Le cheval couché
Auteur
- Xavier Grall (Écrivain)
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Classement en biblio - 6 lecteurs
extrait
Voilà, c'est dit. Je ne me réjouis plus que les femmes de Bigoudénie soient jetées dans le ciel des stars, les chemins bretons dans l'astre de Paris, les grèves de mon pays dans l'orbe de la Seine. Il y a maldonne et notre Jakez l'Ancien n'a rien fait pour la redresser. « Dis-moi quels sont tes lecteurs, je te dirai qui tu es. » Eh bien, ces lecteurs sont de bons Français moyens. Ils définissent Jakez comme un sacristain sonnant l'office des morts en terre armoricaine. Admirateurs de J.-J.S.-S., porteurs d'attaché-case, fervents du pittoresque, ils représentent « la francitude », comme le dit René Ehni avec humour. Face à Jacques Chancel et à Bernard Pivot, Hélias n'a point parlé de la Bretagne, seulement de la civilisation rurale qu'il avait connue et sur laquelle il jetait, bien tardivement, des larmes, que j'ai tout lieu de croire de crocodile.
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Je me suis procuré ce livre un peu par hasard, sans même lire la quatrième de couverture. Bien mal m'en a pris, si j'avais su je me serais abstenue ! Il ne s'agit pas d'un roman mais plutôt d'un texte à mi-chemin entre l'essai sur la culture bretonne et le pamphlet contre l'ouvrage Le Cheval d'orgueil de Pierre-Jakez Hélias. Pas du tout ma tasse de thé mais si c'est bien fait, pourquoi pas, ça peut être intéressant. Seulement voilà, ce livre est tellement décousu et ponctué de hors-sujets et digressions que je n'ai pas compris un dixième du propos et il m'a fallu sacrément m'accrocher pour venir à bout de ces 220 pages.
L'auteur commence par évoquer ses aïeuls bretons et son propre retour aux sources, avant de partir en diatribe contre l'ouvrage évoqué précédemment, qui se borne selon lui à une vision étriquée et purement rurale de la région. Il donne ensuite sa vision de la culture bretonne avec force références au folklore celte et à des auteurs de cette zone, puis conclut en évoquant l'avenir de cette culture. Je m'étonne moi-même d'avoir réussi à comprendre les grandes lignes de cet argumentaire ; le propos lui-même part dans tous les sens et se veut tellement confus que je serais bien incapable de restituer un seul point détaillé de l'essai, si ce n'est qu'à un moment il mentionne les morts notables de trois écrivains bretons dont Jack Kerouak.
Dommage car l'écriture n'est pas mauvaise, avec parfois des jeux de rythme et de sonorités intéressants. L'auteur se montre également créatif en jouant avec plusieurs formes de textes (notamment de la poésie et un récit enchâssé assez original). Mais c'était loin d'être suffisant pour m'avoir fait apprécier cette lecture et je ferai dorénavant attention à ne plus prendre ce genre de livre. Leçon apprise à la dure !
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Date de sortie
Le cheval couché
- France : 1986-04-15 - Poche (Français)
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Résumé
Son visage, ses trait marqués, Xavier Grall est un poète, un homme de coeur de combat, sa plume est aussi acérée que les flèches des indiens. Le cheval couché est un livre colère, une réponse à l'insulte née, pour l'auteur, de ce succès populaire, le cheval d'orgueil. Un cri de l'âme, une souffrance dans ses valeurs, ses racines de coeurs, de son pays du bout du monde. Ses préoccupations, sont celles de la Bretagne, sa Bretagne, et son visage futur, son avenir. Xavier Grall, s'insurge, explose de rage, mais montre aussi l'autre partie de lui, le côté tendre qu'il laisse parfois à l'ombre. Un livre pour tous ceux qui veulent connaître ce que porte le coeur d'un homme fière de ses souches, de la mer qu'il porte dans les yeux, du large qui invite au voyage. Puissance de l'odeur de ses mots, de ce regard, cette force sûr de sa vérité, l'oeuvre d'un homme qui ne vivait que pour ses convictions, faites-vous plaisir, ouvrez-ce livre !
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