Le Chien de minuit
Auteur
- Serge Brussolo (Écrivain)
Classement en biblio - 69 lecteurs
extrait
Quand j’étais gamine, dans mon sillage, j’ai eu une copine, un peu plus âgée que moi. Elle avait gagné un concours organisé par un magazine de L.A. Ça s’appelait : Devenez reine pendant un an… ou quelque chose d’analogue. Si l’on gagnait on menait durant douze mois la vie d’une star de Beverly Hills : invitations à toutes les “premières”, dîner en compagnie d’acteurs célèbres, photos de mode, participation à des spots publicitaires, garde-robe entièrement fournie par les boutiques de Rodeo Drive. La fête durait un an… et le dernier jour venu vous retombiez dans l’oubli, une autre fille prenait votre place. Ma copine s’appelait Janet. Elle a eu beaucoup de mal à s’en remettre. Elle a quitté le village à vingt ans. Je l’ai rencontrée il n’y a pas très longtemps, un soir. Elle tapinait sur Sunset. Je crois qu’elle a raté sa réacclimatation. Quand vous avez débarqué, j’étais justement en train de me demander comment ça allait se passer pour moi… je veux dire : le retour à la pauvreté, les piaules, les logements minables, les bestioles… Je crois que je suis devenue accro à cet appartement.
Afficher en entierCommentaires récents
Il faut reconnaître à Brussolo le talent de broder un thriller à partir de pas grand-chose. L’auteur, à l’instar de son personnage principal David, a de l’imagination à revendre, servie par une plume de qualité.
Mais comme souvent, ses romans souffrent d’un manque presque pathologique de de vraisemblance, de redites inutiles, du rôle inférieur dévolu aux femmes (le viol y est, là encore, souvent évoqué) et, dans celui-ci spécialement, d’une fin étonnamment bavarde. Il n’est pas anodin de constater que si l’auteur peine à canaliser ses intrigues, il se distingue toujours dans l’élaboration des « backgrounds » (auquel il devrait dès lors accorder plus d’importance), à savoir la description des relations entre les personnages secondaires ou l’évocation de leurs histoires personnelles. Sans surprise donc, « Le chien de minuit » commence très bien, puis chute progressivement de ses hauteurs.
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Un bon livre sans plus. Je l'ai lu pour mes études et rien ne m'a particulièrement frappé. Il y a tout ce que l'on attendrait d'un bon livre mais ces éléments sont présentés comme dans un catalogue...
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Brussolo, au sommet de son art, fait preuve d'une inventivité et d'un sens du récit hors du commun. Il a réussi à créer un univers marquant dans ce petit livre de rien du tout. Un grand livre, en fait. Vous ne verrez plus Los Angeles du même œil après.
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Date de sortie
Le Chien de minuit
- France : 1995-04-05 - Poche (Français)
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Résumé
Sur les toits de Los Angeles, des bandes s'affrontent pour la possession des espaces de béton qui surplombent le vide. Ils sont des dizaines là-haut, à vivre de rapines. Ils se sont juré de ne plus jamais redescendre dans la rue.
Seul le toit du 1224 Horton Street, occupé par un luxueux complexe de loisirs, demeure inaccessible ; il est défendu par Dogstone, un terrible gardien qui n'hésite pas à précipiter les intrus dans le vide, et qu'ils ont surnommé le Chien de Minuit...
Une remarquable évocation de l'enfer urbain dans l'Amérique d'aujourd'hui, couronnée par le prix du Roman d'aventures 1994.
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