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Commentaire de AmandineStuart

Le Chœur des femmes


Commentaire ajouté par AmandineStuart 2020-12-24T16:41:42+01:00

La première chose qui m’a dérouté est le fait que pendant longtemps on ne sache pas si le personnage principal est un homme ou une femme. C’est vrai, Jean peut se prononcer différemment : à la française « Jean Rochefort » est un prénom masculin, ou à l’anglaise « Jean comme le pantalon » est féminin. Au début ce n’est pas très gênant, mais au bout de 130 pages à ne pas pouvoir te représenter la personne que tu suis, ça devient perturbant… J’avais parfois l’impression de voir des indices, mais jamais rien de définitif.

Et ce côté perturbant a été accentué par le fait que Jean, notre personnage principal, est détestable. Tu vois, ce n’était pas comme avec certains personnages qui t’énervent parce que trop naïfs ou trop immatures, non c’était mille fois pire que ça ! Je détestais Jean de toute mon âme. Mais alors, pourquoi "Le Chœur des femmes" est un coup de cœur ? Parce qu’à force de dépenser toute mon énergie à engueuler Jean et à m’imaginer en train de la claquer, j’ai fini par porter une attention toute particulière aux autres personnages qui peuplent cette histoire : ceux dits "secondaires". Et c’est là que je me suis rendu compte que c’était eux, ceux qui sont d’habitude relégués au dernier rang, que Martin Winckler mettait en lumière. Faire de Jean un personnage des plus antipathique était LE moyen génial de nous faire nous détourner d’elle pour focaliser notre attention tout autour. Et c’est là que tu vas explorer tous les petits recoins que cette histoire dévoile ou mentionne simplement, pour te rendre compte que, de chaque être qui l’habite, ou ne fait que la traverser en coup de vent, chacun est là pour une bonne raison. TOUS apportent sans exception leur pierre à l’édifice et servent à développer un point qui ne l’était pas jusque-là. En fait, il y a ici une sorte de retournement : Martin Winckler joue avec les codes en nous faisant adorer ses personnages « secondaires » (qui ne le sont pas) et en créant un personnage principal tête à claque.

Mais au fond, tous ces procédés servent surtout à traiter deux sujets primordiaux…

D’abord, et tu dois t’en douter parce que c’est quand même le titre du bouquin, les femmes. Elles sont partout, et ce sont elles qui insufflent toute la vie à ce livre qui les célèbrent. Et quand je dis qu’il les célèbre, ce n’est pas juste pour faire joli, c’est la vérité qui te sautera aux yeux si un jour tu décides de te lancer. Martin Winckler parle de toutes les femmes en étalant devant nos yeux un éventail d’une diversité et d’une justesse étonnante, autant sur le plan physique que psychologique et émotionnel. Toutes leurs histoires nous sont présentées sans jugement aucun et avec une bienveillance folle.

Ensuite (et c’est sûrement logique aussi) le milieu hospitalier. Tu l’as peut-être deviné, mais l’intrigue de ce roman se déroule en majeure partie à l’hôpital. Et, là encore où Martin Winckler pourrait s’en servir comme simple élément de décor, il choisit d’en faire un nouveau principe à défendre. Parce que, je ne sais pas si tu es au courant, mais l’univers hospitalier est très loin de ce qui est représenté dans n’importe quelle œuvre de fiction. Et même si aujourd’hui la réalité est plus dévoilée aux yeux de tous au vu de l’actualité dans laquelle nous vivons, c’était clairement moins le cas il y a 4-5 ans… Et c’était tellement plaisant (bien qu’horrifiant) de lire quelque chose sans concessions qui traite ce sujet avec tellement de justesse, sans compliquer ou abreuver les choses de manières "technocratique", mais bien pratique. Martin Winckler critique le système avec une sincérité qui m’a énormément touchée. Mais pas seulement le système budgétaire et tout ce qui s’ensuit, il va beaucoup plus loin en allant jusqu’à remettre en question la formation des médecins en France, les rapports patients/médecins, ou problèmes éthiques affligeants.

Ça peut sembler bizarre de parler de tout ça et de réussir à faire en sorte que ce livre ne devienne pas un essai quelconque, mais l’auteur réussit parfaitement à y allier la dose de romanesque nécessaire pour nous entraîner. Parce que tous les points que je viens de te parler pourraient être considérés comme des inconvénients n’importe où ailleurs, mais pas ici. Pas une fois je ne me suis ennuyé ou ai pensé arrêter ma lecture, parce qu’il y avait ce petit truc-que-je-ne-sais-pas-expliquer qui me donnai envie de poursuivre.

La suite sur le blog : https://desrevesdanslamarge.com/martin-winckler-le-choeur-des-femmes/

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