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Chez Mme de Rochefort, il fait aussi la connaissance d’Horace Walpole, de Miss Pitt, sœur du premier ministre de S.M. britannique, sans parler d’un certain nombre d’abbés, d’évêques, de chanteurs et de cantatrices venues d’Italie et même de Diderot qui éblouit le marquis de Mirabeau : « Quel diable de tête et de langue ! Je me trompe fort, ou je crois l’avoir vu parmi ceux qui tenaient le haut du temple et faisaient des sorties sur le peuple lors du dernier siège de Jérusalem. Avec tout cela, j’ai une sorte de sympathie pour lui... », écrit-il

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Il serait rentré bredouille à Versailles, s’il n’avait rencontré le sieur Michel, marchand de produits de luxe, informateur occasionnel au service de Louis XV. Du fait de son commerce, il avait ses entrées dans toutes les familles aristocratiques de la capitale. Grâce à lui, Douglas parvint à rencontrer Vorontsov. Le vice-chancelier ne cacha pas ses sentiments francophiles, mais ne fit rien pour faciliter son entreprise. Le chevalier Williams flaira aussitôt un espion à la solde de Louis XV et avertit le chancelier Bestouchev. Ce dernier somma Douglas de dévoiler ses batteries et celui-ci se vit forcé de reconnaître qu’il agissait pour le roi de France. Bestoutchev exigeant une accréditation officielle, Douglas jugea plus prudent de regagner Versailles

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De son côté, Frédéric II avait conclu un accord de neutralité avec l’Angleterre, laquelle engagea les hostilités avec la France en Amérique à propos des frontières de la Nouvelle-Écosse. Le grand projet d’union des États prévu par la diplomatie du Secret s’effondrait. Conti se désolait, boudait... Il rêvait encore de la couronne de Pologne. Mais au cas où il n’aurait pu l’obtenir, il songeait à obtenir la principauté de Courlande. Il envisageait même un mariage avec la tsarine Élisabeth. Ces rêves assez fous ne pouvaient nuire à la France, mais Louis XV devait faire preuve de prudence. Il fallait commencer par renouer des relations diplomatiques avec la Russie rompues depuis 1748, afin d’empêcher cette puissance de s’allier avec la Prusse et l’Angleterre comme cela semblait probable... Et ainsi le roi flattait encore les ambitions de Conti

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C’est ce qu’on appela le « Secret du roi ». Le prince de Conti devint le « ministre » du Secret. Dès lors, il travailla directement avec Louis XV, répondant personnellement des agents qu’il choisissait. Certains faisaient partie du personnel des ambassades : ils étaient tenus d’obéir à l’ambassadeur, tout en gardant la plus extrême discrétion concernant les ordres qu’ils recevraient du roi par l’intermédiaire du prince de Conti. Les agents ne se connaissaient pas entre eux. Louis XV réglait leurs émoluments sur sa cassette personnelle. Il mit dans le Secret Tercier premier commis des affaires étrangères qui fut chargé de la réception et de l’expédition des messages. En 1752, entra dans le Secret le comte Charles de Broglie{4}, qui fut nommé ambassadeur en Pologne

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Malgré ses liens étroits avec le roi, Conti prenait parfois des décisions qui auraient pu lui déplaire. Ainsi lorsque le prétendant Stuart avait été arrêté à l’Opéra sur l’ordre de Louis XV{3}, il n’avait pas hésité à recueillir chez lui l’un de ses proches, le chevalier Mackenzie Douglas. Ce dernier vivait depuis lors à L'Isle-Adam sous le nom de Michel Morin. Comme cet Écossais trouvait le temps long dans sa retraite dorée, le prince pria Berthier de Sauvigny de le prendre pour précepteur de son fils. D’Éon, qui avait sûrement déjà été remarqué par Conti, fit ainsi la connaissance de Douglas. Ces rencontres allaient bouleverser la destinée du chaste et sérieux jeune homme, qui semblait bien parti pour faire une carrière littéraire. Mais rien n’est simple dans sa vie. Et sa première aventure, au demeurant fort romanesque, nécessite quelques explications touchantes – qui l’eût dit ? - aux mystères de la politique européenne

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On ne s’ennuie jamais, car on a trop peur de s’ennuyer. Mme de Rochefort se pique de toucher le cœur du bel indifférent. Ses avances ne sont pas couronnées de succès. Le duc de Nivernais, amant de la comtesse, en apprécie davantage le raisonnable petit d’Éon, sensible aux seules récréations de l’esprit. Peut-être pour- rait-il lui être utile ? Cet homme qui peut avoir la froideur dédaigneuse et la familiarité protégeante met le jeune homme en réserve de ses projets. Ses filles, la duchesse de Cossé-Brissac et la comtesse de Gisors, lui font également bon accueil. Il se trouve ainsi présenté au maréchal de Belle-Isle, beau-père de cette dernière. Chez Mme de Rochefort, il fait aussi la connaissance d’Horace Walpole, de Miss Pitt, sœur du premier ministre de S.M. britannique, sans parler d’un certain nombre d’abbés, d’évêques, de chanteurs et de cantatrices venues d’Italie et même de Diderot qui éblouit le marquis de Mirabeau : « Quel diable de tête et de langue ! Je me trompe fort, ou je crois l’avoir vu parmi ceux qui tenaient le haut du temple et faisaient des sorties sur le peuple lors du dernier siège de Jérusalem. Avec tout cela, j’ai une sorte de sympathie pour lui... », écrit-il

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Lorsqu’il eut treize ans, son père résolut de l’envoyer à Paris achever ses études au collège Mazarin. Sous la tutelle de l’abbé Rigaud, vicaire de Saint-Sulpice auquel il l’avait recommandé, l’adolescent tenta de se dépasser intellectuellement et physiquement. Alors qu’il se prenait de passion pour la lecture, il habituait son corps à supporter le froid et la chaleur, dormait sur le plancher, portait un cilice et s’efforçait de manger le moins possible. En 1745, au début de la guerre de Succession d’Autriche, alors que Paris retentissait du son des trompettes et des tambours, il rêvait de rejoindre l’armée, mais dut se contenter d’apprendre à monter à cheval et à manier l’épée. Il montra dans cet art des dons et des talents exceptionnels. L’exercice physique ne l’empêchait pas de lire des nuits entières et de s’intéresser à la littérature aussi bien qu’à l’économie. D’un commerce agréable, il se fit des amis avec lesquels il entretint des relations cordiales qui ne devaient pas bouleverser sa vie. On sait peu de choses sur cette jeunesse studieuse passée l’hiver à Paris et l’été dans la propriété familiale de Tonnerre au bord de l’Armançon

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M. d’Éon avait trois frères. L’aîné, André d’Éon de Tissey, après avoir été avocat, trésorier de France au bureau des finances de Montauban, avait obtenu l’office de censeur royal pour les belles- lettres et celui de secrétaire de S.A.R le duc d’Orléans, premier prince du sang ; le cadet, Jacques d’Éon de Pommard, était secrétaire du comte d’Argenson ministre de la Guerre ; le plus jeune, Michel d’Éon de Germigny, chevalier de Saint-Louis, l’un des vingt-cinq gentilshommes de la garde écossaise, menait une carrière militaire mouvementée et devait mourir dans la misère à Nîmes. Leur sœur, Madeleine, avait épousé M. Jacquillat de Vaulavré. Cette famille en pleine ascension sociale pouvait prétendre à un bel avenir, car les frères d’Éon appartenaient à la clientèle de personnages puissants : l’intendant de Paris, M. Berthier de Sauvigny, le duc d’Orléans, et le ministre de la Guerre. Leurs enfants étaient ainsi appelés à exercer de plus hautes fonctions s’ils faisaient preuve de talent

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Trois jours plus tard, le 7 octobre 1728, le nourrisson fut baptisé par le doyen de la paroisse Notre-Dame de Tonnerre sous les noms de Charles, Geneviève, Louis, Auguste, André, Thimothée d’Éon de Beaumont. Il arrivait assez fréquemment d’accoler un prénom féminin aux autres prénoms d’un garçon. Aussi celui de Geneviève ne prête pas autant à confusion qu’on pourrait l’imaginer. Cependant un drame intime se jouait autour du berceau. Le couple avait perdu un fils en bas âge et il n’était toujours pas fixé sur la nature de l’enfant qui venait de naître. Après bien des hésitations, sa mère et sa grand-mère estimèrent que c’était une fille. Son père voulait à tout prix qu’il fut du sexe masculin ; sa volonté l’emporta sur les pieuses considérations des deux femmes. C’est du moins ce que dira plus tard le héros de l’histoire, lorsqu’il aura revêtu des habits féminins, ajoutant que « le bruit de cette querelle intérieure dans le ménage ne passa pas au-delà de la chambre à coucher ».

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« C’est de mademoiselle la chevalière d’Éon que je voudrais qu’on écrivît l’histoire, et non des éloges et des portraits de caillettes quelconques ! » confie Mme Du Deffand à son amie, la duchesse de Choiseul. Il est vrai qu’on ne sait pas grand-chose du chevalier-chevalière, bien que tout le monde en parle. On répète ses bons mots, on s’amuse de ses folies, on admire sa bravoure, et surtout chacun se pose la même irritante et insoluble question : est- ce un homme ? une femme ? un hermaphrodite ? L’énigme de son sexe aura sûrement beaucoup plus fait pour sa réputation que tout ce qu’il entreprit au cours sa longue existence. Et Dieu sait cependant qu’elle fut bien remplie ! On évoque souvent à son sujet les aventures du chevalier de Faublas sous le travesti féminin. Osons dire que les siennes les dépassent de loin par le romanesque et par l’extravagance. Et hâtons-nous d’ajouter que leur intérêt ne s’épuise pas dans ces péripéties, aussi riches, aussi singulières, aussi bigarrées qu’elles soient

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