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Bess tendit le bras pour que Dakota s'arrête de tricoter.
" Toute ma vie, je suis restée en retrait, j'ai pansé que c'était mieux ainsi, dit Bess. Mais ce n'est pas parce qu'on tient les gens à distance qu'on les aime moins pour autant ou que ça rend les choses plus faciles quand il y a un coup dur. En revanche, on se prive de l'occasion d'apprendre à les connaître vraiment. N'oublie pas ça. C'est toujours plus facile de rester toute seule, mais ce n'est pas toujours la meilleure solution."
Afficher en entierChaque ouvrage tricoté à la main - chaque maille à l'endroit, chaque maille à l'envers - contient un message secret sur le dévouement. Tricoter c'est tout simplement exprimer son amour.
Afficher en entierLes portes du placard blanc grincèrent bruyamment lorsqu’elle les ouvrit. Elle fut surprise non par leur bruit désagréable, mais parce qu’elle réalisa en cet instant qu’elle avait oublié les caprices de cette cuisine si particulière. Au même instant, des pelotes de laine en surnombre s’échappèrent des étagères dans une cascade de bordeaux et de bleu cobalt, de laine et d’acrylique, de laine fine ou de laine sport.
Elles tombèrent d’abord sur les sacs de provisions que
Dakota venait de poser sur le bar avant d’aller rebondir ^ sur le sol vinyle imitation carrelage.
Après coup, une petite pile de cachemire prune dégringola sans bruit, frôla la tête de Dakota, puis alla atterrir directement dans le minuscule évier en inox.
« Ce n’est pas une cuisine ! cria la jeune fille en
écartant les bras autant que le lui permettait son lourd manteau blanc pour tenter de contenir les pelotes et la nourriture et d’empêcher le tout de passer par-dessus bord. C’est un entrepôt ! »
Elle hésita. Elle voulait en fait juste trouver un saladier pour y empiler les pommes qu’elle avait achetées et elle était entrée dans la coquerie de Peri comme si elle
était en mode automatique. Tout en passant en revue les tâches qu’elle avait à accomplir, Dakota avait distraite- ment repris ses anciens réflexes et s’était rendue directement là où sa mère rangeait la vaisselle à l’époque où les deux Walker vivaient dans cet appartement. Et que trouva-t-elle à la place ? Des aiguilles à tricoter de toutes tailles et de tous bois empilées dans le tiroir contenant autrefois les assiettes, et des pelotes de laine dans les placards où elle s’attendait à trouver les plats.
Elle n’osait même plus risquer un coup d’œil dans le four maintenant que Peri vivait ici.
Cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait plus cuisiné dans cet endroit, qu’elle n’avait plus préparé de muffins à l’orange et aux myrtilles pour les amies de sa mère, les membres fondateurs du Club des tricoteuses du vendredi soir.
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