Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
713 939
Membres
1 008 954

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Ajouter un extrait


Liste des extraits

« J’étais déterminée à laisser le moins de place possible au cancer. C’est très difficile de l’empêcher de tout envahir, d’affecter les relations avec la famille, les amis. Mes parents se sont séparés peu de temps après la fin de mon traitement. Ils sont beaucoup plus heureux aujourd’hui et c’est fantastique. Mais après mon cancer plus rien n’était pareil. Ma maison, mes parents… mon corps. Tout avait changé. »

— Je suis désolé.

À peine ces mots eurent-ils quitté les lèvres d’Antonio qu’il les regretta. Ils étaient si dérisoires, si inefficaces…

— Ne dis pas ça, lança aussitôt Emma, les yeux étincelants de colère. Il n’y a aucune raison de s’excuser face au cancer. Ce qu’il faut faire c’est le combattre. Aider ceux qui se battent contre lui. Financer la recherche. Dans ce domaine, le rôle des associations est essentiel. Ta fondation pourrait être beaucoup plus efficace et il faut faire en sorte qu’elle le devienne.

Afficher en entier

** Extrait offert par Pippa Roscoe **

Prologue

Londres…

Antonio Arcuri invita d’un geste la petite brune à monter à l’arrière de la limousine. Il avait l’habitude d’emmener en voiture des femmes qu’il venait juste de rencontrer, mais pas pour le travail. Jamais pour le travail.

Cependant, sa réunion précédente ayant duré plus longtemps que prévu, il n’y avait pas d’autre solution. Il ne pouvait ni annuler ce dernier entretien d’embauche ni arriver en retard à son rendez-vous avec les deux autres membres du Winners’ Circle – le syndicat de propriétaires de chevaux de courses qu’ils avaient créé ensemble.

Il y avait presque un an qu’il n’avait pas vu Dimitri et Danyl, ses meilleurs amis, ses presque frères, plus proches de lui que s’ils étaient unis par les liens du sang. Il était donc obligé de se mettre en mode multitâche. Or il n’y avait rien qu’il détestait davantage que de subir la contrainte des circonstances.

La petite brune – Mlle Guilham – n’avait pas sourcillé à l’annonce du changement de lieu pour le moins inhabituel de leur entretien, ce qui était un bon point pour elle. En revanche, les efforts qu’elle était obligée de faire pour baisser sa jupe sur ses cuisses crémeuses et musclées ne plaidaient pas en sa faveur. Cette jupe qui semblait presque trop longue quand elle était debout était devenue beaucoup trop courte dès qu’elle s’était assise sur la banquette en cuir.

S’installant à côté d’elle, Antonio étudia Emma Guilham du coin de l’œil. Elle était menue. Et belle. Un fait qu’il chassa aussitôt de son esprit. Le physique n’entrait pas en ligne de compte pour la sélection d’une assistante personnelle. Heureusement, elle avait enfin cessé de tripoter sa jupe… La limousine sortit du parking souterrain de son bureau londonien et se retrouva dans les embouteillages du centre sous un pâle soleil hivernal. Il jura silencieusement et résista à l’envie de jeter un coup d’œil à sa montre. Il savait exactement l’heure qu’il était.

— Votre chauffeur devrait prendre St James’s Street puis Pall Mall. À l’approche de Noël, Regent Street est toujours très encombrée.

Il croisa le regard de la jeune femme et son cœur fit un petit bond étrange dans sa poitrine. Les yeux noisette plongés dans les siens ne reflétaient ni l’excitation ni l’envie de plaire qu’il lisait souvent dans le regard des femmes. Il savait qu’il était séduisant et il ne se privait pas profiter, sauf avec ses employées. Mais le plus frappant dans ce regard c’était la franchise qu’il exprimait. Ce qui pour lui était une qualité inestimable.

Il avait déjà reçu trois candidates, et sur le papier Emma Guilham était la moins expérimentée des quatre. À tout juste vingt-deux ans, elle était jeune en comparaison des autres, dont l’âge s’étalait entre la trentaine et la cinquantaine. Néanmoins, c’était elle qui semblait la moins émotive. Antonio n’avait pas besoin de consulter son CV. Il avait toutes les informations pertinentes en tête.

— Vous êtes titulaire d’un master en commerce international de la School of Oriental and African Studies de l’Université de Londres. Votre vitesse de frappe est de cent vingt mots par minute. Vous aimez la lecture et les voyages. Et vous êtes travailleuse, un fait souligné par le directeur financier de mon bureau londonien, où vous travaillez à plein temps depuis quelques mois, après y avoir occupé un poste à mi-temps pendant un an. Tout en terminant vos études, autre détail sur lequel a insisté mon directeur financier, conclut-il avant de faire une pause.

À sa grande perplexité, Emma Guilham se contenta de hocher la tête. D’ordinaire, quand il leur en laissait l’occasion les candidats à un poste s’empressaient de donner des précisions sur leurs points forts. Il attendit encore quelques secondes mais elle resta silencieuse.

— Le poste est basé à New York. Mon activité est centrée sur l’acquisition d’entreprises à très forte valeur ajoutée. J’attends de mon assistante personnelle une grande disponibilité, une rigueur absolue et une discrétion sans faille. Aussi bien sur le plan personnel que professionnel. Il m’arrive régulièrement de m’absenter de New York, vous devrez être présente au bureau en permanence à temps plein.

— Bien sûr.

Elle restait imperturbable, constata-t-il avec perplexité. Contrairement aux autres candidates, qui avaient été très impressionnées par son discours et n’avaient pas réussi à la cacher.

— Vous ne semblez pas très concernée par cet entretien, mademoiselle Guilham.

Il n’avait pas de temps à perdre et il n’avait pas non plus besoin de quelqu’un qui dise amen à tout. Malgré tout… cette femme était intrigante.

— Il y a une question que vous ne m’avez pas encore posée, monsieur Arcuri, répliqua-t-elle d’un ton ni accusateur ni offensé. Puis-je vous parler franchement ?

Il acquiesça d’un geste et elle poursuivit.

— Monsieur Arcuri, j’ai été convoquée à trois entretiens préliminaires pour ce poste. Un avec le directeur des ressources humaines de la branche anglaise de l’entreprise, un avec le directeur des ressources humaines de la branche américaine, et un avec votre précédente assistante. Je suis très consciente que mon expérience est limitée et que les candidats plus chevronnés ne doivent pas manquer. J’en conclus que si vous avez pris la peine de me recevoir dans votre voiture c’est par courtoisie. Ce que j’apprécie.

La jeune femme s’interrompit pour frapper à la cloison vitrée.

— À gauche ici, puis la deuxième à droite, dit-elle au chauffeur avant de se tourner de nouveau vers Arcuri.

— Je pense qu’à ce stade de la sélection, c’est la personnalité des candidats qui importe. En ce qui vous concerne, en tant que patron potentiel, je n’en ai pas. Vous cherchez quelqu’un qui ne vive que pour Arcuri Entreprises ? Je suis prête à ça. Vous cherchez quelqu’un qui soit capable de gérer un planning international ? Je peux le faire les yeux fermés. Vous cherchez quelqu’un qui vous débarrasse de tout ce qui pourrait vous faire perdre votre précieux temps ? Je suis celle qui vous faut. Toutes les autres informations que vous pourriez réunir à mon sujet ne vous seront d’aucune utilité. Je veux travailler pour vous parce que vous êtes le meilleur. C’est aussi simple que ça.

La limousine s’arrêta devant l’immeuble du Club Asquith de Londres. Mlle Guilham eut un sourire aussi franc que son regard.

À la fois impressionné et surpris par son discours, Antonio ne put s’empêcher de sourire à son tour.

— J’ai une question, mademoiselle Guilham.

— Oui ?

— Si vous étiez coincée sur une île déserte et que vous pouviez choisir une chose, laquelle serait-ce ?

Au fil des ans, il avait obtenu des réponses très diverses à cette question. Un disque de Mozart, les œuvres complètes de Shakespeare, un piano. Mais la réponse qu’elle lui donna, il ne l’avait entendue qu’une seule fois. Quand il l’avait donnée lui-même.

— Un téléphone satellite.

Il resta impassible et se contenta de hocher la tête.

— Monsieur Arcuri, merci de m’avoir donné l’occasion de m’entretenir avec vous. J’attends des nouvelles de la DRH et je vous souhaite un déjeuner agréable. Je vais rentrer au bureau par mes propres moyens.

Sur ces mots Emma Guilham descendit de voiture, laissant Antonio stupéfait pour la première fois depuis très longtemps. Et il n’était pas le seul à en juger par l’air abasourdi avec lequel son chauffeur la suivait des yeux… Antonio descendit à son tour de la limousine et entra dans l’immeuble en s’efforçant de chasser de son esprit l’image de Mlle Guilham se dirigeant d’une démarche ondulante vers la station de métro Piccadilly Circus. Se concentrant sur le Winners’ Circle, il gagna la salle privée où l’attendaient Dimitri Kyriakou et Danyl Nejem al-Arain.

Les trois hommes s’étaient rencontrés lorsqu’ils étaient étudiants, et leur amitié s’était consolidée pendant la période la plus sombre de leur existence. Ils avaient traversé les épreuves en se soutenant mutuellement. Puis, après l’université, quand Antonio avait eu besoin de capitaux pour créer son entreprise, Danyl et son grand-père maternel avaient été ses premiers investisseurs. Il leur avait bien sûr remboursé la somme avec intérêts et en deux fois moins de temps que prévu. Mais il n’avait jamais oublié ce qu’il devait à ses amis.

Il savait que sans eux il ne serait pas là aujourd’hui et c’était réciproque. Après un an sans se voir, les trois hommes – tous régulièrement cités dans les médias comme faisant partie des hommes d’affaires les plus prospères de la planète – allaient enfin se retrouver. Alors qu’Antonio se dirigeait vers la table de ses amis, une blonde quitta précipitamment la pièce en lui lançant un regard noir.

— Qu’est-ce que j’ai manqué ? demanda-t-il en étudiant ses amis.

L’emprisonnement abusif dont il avait été victime avait laissé sa marque sur Dimitri, mais sa beauté de dieu grec tournait toujours la tête des femmes qu’il croisait. Quant à Danyl, avec sa mine sévère il en imposait sans avoir besoin de se prévaloir de sa qualité de cheikh héritier du trône du Terhren.

Seule la rigueur du système juridique américain avait interrompu leurs rencontres trimestrielles – le seul engagement qu’il était hors de question de déplacer dans le planning toujours plus chargé d’Antonio. Mais au bout d’un an, l’innocence de Dimitri avait enfin été prouvée et ils étaient de nouveau réunis.

— Une proposition, déclara Dimitri en réponse à la question d’Antonio.

— En public ? Au milieu de la journée ? Messieurs, vous auriez pu attendre mon arrivée. J’ai une réputation scandaleuse à soutenir.

— Une proposition professionnelle, intervint Danyl d’un ton rogue.

— Elle veut courir pour le syndicat dans la Hanley Cup, précisa Dimitri en indiquant d’un signe de tête vers la porte par laquelle la blonde avait disparu.

— Nous avons un jockey, dit Danyl.

— Elle affirme qu’elle peut gagner les trois courses.

Intrigué, Antonio arqua les sourcils.

— Ça ne s’est pas produit depuis…

— Depuis que la victoire du cheval et du jockey entraînés par son père il y a vingt ans.

Antonio ouvrit de grands yeux.

— Cette femme c’était Mason McAulty ?

Danyl émit un grognement, tandis qu’Antonio réfléchissait aux conséquences d’une victoire. Le montant du prix, la couverture médiatique… Au fil des années l’intérêt de la presse pour leur syndicat avait été fluctuant, mais personne ne pouvait contester le bon niveau de ses résultats. Fondé peu de temps après la fin de leurs études, c’était le projet idéal pour trois hommes qui aimaient les chevaux, le jeu et les émotions fortes.

Autrefois Antonio avait été un joueur de polo pouvant aspirer à une carrière internationale, mais c’était avant que sa famille soit presque détruite par les agissements de Michael Steele. Refoulant la colère qui n’était jamais loin de le submerger quand il pensait à cet homme, Antonio demanda :

— Elle en est vraiment capable ?

Dimitri haussa les épaules, mais Danyl réfléchit un instant avant de répondre :

— Sans doute.

— Je marche, déclara aussitôt Antonio.

Si Mason McAulty réussissait ce serait fantastique pour le syndicat. Si elle échouait… Eh bien, ils auraient mauvaise presse. L’idée d’être sur le fil du rasoir n’était pas déplaisante. En fait, il avait même toujours trouvé ça très excitant !

— Pourquoi pas ? commenta Dimitri.

Danyl hocha la tête comme à contrecœur, la mine sombre. Pourquoi lançait-il un regard furieux en direction de la porte par laquelle avait disparu Mason McAulty ? se demanda Antonio. Il n’en savait rien, mais il fallait espérer que la jeune femme était consciente qu’elle jouait avec le feu…

— Un whisky ? proposa Dimitri quand Antonio finit par s’asseoir.

Afficher en entier

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode