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— Cela s’est donc mal passé. Souhaitez-vous en parler ?

— Pas vraiment. Il n’y a rien à dire.

— Rien ?

— J’ai causé bien plus de souffrance et de malheur en quelques mots que durant tout le reste de ma vie à l’homme qui m’était le plus cher au monde. Est-ce suffisant ? Je suis désolé, Dom. J’ai tenté de respecter la promesse que je vous avais faite. J’ai échoué.

— Juste ciel, mais qu’avez-vous bien pu faire ?

— Je lui ai offert de devenir mon secrétaire privé et de doubler son salaire annuel.

— Je… Je ne vois pas bien où est le problème, répondit prudemment Dominic. Où est le mal ?

— Il n’y en a de toute évidence aucun. C’est un meilleur poste. Il serait plus respecté, plus indépendant. Il ne serait plus un domestique mais travaillerait toujours pour ma maison… Je pensais l’arrangement parfait. Tout comme notre liaison à nous deux aurait été parfaite si seulement vous n’aviez pas persisté à être un homme différent de l’idée que je me faisais de vous. Je suis un sacré idiot. Et bon sang, comme je regrette de ne pas avoir cherché à vous comprendre. Pour votre propre bien, et peut-être que si j’avais appris de mes erreurs à l’époque, je n’aurais pas dit à David que toutes ces années à mon service avaient été dégradantes pour lui.

— Oh, s’exclama Dominic. Oh, Richard.

— Je pensais qu’il apprécierait de ne plus être un domestique. J’aurais apprécié cela à sa place, et à la vôtre je refuserais de faire toutes ces choses que vous faites… On me l’a dit une fois de plus, ce n’est pas à moi de décider. Vous remercierez Mason de ma part, au passage. Il a été bien plus aimable avec moi que ce que je méritais.

— Il a beaucoup de compassion, répondit Dominic. Enfin, il a une manière bien à lui de l’exprimer, de toute évidence.

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— Enfer et damnation, s’exclama Richard.

Mason ne répondit pas, mais il ne quitta pas pour autant la pièce, faisant des allers-retours silencieux dans la bibliothèque, de ce qu’en vit Richard, la tête contre ses genoux. Et enfin, quelqu’un frappa à la porte.

— Ce doit être Dom, dit Mason avec un soulagement perceptible. Tenez.

Richard vit qu’il lui tendait la main.

— Levez-vous du sol, vous êtes sacrément ridicule.

Richard saisit sa main rugueuse de travailleur. Mason faisait une tête de moins que Richard mais il était large d’épaules, et il tira si fort que Richard dut se relever ou risquer de se faire disloquer le bras. Il se leva mais ne lâcha pas immédiatement la main du radical.

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pourquoi a-t-elle voulu que je connaisse son histoire ?

— Car vous m’avez offert une position de gentleman. Car vous désirez un gentleman, et je n’en suis pas un et je ne le serai jamais. Si vous désirez avoir un gentleman dans votre lit, mon seigneur, vous devrez chercher bien plus loin et ne pas vous arrêter aux enfants de catins.

— Ne dites point cela ! s’emporta Richard. Bon sang, vous êtes bien plus que cela, et c’est un terrible manque de respect à l’égard de votre mère.

— Je sais quel respect je dois à ma mère, rétorqua David. Elle aurait pu m’abandonner dans les caniveaux, et au lieu de cela elle m’a gardé, elle m’a éduqué, et elle a interdit à Belle de me vendre, bien que cela l’ait forcée à y travailler quelques années de plus pour payer mes frais. Nous devons tous la vie à notre mère, mon seigneur, mais je dois bien plus encore à la mienne. Je suis né en tant que bâtard de putain, et grâce à elle je me suis élevé pour devenir le valet le plus en vue de tout Londres. J’en suis fier. Nous en sommes tous les deux fiers.

— Oui, je comprends votre fierté.

— Vraiment ? demanda David. Comprenez-vous réellement ? Car il me semble que vous avez honte de moi.

— Quoi ?

— Vous pensez que ma profession est dégradante, que mon travail est rabaissant. Vous l’avez dit. Vous avez demandé comment votre amant pourrait-il bien cirer vos chaussures ? Eh bien, j’ai ciré vos chaussures pendant quatre ans et demi. Je me suis échiné pour vous, et j’en étais fier. Je vous ai tout donné, je vous ai servi de toutes les façons possibles, et durant tout ce temps vous me méprisiez pour cela ?

— David, non. Ce n’est pas ce que je souhaitais…

— Dégradant, s’enragea David. Ce sont vos mots, grotesque et dégradant. Dites-moi, que méprisiez-vous le plus : lorsque je prenais soin de votre linge ou lorsque je faisais de mon mieux pour que chaque membre du bon ton envie la propreté de vos bottes ?

— Arrêtez, s’il vous plaît. Vous êtes un superbe valet…

— Mais cela n’est pas assez bien pour vous, finit pour lui David. Il n’y a pas la moindre fichue différence entre mon poste et celui que vous m’offrez. Un secrétaire privé n’est pas plus digne du lit de son maître qu’un valet, et nous serions tout de même pendus si l’on nous y surprenait. En fait, c’est même une position moins pratique pour un amant, votre secrétaire ne passant pas des heures dans votre chambre à coucher, mais vous n’aviez pas pensé à comment vous pourriez passer du temps avec moi, n’est-ce pas ? C’est une autre forme de poudre à cheveux, une façon de me rendre plus acceptable à vos yeux. Vous ne voulez pas baiser un domestique, il faut donc que l’on me change, et au diable mes désirs ou ce que je suis réellement.

— C’est parfaitement faux ! s’exclama Richard, horrifié. Vous déformez tout ce que je voulais dire. Je voulais vous offrir quelque chose de meilleur…

— De meilleur pour qui ? Je serais prêt à travailler… J’aurais travaillé pour vous et partagé votre lit, et je n’aurais rien désiré d’autre au monde. Sacrebleu, j’aime mon métier. Si vous m’aviez demandé si j’aurais été heureux en continuant à cirer vos chaussures, je vous aurais immédiatement répondu que oui, mais vous ne me l’avez jamais demandé, car vous pensez que moi aussi je trouve ma tâche dégradante. Tout ce que j’ai pu faire pour vous…

David marqua une pause, sa voix devenant aiguë et lui faisant défaut.

— Et si je vous demandais de revenir en tant que mon valet, si je vous demandais de cirer mes chaussures et de partager mon lit, accepteriez-vous, après m’avoir fait le récit de votre mère ? N’est-ce pas ce qu’elle voulait que je comprenne, que votre position est une des plus vulnérables ? Ne voyez-vous pas que je cherchais seulement à améliorer votre rang ?

— Je choisis mon rang, dit David en serrant les dents. Si je voulais que l’on choisisse à ma place, alors en effet, je serais bien faible. Et si vous craignez que je sois vulnérable, alors la solution n’est pas de m’élever au rang de secrétaire, il vous faut me respecter en tant que valet. En tant qu’homme. L’employeur de ma mère n’avait pas à la traiter comme de la chienlit car elle était une gouvernante, il a choisi de le faire. Mr Fleming ne lui a jamais demandé de devenir quelqu’un d’autre…

— Il est donc un homme bon comme on en voit rarement. Et tout cela est fort beau, jusqu’à ce que votre rang ne pose un problème, jusqu’à ce que je vous voie tressaillir face à l’un de mes accès de colère, ou que je vous surprenne à ânonner que j’ai raison car vous craignez les conséquences…

— Vous ne me croyez pas capable de me défendre, s’exclama avec fureur David. Vous ne me croyez pas capable de faire mes propres choix. Eh bien, vous ne m’amadouerez pas par vos paroles ou vos dons comme un enfant qui a besoin qu’on le guide. Je ne suis pas votre responsabilité, mon seigneur.

— Vous ne l’êtes plus, depuis que vous avez ainsi perdu votre emploi. L’avez-vous oublié ?

— Il y a peu de chances que je l’oublie. Cela m’a précisément rappelé ce que je suis vis-à-vis de vous : un domestique face à son maître.

— C’est cela, dit Richard en serrant les poings de frustration. C’est exactement ce que je me tue à vous dire, c’est cela que je désirais changer…

— Je refuse que l’on me change ! cria David avant d’abaisser la voix. Je suis un valet, je suis le fils d’une putain, et un bâtard rouquin, et si cela n’est pas assez bien pour vous, alors allez au diable, car je refuse que l’on me change pour satisfaire vos caprices, siffla-t-il avec rancoeur. Je vaux mieux que cela. Je suis très bien tel que je suis, et si vous ne pouvez vous abaisser à baiser l’homme qui nettoie vos bottes, alors vous ne me baiserez point, dit-il avant de pivoter sur ses talons et de se diriger vers le village.

Richard voulait lui prendre le bras, mais il y avait évidemment des gens dans les champs alentours.

— David, pour l’amour de Dieu. J’essaie de vous protéger.

— Je ne vous l’ai jamais demandé, répondit David par-dessus son épaule tout en continuant à marcher.

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Les hommes se trompaient et se mentaient sans relâche, ils faisaient des erreurs ou changeaient tout simplement. Et que diable ferait donc Cyprian si cela se produisait ? Il était horrible de penser qu’il pourrait prétendre être heureux tout en étant la cible d’attentions non désirées… L’idée même énerva Richard, et qu’il puisse en être l’unique responsable lui donna la nausée.

Ne jamais toucher le personnel, c’était sa règle d’or. Il ne pouvait y avoir de relation juste lorsque l’un des deux partis avait tout le pouvoir et l’autre risquait de perdre son gagne-pain en exprimant un refus. Ainsi, il ne demandait rien, car il ne pouvait s’assurer qu’un Oui ne soit en fait un Car j’y suis obligé.

Richard avait commis bien trop d’erreurs dans sa vie, celle-ci serait impardonnable. Il serait maudit s’il venait à imposer ses désirs égoïstes à Cyprian.

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