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Ils en ont parlé, une seule et unique fois, le soir de la bataille. À peine. Ianto, enfermé dans la peine et la colère, l’a évité depuis leur retour. L’aîné dort peu. Bran l’a entendu errer dans les couloirs ; l’a vu, une nuit, sur les remparts, solitaire sous les étoiles.
Ils n’étaient pas censés payer la victoire d’un tel prix.
Afficher en entierNoire comme une nuit sans rêves, la brume a tout envahi.
La plaine.
Les bois.
Le chemin ancestral entre les ronces.
Seule la colline en émerge, telle une île ; et des torches à son sommet éclairent les silhouettes silencieuses rassemblées autour du conteur.
Afficher en entierAu centre du cercle formé par les rangées d’hommes repose le corps du roi Arthus. Son armure a été réparée. Ses paupières fermées. Sa lame placée entre ses deux mains jointes, et la blessure de son cou, cachée.
Ses fils s’approchent et s’agenouillent.
Il n’y a plus un bruit sur la plaine.
Afficher en entierEt le silence.
L’incroyable, l’indicible silence d’avant les batailles.
Afficher en entierÔ cœur, ne faiblis pas,
Au tertre de Leborcham,
Ô glaive ne tremble pas,
Près des eaux de Fraech,
Car ma flûte, elle, ne joue pas de fausse note, non,
Ne joue pas de fausse note,
Sur la colline de Baile,
Sur la colline de Baile
Afficher en entierJe vais vous raconter une histoire.
Celle de notre île d’Oestant où dorment trois géants : Baile, aux rêves de mort et de musique, Leborcham, mère du brouillard, des collines et des plaines, et enfin le puissant Fraech aux songes de gloire et de batailles.
Je vais vous parler de guerres, d’amour et de trahisons ; de cris, de sang et de larmes.
Je vais vous parler de grands espoirs, de ce qui est vain. De ce qui meurt.
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