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Le Cercueil capitonné



Description ajoutée par LIBRIO64 2015-10-28T19:33:56+01:00

Résumé

Le Temple de l'Amour !

Ça, c'est un bâtiment idoine pour exciter l'imagination de notre vieil ami le lieutenant Al Wheeler, aussi renommé pour ses astuces policières que pour ses prouesses à l'horizontale.

D'autant plus que, dans ce temple, on trouve des cercueils chics où dorment de ravissantes femmes vêtues de leur seule peau.

On y trouve aussi de vilains renifleurs de poudre blanche.

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Classement en biblio

extrait

Extrait ajouté par feedesneige 2016-04-10T19:27:52+02:00

CHAPITRE PREMIER

Un fana de la gaule qui a eu l’idée d’aller taquiner la carpe au bord du lac bien avant les aurores a trouvé le moyen de pêcher un cadavre. C’est ce qui me vaut un réveil en fanfare et une beuglante débitée au téléphone par le sergent de garde. A l’entendre, le poisson est rayé de ses menus à tout jamais.

Il n’y a rien que je déteste plus qu’une plaisanterie assenée au beau milieu de la nuit, sinon être tiré du lit par un cadavre pressé d’admirer le lever du soleil. Je suis sujet à une certaine prémonition d’origine nerveuse : invariablement, elle m’annonce que, sous peu, je vais être le jouet d’un cauchemar au cours duquel un cadavre se livrera a de sinistres privautés sur ma personne : ses doigts glacés s’agripperont à ma gorge et il me sortira du lit en ricanant méchamment. Le jour où ça se produira, je renoncerai définitivement au métier de flic pour me lancer dans la mode et dessiner de délicieux modèles pour charmantes vieilles dames en proie aux affres de l’embonpoint.

Il est à peine six heures quand j’arrive au bord du lac. Une frange scintillante de soleil coiffe le sommet lointain du mont Chauve. La gamme d’expressions satisfaites que je surprends sur les traits des membres du comité d’accueil m’apprend qu’ils ont déjà fini leur boulot et qu’ils jubilent à l’idée de me voir prendre la suite.

— Profitez pleinement de cette radieuse matinée, lieutenant Wheeler, lance joyeusement le docteur Murphy. Moi, je rentre et je saute me remettre dans les toiles.

— A sauter comme ça, vous allez filer une nouvelle névrose à votre femme, je rétorque d’une voix grinçante.

Soudain, un grondement retentit. Un instant, je crains que le mont Chauve ne se mette en éruption, mais ce n’est que le sergent Polnik qui s’éclaircit la gorge.

— Le corps est là-bas, lieutenant, m’annonce-t-il d’une voix râpeuse. D’après le toubib, il est pas resté longtemps dans la flotte.

— Pas plus de quelques heures en tout cas, renchérit Murphy. Le cadavre ne m’a posé aucun problème, mais je ne peux pas en dire autant du type qui l’a repêché.

A ce stade, j’ai l’impression qu’il me sera encore moins pénible de contempler le corps que de rester planté là à écouter toutes ces inepties. Je m’approche donc avec circonspection de la bordure compacte de longs roseaux qui délimite la zone marécageuse près de laquelle le corps est étendu. Il appartient à un homme d’environ trente-cinq ans. Ses cheveux noirs et drus sont plaqués sur son crâne, ses lèvres minces découvrent une forte denture en une grimace assez sinistre. Les yeux vitreux, d’un brun bourbeux, me regardent sans aucune aménité. Il est pieds nus, vêtu d’un pantalon et d’une chemise de coton noir dont le côté gauche est déchiqueté et sanglant.

— Mort avant immersion, déclare Murphy derrière moi. L’autopsie nous apprendra le nombre exact de balles qu’il a bloquées. Evidemment, il n’a survécu que quelques secondes après avoir été touché.

— Merci, Doc, je grogne. Votre don de double vue ne vous permettrait pas de m’apprendre son nom par hasard ?

— Magnuson, intervient Polnik de sa voix mélodieuse de concasseur mal graissé. Hank Magnuson. Sa femme habite sur la rive sud du lac, à environ deux kilomètres d’ici. Ça fait plus d’un an que personne ne l’avait vu dans le coin, lieutenant.

Je me retourne avec une lenteur calculée et scrute longuement la grossière ébauche de visage qui tient lieu de face au sergent.

— Vous ne m’aviez jamais dit que vous étiez le septième fils d’un septième fils, je grommelle.

— Quoi, lieutenant ? (Un rien affolés, ses yeux entament quelques girations désordonnées avant de se poser sur Murphy.) Qu’est-ce que ça veut dire, toubib ?

— Comment voulez-vous que je le sache ? marmonne Murphy avec un haussement d’épaules désabusé. Je tiens à mon équilibre et, quand Wheeler débloque, je me garde bien de l’écouter.

— J’espère que vous voudrez bien excuser ma curiosité, dis-je en grinçant des dents. J’aimerais seulement savoir si le cadavre avait eu la bonté de vous communiquer son identité ?

— Oh ! non, lieutenant ! (Polnik rayonne littéralement. Il reprend pied sur un terrain solide.) Il aurait pas pu… il était déjà mort quand on est arrivés.

— Vous vous en foutez, hein, que je sois à deux doigts de perdre les pédales ? je demande en me tournant vers Murphy. Polnik n’est pas extralucide, que je sache. Et ce n’est pas le cadavre qui a été lui faire des confidences ? Alors, expliquez-vous, bon Dieu !

Murphy paraît au comble de la joie.

— Je m’étonne qu’un flic aussi futé que vous, Wheeler, ne soit pas capable de résoudre un problème aussi élémentaire. Auriez-vous déjà oublié le type qui a repêché le macchabée ?

— L’homme invisible ? je grogne. Il vous a dit ce qu’il savait, et après il s’est évaporé dans la nature ?

— Je l’ai expédié à l’hôpital en ambulance, déclare Murphy. Il a soixante-quatre ans et il n’est pas très costaud. Tirer un cadavre hors de l’eau n’est pas précisément ce qu’il y a de mieux comme traitement pour un cardiaque.

Je me tourne et gratifie Polnik d’un sourire figé.

— Vous lui avez parlé avant l’arrivée de l’ambulance, sergent ?

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