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J'adore faire les librairies et rencontrer les libraires. C'est vraiment une espèce à part. Aucun être doué de raison ne deviendrait vendeur en librairie pour l'argent, et aucun commerçant doué de raison ne voudrait en posséder une, la marge de profit est trop faible. Il ne reste donc plus que l'amour des lecteurs et de la lecture pour les y pousser. Et l'idée d'avoir la primeur des nouveaux livres. (p.26)
Afficher en entierLes vendeurs bibliophiles pur jus-comme Sophie et moi l'étions-sont incapables de mentir. Nos visages nous trahissent immédiatement. Un sourcil arqué ou un coin de lèvre relevé suffit à trahir le livre honteux, et incite les clients futés à demander autre chose. Nous les conduisons alors de force vers un opus précis que nous leur ordonnons de lire. S'il leur déplaît, ils ne reviendront jamais; mais, s'ils l'apprécient, ils seront clients à vie. (p.26)
Afficher en entierPuis je m'allongerai par terre, je regarderai le ciel - qui scintille comme de la nacre cet après-midi -, je humerai le parfum de l'herbe chaude et je m'efforcerai d'oublier l'existence de Marham V. Reynolds.
Afficher en entierC'est ce que j'aime dans la lecture. Un détail minuscule attire votre attention et vous mène à un autre livre, dans lequel vous trouverez un petit passage qui vous pousse vers un troisième livre. Cela fonctionne de manière géométrique, à l'infini, et c'est du plaisir pur.
Afficher en entierMa chère Juliet,
J’ai moi aussi le sentiment que la guerre n’est pas terminée, par moments. Quand mon fils Ian est mort aux côtés de son père, à El-Alamein, les gens qui me présentaient leurs condoléances ajoutaient souvent : « la vie continue » pour me réconforter. Quelle bêtise, me disais-je. Bien sûr que non elle ne continue pas. C’est la mort qui continue. Ia est mort et il sera encore mort demain, l’année prochaine, à jamais. La mort est sans fin. Mais peut-être y aura-t-il une fin à la tristesse. La tristesse a englouti le monde comme les eaux du déluge, il faudra du temps pour qu’elle reflue. Mais déjà, on peut distinguer des îlots…d’espoir ? de bonheur ? d’une chose de cet ordre-là, en tout cas.
Afficher en entierDevoir envoyer ses enfants loin de soi pour les protéger, cela défie l'instinct de préservation. (P 330)
Afficher en entier"La guerre fait partie de mon histoire, de notre histoire à tous, il n'y a pas moyen de s'y soustraire."
Page 107
Afficher en entierIl ne possédait, en outre, aucune imagination ; une grande lacune quand on doit éduquer un enfant.
Afficher en entierSi j'étais une dame comme il faut, je tirerais les rideaux et je broierais du noir. Mais je ne le suis pas. Je suis libre !
Afficher en entierIl est difficile de transmettre une idée dans toute sa subtilité, quand on doit hurler dans le combiné pour être entendue
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