Commentaires

Un livre dont on m'a beaucoup parlé. On y cotoie des comportements pleins de cruauté et de compassion.

Ce dilemme pose encore la question du débat philosohique: peut-on, au nom de la justice faire périr un être innocent ou bien le sauver tout en laissant un autre dans l'infortune? Et qui choisir, pourquoi? Qu'est-ce qui peut justifier un tel choix?

Un chef d'oeuvre bouleversant. Récit implacable qui ne peut pas laisser indifférent.

(Je suis à 1/3 de lecture : critique temporaire)

Spoiler(cliquez pour révéler)Dès les premières pages, j'ai eu le sentiment de rentrer dans de la haute littérature.

Le narrateur nous conte son histoire vingt ans après 1947, le cadre temporel dans lequel se déroule l'histoire. Ainsi, il y a comme un dédoublement du point de vue : tantôt le narrateur nous raconte les choses telles qu'elles se sont déroulées pour lui à cette époque, tantôt il nous offre les choses telles qu'il les a comprises en les prenant avec du recul.

C'est l'histoire d'un trio très complexe, Stingo (le narrateur), Nathan et Sophie. A travers ces personnages, c'est l'occasion de parcourir de nombreux thèmes qui ont connu une transformation symptomatique de l'après-guerre : l'opposition nord/sud des Etats-Unis, la religion, le traitement parallèle holocauste/esclavagisme des Etats du sud ; la sexualité (prise entre certains courants idéologiques le jugulant et un épanouissement naissant grâce à la pornographie notamment), ... Grâce au double point de vue de l'auteur, nous découvrons les personnages à la manière dont nous pelons l'oignon, par couches successives, pénétrant progressivement leurs contradictions, leurs secrets.

Et au delà de ce texte riche de thèmes et superbement écrit, le lecteur est parcouru par le sentiment omniprésent que deux forces opposées cohabitent dans le même texte, chacune guettant la suppression de l'autre : d'une part le désir de la vie, de faire des amitiés marquantes, d'aller au-delà des animosités, et de l'autre, la solitude, la mort, le désespoir, l'autodestruction. Cette sensation qui nous suit tout au long de la lecture nous prend à la gorge

Une histoire bouleversante et difficile sur la Shoah et sur un sujet souvent peu abordé: comment se reconstruire ?.

Le livre aborde subtilement le sujet de l'esclavage et aussi la culpabilité de ceux qui savaient, mais faisaient partie d'un système, antisémite ou raciste sans se battre ou se révolter, en simple témoin.

On se prend d'affection pour le personnage de Sophie et l'auteur à l'intelligence de ne pas la présenter seulement comme une marthyr, mais de la montrer sous un jour humain, avec ses qualités, ses défauts dans les épreuves de sa vie passée et actuelle avec Nathan & Stingo.

Un gros bémol pour moi dans le fait que le héros nous imposent constamment ses déboires sexuels et ses envies incessantes de Luxure, cela finit par gâcher un peu la lecture alors que l'on s'intéresse davantage au passé et au présent de Sophie.

Je viens de refermer ce livre. Je n'ai pas de mot pour exprimer l'intensité des émotions que j'ai ressenti durant sa lecture.

Un formidable moment de lecture passionnée. L'auteur est réellement dans son sujet et son histoire n'en est que plus intense.

Car outre l'aspect pédagogique et philosophique que propose le roman, c'est bel et bien le martyre de Sophie qui alimente ce roman riche en émotions et qui fascine par la même occasion.

Tous au long du roman et au fil du récit de cette dernière, le lecteur mesure l'ampleur de ses souffrances, sans jamais vraiment les comprendre, à l'instar d'autres cruautés orchestrées a Auschwitz ou Treblinka. Il voit également combien il est dur de se reconstruire après de telles épreuves, en particulier le fameux choix qui plane tout au long du roman comme une pièce manquante au puzzle.

La fin, bien que triste et empreinte de mélancolie, sonne comme un juste dénouement aux yeux des malheurs de Sophie (blague involontaire), de Nathan et de Stingo.

Œuvre sublime ! Cette histoire, à dévorer sans modération, peut, tout aussi bien, angoisser le lecteur, le faire sourire voire rire, mais également titiller ses glandes lacrymales. Oui, de multiples émotions peuvent surgir au fil des pages. Nul ne peut rester indifférent sous le poids des mots/maux. William Styron évoque, dans un style limpide nous faisant oublier aisément le nombre important de pages, les horreurs du nazisme en Europe, les perfidies de l'esclavage aux Etats-Unis, mais aussi l'amitié et l'amour passionnel.

Un très beau roman émouvant... dommage les passages sur ses déboires sexuels...

Je ne pourrais pas le classer dans mes préférés tant le thème abordé et l'histoire sont dures voire insoutenables. Ceci étant c'est un livre qui m'a marqué profondément.

Il faut lire la douleur de cette femme confrontée au choix le pire d'une existence : qui de sa fille ou de son fils survivra au camp de la mort et vivre avec.

très beau roman, vraiment bouleversant, c'est très dur et très émouvant