Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
713 431
Membres
1 006 265

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Le chant de l'innocent



Description ajoutée par carotim 2011-08-05T10:18:21+02:00

Résumé

Paris, 1953. Depuis la rentrée, quand il revient du lycée, Rémi est troublé par une étrange apparition à la fenêtre de sa chambre. Cela s'est produit à plusieurs reprises et chaque fois, il a grimpé quatre à quatre l'escalier et a trouvé la chambre vide. Il ne croit pas aux fantômes, mais cette présence l'intrigue. Comme l'intriguent bien d'autres choses, au sein de l'immeuble. Au deuxième étage vit une vieille dame, elle porte toujours une déchirure à ses vêtements, à l'endroit du coeur. Pourquoi détourne-t-elle la tête chaque fois qu'elle le croise ? Et pourquoi son père, qui les fait vivre lui et sa mère sous le poids de mots blessants, ne veut-il rien dire de la guerre ? Si ce n'est qu'il faut l'oublier.

Afficher en entier

Classement en biblio - 9 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par carotim 2011-08-11T11:52:16+02:00

Aujourd'hui encore elle est là. Quelques mètres à peine me séparent de notre immeuble. Je cours, je file comme le vent, mes pieds frôlent à peine le sol et mon corps découvre l'apesanteur. Aujourd'hui j'arriverai à temps, il le faut. Je m'arrache à la terre, au bitume, à la lumière du dehors. Je pousse la lourde porte […] et j'entre dans la pénombre. Je glisse devant la loge de la concierge. […] Vite, il faut faire vite… Le cœur battant je monte, monte… Sous mes pas les marches s'annulent, les murs défilent et les paliers se confondent. […] Quatrième étage enfin. Station finale. Le bouton de cuivre de la sonnette […] lui dans l'obscurité comme un soleil emprisonné. J'y appuie mon doigt et ne l'en retire pas, jusqu'à ce que, dans ce vacarme assourdissant, se laisse deviner le pas […] de ma mère.

- Mais enfin Rémi, tu deviens fou, pourquoi sonnes-tu comme ça?

Je la bouscule un peu pour me frayer un passage [et] je m'enfonce dans l'obscurité du couloir. […]. Sur la poignée de ma porte, ma main se pose, tremblante. Dernière étape. Cruciale. La porte s'ouvre. Sur le vide. […] Je l'ai vue pourtant, de mes yeux vues! Pris de rage, je cours à la fenêtre et colle mon front contre la vitre glacée. Je me tiens à la place où elle se tenait il y a quelques instants et à mon tour, hébété, je regarde le trottoir vide et la place où, quelques secondes avant, moi, je me tenais. Le ciel est encore teinté de jaune. La nuit va bientôt tomber. En moi la nuit est déjà entrée. Une fois encore elle m'a échappé.

La première fois, c'était il y a trois mois, en septembre. Le 28 septembre exactement. Nous revenions de nos éternelles vacances à Brétignolles-sur-Mer. […] Le lycée reprenait à peine. […] Je me souviens parfaitement […] c'était à la même heure qu'aujourd'hui, celle de la fin du jour. Il y avait eu du soleil, de la chaleur comme aux meilleurs jours de l'été, et le ciel, de rose, virait au rouge flamboyant. Pas un nuage. […] Je ne me pressais pas pour rentrer […] à la maison. En arrivant, machinalement, j'ai levé les yeux vers notre appartement et c'est là, derrière la croix noire formée par les traverses de la fenêtre que, pour la première fois, j'ai aperçu la forme. Cette fenêtre était celle de ma chambre. Je me suis demandé qui pouvait bien être chez nous à cette heure, dans ma chambre, posté seul à la fenêtre et observant la rue. […]

J'ai grimpé les marches quatre à quatre et j'ai interrogé ma mère :

- Il y a quelqu'un à la maison?

[…] Comme elle ne me répondait pas assez vite, je l'ai un peu bousculée et j'ai filé dans ma chambre. Vide. Incroyablement vide. Rien, ni personne. Ma mère m'a rejoint :

- Mais non Rémi, personne n'est venu, pourquoi est-ce que tu me poses cette question? […] Qui pourrait bien venir comme ça, chez nous, à l'improviste?

Si j'avais été cruel, j'aurais pu ajouter que, ni à l'improviste ni en prévenant, personne ne vient jamais chez nous.

Sans que je comprenne vraiment pourquoi, ma déception de trouver ma chambre vide s'est alors transformée en un immense découragement. Assis derrière mon bureau […], je suis resté sans rien faire, prostré, laissant retomber par moments sur mes bras croisés ma tête devenue lourde. […] Plusieurs fois ma mère est revenue dans ma chambre me demander pourquoi je restais comme ça, dans le noir à ne rien faire, si je me sentais mal, si…

- Non, je te dis, je n'ai rien, ça va, ne t'inquiète pas, je me repose, laisse-moi tranquille.

Le plus bizarre, c'est que ce jour de septembre et toute les fois qui ont suivi, je n'ai éprouvé aucune terreur, aucune angoisse. Et qu'aujourd'hui encore ce n'est pas la peur qui me pousse vers ma chambre, me donne des ailes, mais la curiosité seulement. Doublé d'une incompréhensible attente. Et d'une terrible déception, à chaque fois qu'au bout de ma course, c'est dans une chambre vide que j'atterris. […] J'ai essayé de trouver des explications rationnelles, j'ai emprunté un tas de livres à la bibliothèque. J'ai pu lire que dans le désert, on pouvait, à force de soif et par un phénomène d'optique, voir des nappes d'eau. Mais ces histoires de condensation et de lumière n'ont rien à voir avec mon apparition. Ici, pas de tremblement de l'air, ni de reflets d'eau dus à la chaleur.

Alors quoi ? Est-ce que je deviens fou? Non, je le saurai quand je deviendrai fou. […] Et si j'allais chercher le petit Vincent la prochaine fois ? Il habite au rez-de-chaussée, j'aurais vite fait de le traîner dans la rue pour qu'il constate avec moi. Pas fou. Je sais que je ne suis pas fou.

Alors quoi? Et pourquoi est-ce que je n'ai pas peur? Après tout, c'est effrayant cette apparition. Où plutôt, ça devrait être effrayant. Ça ne l'est pas du tout. Évanescente, elle s'efface quand j'approche. Mais le temps, où, pâle et floue, elle se tient à ma fenêtre, je sens qu'elle n'apparaît pas pour semer le mal et la peur. Elle ne m'inspire aucune terreur, ne représente aucune menace. Je ne crains pas de la surprendre encore : je redoute au contraire qu'elle déserte la croisée de ma fenêtre, qu'elle cesse soudain de visiter ma chambre et disparaisse à jamais.

Je ne crois pas aux fantômes. Rien de plus ridicule que ces histoires de spectres avec un courant d'air pour héros, un drap blanc pour costume, des bruits de chaînes pour bande sonore et un château écossais noyé dans la brume en guide se décor. Ici, pas de lande, de manoir inquiétant ou de cimetière vibrant sous une nuit sans lune. Nous sommes à Paris, en novembre 1953, dans un appartement situé au quatrième étage d'un immeuble bourgeois. […] Non, mon apparition, c'est autre chose. Quelque chose qui ne m'effraie pas mais que je brûle de coincer dans ma chambre, parce que je sais que ce n'est pas une illusion d'optique, un fantôme ou le produit d'un cerveau malade. Mais alors, quoi? Voilà trois mois que cela dure, elle m'est apparue une dizaine de fois peut-être et elle n'en finit pas de m'obséder.

Afficher en entier

Ajoutez votre commentaire

Ajoutez votre commentaire

Commentaires récents

Commentaire ajouté par CrystalBall 2013-07-02T14:01:00+02:00
Lu aussi

Un livre intéressant mais pas très emballant. Je n'ai pas accroché avec le héros ce qui n'aide pas à la lecture même si dans l'ensemble ça se lit facilement. De plus, le mystère révélé à la fin permet de ne pas regretter la lecture des cents pages précédentes. Si vous le croisez en bibliothèque pourquoi pas, mais pas la peine de l'acheter.

Afficher en entier
Commentaire ajouté par carotim 2011-08-09T13:53:24+02:00
Argent

Un livre intéressant sur la période de l'après 2e Guerre mondiale en France.

Afficher en entier

Date de sortie

Le chant de l'innocent

  • France : 2008-04-09 - Poche (Français)

Activité récente

Les chiffres

lecteurs 9
Commentaires 2
extraits 1
Evaluations 3
Note globale 7.5 / 10

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode