Commentaire de Thuringwethil

Après ce premier tome, il me tardait de lire la suite. La fin du premier tome laisse un suspens intenable et cela ne va pas aller en s’arrangeant.

Gordo est un personnage qui m’a tout de suite plu, touché et intrigué. D’un caractère borné et têtu, c’est un énergumène qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. Il est humain mais pas tout à fait non plus. C’est un mage… un Livingstone, fils d’un mage cruel et dangereux. Son nom est craint, notamment chez les loups.

J’ai aimé ce personnage, notamment son évolution au cours de ce tome. Il s’est endurci mais a aussi pris conscience de ses sentiments. Il change au contact de la meute et accepte plus facilement d’y être lié. Gordo a des failles et de profondes blessures qu’il garde au fond de lui. Ses entailles saignent depuis des années et n’arrivent pas à se refermer. C’est une personne complexe mais avec un coeur en or. Il ferai beaucoup de chose pour Ox, qui est devenu son ancre au fil des années. Il est assez facile de s’attacher à ce personnage et de l’apprécier. Il cache bien qui il est derrière un mur bâtit depuis longtemps.

Au contact de la meute et de Mark, il trouvera peut être sa rédemption et arrivera à pardonner ses erreurs.

Mark est aussi un personnage complexe. Il est plus secret surtout sur ce qu’il ressent. Il ne laisse pas vraiment filtrer ses émotions. On sait que Gordo est son ancre depuis toujours mais les événements passés l’ont séparé du mage. Il ne peut tourner la page même s’il essaie d’avancer. Essayer de parler à Gordo, c’est se retrouver face à un mur infranchissable. Il s’aiment mais se font du mal à cause d’un passé douloureux. Mark est d’une nature assez tranquille. Son visage est neutre la plupart du temps sauf quand cela concerne notre mage. Envers lui, il est très protecteur, quitte à se mettre en danger pour que celui-ci ne soit pas blessé. Malgré son côté plus secret, le lecteur ne peut que l’apprécier. Il a fait de mauvais choix mais essaie de se faire pardonner. Il cache ses blessures et ses failles. Même s’il avance, il ne cesse d’être triste continuellement.

Retrouver les autres personnages a été un grand plaisir. C’est une grande famille et le lecteur à lui aussi l’impression d’en faire parti le temps de la lecture. Chacun d’entre eux sont attachants. On suit leurs évolutions à travers les yeux des autres protagonistes. Je suis curieuse de découvrir certains d’entres eux plus précisément avec les prochains tomes.

Si j’avais aimé Joe et OX, j’ai de loin préféré ce duo. Ils sont brisés, déchirés mais fou amoureux l’un de l’autre. Leurs passifs est profondément ancrés en eux et les poussent sans cesse à s’éloigner. Pourtant, l’attraction entre eux n’a jamais disparu. Il n’y a qu’un pas entre la haine et l’amour. Mais seront-ils prêt à se pardonner et à franchir ce pas qui les sépares ? Il faut prendre son mal en patience pour découvrir la réponse. T.J KLUNE est une sadique d’auteur et laisse planer le doute jusqu’à la dernière seconde, sinon, ce serait trop simple.

Comme dans le premier tome, on suit les aventures de nos personnages avec des flashback. Ces retours en arrières permet au lecteur de mieux comprendre les sentiments de Gordo et des autres personnages, ainsi que les événements traumatisants qu’ils ont vécu. On appréhende différemment ce qu’ils ont vécu, les rendant plus touchant. J’ai eu beaucoup d’empathie pour Gordo mais aussi Mark. On vit les événements entre le point de vue de Gordo mais aussi de Mark. Ses changements de temps et de vue enrichissent énormément la lecture. On en prend plus aussi sur ce qu’on vécu les personnages pendant le tome 1 alors qu’ils poursuivaient un fantôme.

L’écriture de ce livre est très différente de ce qui j’ai pu lire jusqu’ici. Dans le premier tome, il m’avait fallu du temps pour m’y habituer. Avec ce second opus, c’est devenu une habitude. La lecture est toujours aussi fluide et rapide. J’aime la manière dont l’auteur différencie les pensées humaines et lupines. Sous forme animale, les pensées sont plus brutes, instinctives et animales. Il n’est pas facile de faire des phrases construites quand on est pas sur deux jambes. L’auteur arrive avec brio à retranscrire ce que pense un loup. C’est toujours autant réussi et avec une grande justesse. Si le premier tome m’avais emballé, je suis conquise et sous le charme de la série et de l’auteur.

La tension monte crescendo et d’un cran. L’histoire n’est pas seulement centré sur la romance entre Mark et Gordo. C’est la continuité du premier tome, comme si celui ci ne s’était pas arrêté. Chaque roman de la série sont imbriqués les uns dans les autres. On a pas l’impression de lire plusieurs tomes mais un seul réuni, comme une histoire sans fin. C’est d’un génie et une réussite. La meute ne connait pas de répit mais elle fait face ensemble. Elle est plus soudé qu’elle ne l’a été et fait front face à l’ennemi. C’est une famille et on ne touche pas à la famille. Ils sont différents sur plusieurs plan et cela attise la convoitise, mais ils ne se laisseront pas faire sans se battre. Il y a de l’action, de l’amour, de la joie et de le tristesse. Le suspens est intenable et les rebondissements nombreux. C’est un régal pour les lecteurs.

Arrivé à la fin du tome, je me suis dit qu’il n’y avait pas vraiment de fin dans le sens où l’auteur laisse planer un suspens intenable. Cela ne va pas en s’arrangeant et ne cesse de s’empirer. Elle met un point final mais laisse le lecteur dans le doute et l’expectative de la suite. J’avais déjà ressenti cela avec le premier tome et à nouveau avec ce second opus. La seule différence qu’à la fin du premier opus? La tension est montée d’un cran. Je pourrai me jeter sur le troisième tome tout de suite après, mais j’ai peur qu’arriver à la fin, je ne m’arrache sérieusement les cheveux ! Je vais donc laisser retomber la pression avant de lire la suite (et attendre que le 4e tome sorte afin de pouvoir l’enchainer après la lecture du 3e roman de la série). Si vous n’avez pas commencé la lecture de cette série à la fin de mon avis du premier tome, je me dois de vous demander : Qu’attendez vous pour commencer la série, putain de bordel de merde ? (dixit Gordo, le mage de la dingue de meute Bennett. Je vous le jure c’est pas moi qui ai dit ça. pas moi. pas moi).