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L’homme sortit un pistolet de sous son manteau et visa son cœur.

— Je suppose qu’il y a une explication plausible à votre présence ici ?

Elle en eut le souffle coupé.

— Quelle question ridicule. Nous sommes en pleine nuit, je ne travaille pas ici et je suis dans le bureau. À l’évidence, je cherche à forcer votre coffre-fort.

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Dalton:

- Je vais me coucher, annonça-t-il enfin. Quiconque osera me réveiller au cours des quatre heures à venir sera décapité.

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Angleterre, 1813

 

Telle une déesse de tragédie grecque qui aurait mal tourné, elle se tenait sur un piédestal. Sa moue boudeuse et sa pose outrées étaient bien trop suggestives pour une statue classique, de même que l’étoffe opaque drapée sur son corps de manière à souligner ses rondeurs voluptueuses.

Trois hommes étaient prosternés à ses pieds, dont deux sommités de la haute société londonienne. Le troisième était en partie caché derrière la silhouette lubrique. Tous trois couvraient leur idole d’or et de bijoux, et tentaient de la toucher tout en effectuant leurs offrandes.

En bas, à une échelle bien plus réduite que la déesse et ses adorateurs, rampaient les femmes et enfants des deux hommes reconnaissables et parfaitement identifiables. Leur posture pathétique contrastait avec les richesses offertes à la tentatrice.

Fleur et sa cour, disait la légende imprimée sous le dessin.

Gerald Braithwaite repoussa le papier et la ficelle qui entouraient la liasse de caricatures politiques, renversant dans son enthousiasme la plaque indiquant qu’il était le rédacteur en chef. La domestique qui avait livré le paquet se baissa vivement pour la ramasser et la remettre en place. Braithwaite ne prit même pas la peine de la remercier.

Il s’empara du premier dessin, et posa la main sur sa bouche pour réprimer un petit rire qui s’en échappa tout de même. Cette caricature allait faire vendre plus d’exemplaires du London Sunen une seule journée que depuis sa création.

http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/

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James grogna. Dalton vint se pencher sur lui.

— Tu es toujours en vie ?

— Non. Je crois que je suis mort.

Les poings sur les hanches, Kurt lança :

— S’il peut encore parler, il peut effectuer un autre round !

— Dalton, souffla James avec un frisson d’effroi. Aie pitié. Achève-moi tout de suite.

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— C’était votre chat ? s’enquit-il.

Elle rit doucement et caressa le flanc de l’animal.

— Ne le touchez pas ! s’exclama-t-il avec dégoût. Vous risquez d’attraper la maladie qui l’a tué.

Elle sourit.

— Il n’est pas mort. Vous êtes décidément une petite nature. Et même s’il avait succombé, je doute que le coup de pied de mon maître soit contagieux.

Il ne savait comment lui annoncer que l’animal était bel et bien mort.

— C’est Wadsworth qui l’a tué ?

— Monty, je vous dis qu’il n’est pas mort.

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— Bonjour, Votre Altesse.

— Je dois dire que vous avez fière allure, Etheridge, répondit ce dernier en tournant autour de lui, l’air pensif. Au diable cette mode qui veut que nous soyons toujours en deuil. À l’époque où les hommes pouvaient se permettre des tenues colorées, je portais une veste semblable à la vôtre. Qui est votre tailleur ?

— Il est mort, répondit Dalton. Il a fait une mauvaise chute, la semaine dernière. Comme ça, ajouta-t-il avec un claquement de doigts.

George fronça les sourcils.

— Quel dommage. J’aurais pu faire de lui un homme riche, soupira-t-il. Enfin, je suppose que des tenues ostentatoires seraient mal perçues, en temps de guerre n'est-ce pas ?

— Votre Altesse est fort avisée.

— Hmm…

Le Régent ne semblait guère apprécier cette approbation un peu trop empressée.

— Mais vos chaussures ! Vous allez m’indiquer le nom de votre cordonnier.

Une autre mort subite ne manquerait pas d’éveiller les soupçons.

— Votre valet en sera informé.

Pauvre Button ! Mieux valait que Dalton ne se trouve pas dans les parages lorsqu’il apprendrait qu’il avait perdu une occasion royale pour cause de mort prématurée.

Sachant de quoi Button était capable, Dalton se demanda s’il ne serait pas plus sage de quitter la ville.

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- Bon sang, je ne voulais pas impliquer James dans tout ceci !

- Voilà qui ne m'étonne guère, observa James, sur le seuil du salon. Tu ne me laisses jamais m'amuser.

- James, cela ne te concerne en rien.

- Je ne peux pas dire le contraire, vu que j'ignore de quoi vous parlez.

Il brandit un dossier.

- Je suis venu, poursuivit-il, car j'ai une théorie qu'il faut que je vous expose.

- Quelle théorie ? s'enquit Simon, soudain intéressé.

- J'ai toute raison de croire...

James ménagea son effet.

- ... que sir Thorogood est une femme !

- Bien sûr que c'est une femme, dit Dalton.

James baissa les bras, abasourdi.

- Tu le savais ? Comment as-tu deviné ?

- Il ne l'a pas deviné, intervint Simon. La vérité l'a frappé de plein fouet.

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Elle se tourna vres lui, le visage en partie dissimule dans l'ombre.

- C'est trop dangereux pour vous?

- Non, fit-il avec un sourire. Pour vous, mon bouton re rose.

Elle l'étudia longuement, puis contempla à nouveau la lune.

- Alors je ne bous reverrzi jamais?

- Non.

C'etait mieux ainsi. Il veillerait à ce qu'elle trouve un nouvel employeur et à ce qu'elle soit heureuse, ce qui appaiserait un peu so chagrin.

- Pour cette nuit, Monty ...

- Oui?

- Pour cette nuit, serez vous mon amant?demanda-t-elle en le regardant droit dans les yeux.

S'il ne repond1it pas très vite elle allait se consumer de l interieur.

Peut être avait il besoin qu'elle lui rapelle le plaizir qu'il pouvait partager. Elle glissa les mains sous sa veste.

- Laissez moi vous rendre ce que vous m'avez donné, Monty.

Il retint son souffle.

- Mais... je ne reviendrai pas, Rose. Vous... je ne peux faire cela et vous abandonner ensuite.

Un voleur honorable. Elle qe hissa sur la pointe des pieds pour l'embrasser dans le cou.

-Jamais je n'ai autant désiré un homme, et je sais que cela ne m'arrivera plus. Vous ne pouvez me refuser au moins une fois ce plaisir merveilleux.

Il trembait de tout son corps. Elle sentait le rytme effréné de son voeur sous sa paume. Pourtant, il ne la touchait pas, demeurait immobile.

Elle attendit, attendit. Puis elle s'édarta, atterrée, et ferma les yeux.

- Je... suis désolée, begaya-t-elle. Je croy1is...

Spoiler(cliquez pour révéler) Il l'attira brusquement contre lui et l'embrassa avec ardeur à laquelle elle répondit sans se faire prier.

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