Université d'Oxford, 1663. Le professeur Grove est retrouvé mort dans son cabinet. L'autopsie est formelle : il y a des traces d'arsenic dans son foie. L'enquête conduit à l'arrestation de sa servante. Interrogée, elle est jugée, condamnée et exécutée.
Que s'est-il passé réellement ce jour-là ? À ces questions quatre témoins apportent des réponses différentes et contradictoires. Le premier est Marco da Cola, médecin vénitien, qui se trouvait à Oxford au moment des faits. Son témoignage est contredit par celui de Jack Prestcott, fils d'un traître mort en exil, ainsi que par celui du Dr John Wallis, maître espion au service du pouvoir. Il faudra attendre le récit de John Wood, historien, pour entrevoir ce qui pourrait être la vérité.
Il est cruel qu'on nous ait dotés du désir de savoir sans nous accorder le temps nécessaire à son complet assouvissement. Nous mourrons tous frustrés ; voilà la grande leçon qu'il nous faut retenir. P 494
Ma première tentative de lecture de ce roman fut un échec. J'étais malade, cloué au lit. Or, la fièvre n'aide vraiment pas quand on s'attaque à du Iain Pears. J'ai abandonné avant la fin de la première partie pour un livre plus "simple".
Deux ou trois ans après, je lui ai redonné sa chance et je l'ai dévoré malgré des chapitres inégaux. Le principe de narrateurs différents pour saisir l'intrigue m'a plu. Le "twist" le plus important est assez bien amené pour que le lecteur ne se sente pas l'objet d'une mauvaise blague du romancier.
Cela dit, c'est un roman spécial que je peux difficilement recommander.
Il faut aimer les ouvrages longs, avec des détails inutiles pour apprécier ce genre de livre. Pour un policier, ça manque de rythme et c'est vite pénible à lire.
J'ai été attirée par la promesse des avis et du résumé mais j'ai dû vite déchanter. C'était trop ennuyeux et j'ai lâché. Dommage
La reconstitution historique est impressionnante, la narration "à tiroirs" est très réussie, cependant je ne me suis jamais passionné pour l'histoire qui, malgré ses qualités, ne m'a fait ni chaud ni froid.
J ai découvert ce livre grâce à Guillaume Musso qui dans une de ces interview en faisait l éloge. Et je n ai pas été déçu bien au contraire!!
La structure original de ce roman, donne une dynamique prenante et particulièrement additive.
En effet nous avons successivement 4 récits de 4 personnes différents nous décrivant les mêmes événements. Mais bien evidement, et la en est tout l intérêt, de manière différentes.
Qui dit vrai?
De plus Iian Pears nous immerge totalement dans le contexte de l époque : Médecine, politique, religion, etc.... On apprend beaucoup de choses et s est très pédagogique.
Tout ceci construit autour du meurtre du Docteur Groove et de cette mystérieuse jeune femme, Sarah Blundy qui sera accusé rapidement et pendue.
On va de surprise en surprise et jusqu au dernières lignes on est tenu en haleine.
Un ensemble de récit qui se recoupent tous à un moment donné de l'intrigue. Lorsque l'on commence à lire ce livre, on est totalement happé et il faut aller à la fin pour pouvoir s'en défaire.
Je conseille ce roman qui n'est pas uniquement tourné vers le meurtre d'un des personnages, mais qui plutôt tourne autour et nous montre divers aspects de la société anglaise du XVIIe siècle.
Comme dit dans la présentation, le récit est divisé en quatre partie, chacune donnant la voix à un personnage qui va donner son point de vue, tel qu’il l’a vécu ou tel qu’il veut faire croire qu’il l’a vécu. Car en effet, si chacun de ces hommes va énoncer des vérités, il y aura aussi des mensonges ou des omissions, volontaires ou pas. Tour à tour, Marco da Cola, Jack Prescott, John Wallis et Anthony Wood vont nous plonger dans l’Angleterre des années 1660, nous faisant vivre la même histoire de manière très différente, nous offrant ainsi une vision très large des évènements autour de la mort de Robert Grove.
Quand on commence ce roman, on se retrouve très vite dans l’ambiance de cette période. Les us et coutumes y sont détaillés, on a même l’impression de marcher dans les rues grises, froides, humides et boueuses avec les personnages tant le rendu est parfait! On ressent le dédain de ceux qui se prétendent supérieurs, la misère de ceux que la vie n’a pas épargné. La religion est très présente et s’est autour d’elle que tout s’articule, que tout prend forme. Et toujours cette lutte entre vérité et mensonge, comme pour mieux perdre le lecteur.
« Je ne me rappelle pas le nom du poète, de toute évidence un homme sage et austère: « Je ne puis vivre en ville, n’ayant pas appris à mentir. » Il en sera toujours ainsi: l’honnêteté du paysan est désavantagée en ville, où on loue la duplicité, tandis que la franchise est méprisée, où chacun ne s’intéresse qu’à soi et où la générosité déclenche l’hilarité. » (p.272)
Entre ces pages, le lecteur va assister à des expériences scientifiques, flirter avec la folie, voir des complots un peu partout. Il y a aussi ces quêtes de reconnaissance, de gloire, pour briller aux yeux de tous, rendant quelques protagonistes détestables. Heureusement, certains personnages sont plus modestes.
« La gloire et la fortune sont extrêmement évanescentes; ne possédant ni l’une ni l’autre, je ne risque pas de les perdre. » (p.502)
C’est un vrai coup de maître de la part de Iain Pears que de parvenir à nous raconter quatre fois la même histoire en captivant toujours plus son lecteur, qui tente de savoir qui dit la vérité. Il faut démêler ce mélange où rumeurs, mensonges et calomnies sont monnaie courante, rendant la tâche complexe. C’est d’autant plus difficile que des intrigues secondaires viennent se greffer, le tout semblant mêlé.
Un roman très prenant, à la structure intéressante et au style immersif, que l’on a envie de relire aussitôt terminé, afin de bénéficier de l’éclairage créé par la vérité.
Résumé
Université d'Oxford, 1663. Le professeur Grove est retrouvé mort dans son cabinet. L'autopsie est formelle : il y a des traces d'arsenic dans son foie. L'enquête conduit à l'arrestation de sa servante. Interrogée, elle est jugée, condamnée et exécutée.
Que s'est-il passé réellement ce jour-là ? À ces questions quatre témoins apportent des réponses différentes et contradictoires. Le premier est Marco da Cola, médecin vénitien, qui se trouvait à Oxford au moment des faits. Son témoignage est contredit par celui de Jack Prestcott, fils d'un traître mort en exil, ainsi que par celui du Dr John Wallis, maître espion au service du pouvoir. Il faudra attendre le récit de John Wood, historien, pour entrevoir ce qui pourrait être la vérité.
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