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Le Conte des sept chants, Tome 1 : La Délégation



Description ajoutée par CecileAmaCourtois 2020-02-03T13:02:33+01:00

Résumé

Les Ères Noires sont une cicatrice que mille ans de paix n’ont pas réussi à effacer, sur les terres et dans le cœur des Gahaviens.

Depuis que l’Unique a exilé Mörk Örn et ses Hordes dans une autre dimension, les peuples de Gahavia pérennisent leur alliance en réunissant leurs porte-paroles à l’Assemblée Décennale des Nations.

Cette année, c’est au tour du prince Edoran d’y représenter la Lycantie.

Avec une délégation d’émissaires métamorphes, il va entreprendre un voyage aussi périlleux qu’exaltant jusque chez les Hauts-elfes.

Idéaliste et pétri de certitudes, Edoran va pourtant découvrir que nulle paix n’est éternelle…

La Dernière Guerre des Dieux est la réédition de la trilogie de Fantasy épique pour adultes et grands adolescents précédemment intitulée Le conte des sept Chants.

Le format (plus compact), le titre de la série et les couvertures des tomes changent, mais le texte reste scrupuleusement le même. Donc pour ceux qui ont déjà acheté Le conte des sept Chants, sachez que ce sont les mêmes romans. Les versions papier de cette nouvelle édition paraîtront dans le courant de l'été 2021 chez Bookelis et seront disponibles sur Amazon et dans vos librairies.

La version originale restera disponible sur Amazon.fr

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Classement en biblio - 25 lecteurs

extrait

Une dizaine de guerriers félides les attendaient sur la route, armés jusqu’aux dents. S’ils n’avaient été alliés, Edoran aurait pu se sentir en danger tant il percevait de combativité et d’arrogance émanant de leur groupe. Instinctivement, les sept voyageurs resserrèrent les rangs derrière le jeune prince lycante. Et lui, si fier lors de sa nomination au titre de chef, se prit un instant à regretter que le commandement n’eût échu à Malcolm. Mais il était chevalier et prince de Lycantie, il n’allait pas déjà faire honte à son père ! S’avançant vers les félides, il les jaugea discrètement, observa leur attitude et leurs regards, puis il paria sur celui qui devait être le plus gradé, car rien dans leur vêture ne pouvait le laisser deviner. Il mit pied à terre et s’adressa au guerrier qui se tenait le plus à gauche.

— Je suis le prince Edoran, ambassadeur de Lycantie pour l’Assemblée Décennale. Nous nous rendons, mes compagnons et moi-même, auprès du seigneur Elgard qui doit conduire la délégation des peuples de Métamorphia jusqu’en Allorée.

— Et moi, je suis la reine des elfes, répondit le félide avec suffisance. Je n’ai pas l’intention d’autoriser le passage d’une meute de loups sur mes terres, fussent-ils accompagnés du roi de Lycantie en personne. Et pas question qu’on vous escorte !

Edoran avait donc vu juste et s’était bien adressé au meneur. L’attitude du félide, en revanche, était des plus inattendue. Le prince connaissait les hommes-félins comme un peuple fier, pourtant il n’avait jamais entendu dire qu’ils méprisaient les lycantes. Et quand bien même cela aurait été le cas, il était abasourdi qu’un soldat se permette de traiter de la sorte un ambassadeur étranger, quel qu’il soit. Il sentait d’ailleurs déjà Malcolm fulminer derrière lui et Boris n’avait pu retenir un hoquet de stupeur et de rage. Si l’un ou l’autre répondait à la provocation, il pourrait y avoir du grabuge. C’était à lui de calmer les esprits.

— Fort bien. C’est très aimable à vous, soldat, ironisa Edoran avec un sourire dur, mais vous ne m’avez pas encore dit comment vous vous appeliez ni quel grade était le vôtre… J’aurai plaisir à rendre compte de votre accueil au seigneur Elgard quand notre délégation sera parvenue jusqu’à lui. Car elle y parviendra, avec ou sans votre aide, je vous l’assure.

La menace était claire, bien que le ton fût on ne peut plus courtois, et le prince eut la satisfaction de voir pâlir son interlocuteur.

— Panthrace, lâcha le félide avec plus de circonspection. Je conduis les guerriers de mon secteur.

— Êtes-vous placé sous un commandement supérieur, soldat Panthrace, ou agissez-vous de vous-même ? poursuivit le prince lycante.

— Non, je suis sous l’autorité de la Mère de mon village, grommela Panthrace, et celle du gouverneur de la Défense, et du Conseil des Mères aussi, ça vous va ?

— Parfaitement, répliqua sèchement son interlocuteur. À présent, contentez-vous de nous indiquer où nous pourrons trouver le seigneur Elgard, nous nous passerons de votre escorte. Et j’accepterai d’oublier jusqu’à votre nom si vous vous arrangez pour que l’on ne soit plus retardés de la sorte !

Le ton désormais froid et hautain d’Edoran fit merveille, son aura d’aristocrate exsudait de tout son être, telle une onde de puissance magique. Il était vraiment impressionnant. Boris ne put s’empêcher de se rengorger, vibrant de fierté. Il avait toujours été en admiration devant le jeune seigneur et, tout louveteau, rêvait déjà de lui ressembler. Aussi n’en était-il pas revenu d’avoir été choisi pour devenir son écuyer. En cet instant, il voyait son maître comme un dieu et l’aurait suivi jusqu’en enfer s’il le lui avait demandé.

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Commentaires récents

Diamant

L'univers créé par l'auteur est incroyablement riche et passionant. Les différentes espèces sont intéressantes, originales. L'histoire s'installe lentement au départ, et nous entrâine par la suite dans les aventures d'Edoran, ce prince lycante dont l'esprit chevaleresque n'a d'égale que la bonté. Une épopée fantastique qui nous fait voyager, vibrer, espérer.

Il me faut le tome 2 d'urgence !

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Or

Dans ce roman de pure fantasy, nous suivons Edoran, prince de Lycantie et les ambassadeurs des peuples de Gahavia. Ils forment une délégation pour atteindre l’Assemblée des Nations qui aura lieu chez les Hauts-elfes. Dans leur périple, ils feront la rencontre de ces peuples et de leurs mœurs, bien différente des leurs et seront donc amenés à prendre des décisions qui changeront leur vision des choses. Et lorsqu’ils parviennent enfin à bon port, l’intrigue s’intensifie et je vous le dis de suite : accrochez-vous !

J’ai beaucoup aimé le personnage d’Edoran ainsi que celui de Boris, un jeune loup qui accompagne le prince de Lycantie. Leur relation tantôt protocolaire, tantôt amicale m’a énormément plu. J’ai également été touché par les vipérines, cette espèce décrite comme effrayante et redoutable pour les hommes et surtout par le destin de l’une d’elles -Viane- et de Malcom, le hallebardier du roi lycante. Je regrette cependant de les avoir vu si peu dans ce premier tome, j’espère pouvoir les retrouver dans les prochains.

L’univers crée par Cécile Ama Courtois mérite des éloges tant les descriptions des lieux et des espèces qu’elle nous propose est juste incroyable. Chaque peuple gahavien possède ses propres coutumes et ses propres lois. On ne peut nier que l’auteur a su réellement créer un univers riche, complexe et surtout très complet. Même si je l’avoue, j’ai été perdue au tout début du roman pour retenir toutes ses informations, mais j’ai su m’accrocher et continuer ma lecture que je ne regrette pas. L’auteure a une plume poétique et agréable à lire. Lorsque l’histoire a démarré, je me suis laissée porter par cette lecture fascinante et en un clignement de paupière, je me suis retrouvée à la dernière page du livre.

Je suis passée par une multitude d’émotions en lisant ce roman que je suis encore toute chamboulée par le destin de certains personnages. J’ai ri, écarquillé les yeux, soufflé et souffert avec chacun d’eux.

Et l’auteure m’a prévenu, ce n’est pas fini !

Alors si vous aimez les histoires finement ficelées avec un soupçon de romance, les guerres de territoire, les métamorphes et les êtres surnaturels alors ce roman " La dernière guerre des Dieux " est fait pour vous.

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Bronze

Aloooors ! Déjà merci à l'auteure de m'avoir fait parvenir son roman et de m'avoir fait confiance :)

Malheureusement, arrivée à la fin de cette lecture, j'en ressors assez mitigée... Si l'univers est complexe et très bien travaillé et la plume agréable à lire, je me suis parfois beaucoup ennuyée. On est sur un tome très introductif, avec énormément de personnages et de descriptions (que ce soit sur les différentes espèces ou sur les paysages) et finalement pas beaucoup d'action.

De plus j'ai trouvé les scènes de sexe et la sexualisation des femmes vraiment gênants. Mais heureusement c'était qu'au début de l'histoire et on passe rapidement à autre chose (ce qui en plus me fait penser que l'érotisme ne servait pas à l'intrigue).

Les scènes que j'ai préférées ont été celles avec le personnage de Seppi, qui est juste adorable ! Je pense que je l'ai directement aimé parce que c'est le seul à avoir une personnalité vraiment différente des autres, à être drôle et attachant. Autrement les personnages se confondent un peu...

Un point positif c'est comment l'histoire se met à vraiment bouger une fois qu'ils ont terminé leur voyage ! On a beaucoup de révélations (même si encore pas mal de blabla) et les dernières pages donnent vraiment envie de lire la suite.

Spoiler(cliquez pour révéler)J'ai trouvé ça dommage qu'on nous présente énormément de personnages (que j'ai eu du mal à retenir) pour au final pratiquement tous les massacrer, surtout que je n'ai pas forcément eu d'attachament émotionnel pour eux... sauf Boris... outch

J'ai aussi beaucoup aimé l'alchimie entre Saraë et Eldoran, deux personnages que j'ai pas mal apprécié.

Je pense qu'une carte serait vraiment utile pour cet ouvrage, étant donné que la plus grande partie concerne le voyage ! J'étais un peu paumée parfois car le monde est très vaste et on en explore une grande partie.

La suite me tente pas mal, je pense que si elle est moins introductive et plus dans l'action que le premier tome (ce qui est sûrement le cas) elle doit être vraiment intéressante !

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Diamant

Merci à Cécile pour ce joli moment passé au cœur de ce roman très bien construit, riche de ses personnages mais aussi de ses actions palpitantes. Cela donne envie de se plonger dans le tome 2 très rapidement.

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Merci beaucoup.

J'ai été charmée par ce livre qui m'a emmenée dans un monde incroyable peuplé de plein de créatures différentes.

Les personnages sont extrêmement bien décrits, on vit l'histoire à leurs côtés et ça j'adore!!! La plume est légère et fluide, c'est un plaisir de lire.

C'est un monde riche de créatures, de descriptions, de sentiments, d'histoires, de valeurs et de magie.

Vous aimez être transporté dans un autre monde? Ressentir comme si vous étiez à côté des personnages?

Ce livre est pour vous

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Or

Une belle découverte qui se fait sentir comme une brise fraîche pour moi ! Ce premier tome nous emmène dans un univers de fantasy plutôt original en particulier avec les métamorphes qui sont mis en avant.

Certes, on pourrait critiquer la longueur de ce premier tome, avec une histoire qui avance lentement et dont on devine le dénouement, mais cela permet au lecteur de découvrir ce nouveau monde et au vu de la diversité des races, cette longueur se révèle être utile et plaisante. Pour autant, ceci n'empêche pas le lecteur d'être happé par l'intrigue et par une écriture riche et fluide.

Hâte de passer au prochain tome !

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Bronze

Je remercie grandement Cécile Ama Courtois pour sa confiance et pour m’avoir proposé son roman. Et je suis désolée pour le retard, entre le travail et les fêtes, les choses ont été un peu compliquées …

Edoran, prince lycante, a la mission d’apporter à la Haute-reine des elfes le Livre, parchemin sacré des peuples de Gahavia. Son voyage va lui permettre de découvrir le monde incroyable qui l’entoure ainsi que de faire une multitude de rencontres les plus diverses les unes que les autres. Une fois sur place, les choses ne se passeront pas forcément comme elles avaient été prévu …

Ce premier tome nous plonge dans un univers extrêmement riche, complexe et bien développée. L’auteure nous fait voyager à travers Gahavia, un vaste monde où vivent en paix de nombreuses créatures telles que des métamorphes de toutes sortes, des lutins, des centaures, des elfes, … Bref un panel très large et intéressant de personnage. J’ai beaucoup aimé découvrir tous ces êtres et en apprendre plus sur eux (surtout les vipérines). Chacune d’entre elles, se voit présenter grâce à une fiche encyclopédique et j’ai vraiment trouvé intéressant de connaitre leur histoire et certaines de leurs particularités.

Ce roman se concentre essentiellement sur le voyage de nos héros, nous faisant découvrir les nombreuses contrées et personnages les peuplant. C’est donc un premier tome introduction qui pose les bases de l’histoire et de son intrigue.

Les choses sont bien écrites, ce qui permet une lecture fluide et agréable. On ne se sent pas perdu au fil des pages, malgré le grand nombre d’informations auxquelles on a droit.

Une fois leur voyage achevé, l’ambiance du roman va totalement changer, ce qui est un peu déstabilisant, mais j’ai bien aimé cette seconde partie. Qui d’ailleurs va continuer dans la suite de cette saga.

Les personnages étant nombreux, je ne vais pas en parler en détail, car ça pendrait trop de temps et de place. Mais sachez que j’ai vraiment beaucoup apprécié Viane et surtout découvrir le genre de créature qu’elle est. Edoran, notre personnage principal est vraiment attachant et j’ai beaucoup apprécié le suivre. Hâte de lire la suite et de savoir ce qui va se passer pour lui et pour tous les autres membres de cette aventure. Les autres apportent tous un plus à l’histoire avec leurs caractères et personnalités différentes.

En bref, une histoire prenante qui nous fait voyager dans un univers riche et complexe. Des personnages intéressants, nombreux que j’ai aimé découvrir et que j’espère revoir dans les tomes suivants (même si pour certains ça va être un peu plus compliqué je le sais …).

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Or

La Délégation, c’est un premier tome qui pose les bases d’un univers de fantasy d’une richesse folle, extrêmement complet, il nous immerge dans un monde où la magie est omniprésente, mais qui ne manque jamais de profondeur et de gravité, pour nous partager une aventure épique, vectrice de valeurs fortes, mais aussi de rebondissements tout en intensité !

Avis complet : https://elodit.fr/2021/08/27/la-derniere-guerre-des-dieux-tome-1-la-delegation-cecile-ama-courtois/

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Lu aussi

Ce roman est un très long préquel, qui décrit les différents membres d’une délégation de métamorphes, qui se rendent à une assemblée décennale au pays des elfes.

On sent le rythme chaloupé de la balade à cheval, parfois interrompu par de nouvelles rencontres et par des expériences culturelles très sensuelles.

L’action n’arrive que dans les cent dernières pages, qui donnent envie (ou non) de poursuivre l’aventure.

Une carte de Gahavia aurait été la bienvenue.

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Bronze

Je remercie chaleureusement Cécile Ama Courtois de m’avoir confié son nouveau roman autoédité en échange d’une chronique honnête. C’est le troisième univers de la romancière que je découvre. Si mon avis est mitigé, il m’a tout de même donné l’envie de lire la suite.

Gahavia est une terre située dans l’Ambar Neldëa. En des temps reculés, les mondes communiquaient entre eux via des passerelles. Gahavia étant prospère, elle fut envahie par les armée de Mörk Örn et connut les heures les plus sombres de son histoire : les Eres noires. L’Unique intervint pour bannir le prince des ténèbres en l’envoyant dans un monde parallèle via les terres de Morlaune qui gardent des séquelles de sa noirceur et qui emprisonnent les êtres mauvais encore aujourd’hui. Mille ans plus tard, les peuples de Gahavia font leur possible pour maintenir la paix. Les Elfes dominent les autres races en étant le pilier de cette tranquillité. Tous les dix ans, une délégation de chaque royaume converge vers la capitale elfique pour renforcer les liens lors d’une assemblée. Le livre de la paix est transmis de clan en clan afin qu’il soit protégé et qu’il unisse les pays.

Edoran fait partie des métamorphes et est le prince des loups-garous. Son père le nomme pour rapporter le livre sacré lors du nouveau conseil. Accompagné de son écuyer Boris et de l’hallebardier du roi, il quitte la Lycantie pour rejoindre les autres membres de la délégation des métamorphes. Sylphes, Félides, Aelders, Vipérines, Fées et Lycans vont ainsi chevaucher ensemble pour rallier l’Arcoa Calya. Au cours de leur périple, ils vont expérimenter les joies de l’aventure, de la découverte mais aussi des dangers plus sournois.

La Délégation me fait penser à un gros prologue. Le conte des Sept Chants est sans doute l’univers le plus riche, détaillé et complexe de Cécile Ama Courtois. Ne serait-ce qu’au niveau des clans. Si trois catégories peuvent être dégagées (créature mythique, humain et métamorphe), chaque peuple possède des caractéristiques distinctes et bien documentées. Notamment grâce à l’intervention de l’Étude des peuples de Gahavia par Ruphas Tenderbach.

Le premier tiers du livre se concentre sur la découverte de Métamorphia comme si Edoran et ses compagnons étaient des explorateurs qui observent et apprennent à connaitre les mœurs et les coutumes des autochtones. J’ai presque eu l’impression de lire une balade avec peu de perturbations si ce n’est les frictions entre clans. Par ailleurs, le fameux livre de la paix passe au second plan. Maintes fois, je me suis demandé si quelqu’un allait le dérober ou tenter de le faire en provoquant un esclandre proche de l’incident diplomatique. Mais non. Cette partie est calme et est vraiment basée sur le développement de l’univers. Si les peuples sont tous intéressants, j’ai une petite préférence pour les Sylphes. Ces êtres issus des arbres et qui démontrent l’amour de l’autrice pour les plantes et la nature. Elle m’a confié qu’elle croyait que les arbres avaient une âme et je l’ai ressenti dans ces petits personnages qui sont empreints de sagesse et dont l’apparence est nuancée selon la variété de bois de laquelle ils sont nés. Les Aelders, hommes-oiseaux, m’ont également plu par leur aspect qui mélange les traits humains et aviens.

La seconde partie qui coïncide avec le départ de Faerie est plus palpitante. Surtout avec l’arrivée d’un personnage drôle et cleptomane qui possède un certain charme malgré ses jérémiades. Le rythme s’accélère et l’aventure typique de la fantasy débute réellement. Enfin, les scènes se déroulant au palais des elfes est le moment phare où l’ombre se déploie et le pire surgit.

Pendant tout le tome, j’ai cherché le lien avec le titre de la saga : Le conte des Sept Chants. Le seul élément qui s’y rapporte est le dernier petit chapitre qui fait finalement intervenir le sujet, qui lance le second opus et qui me donne envie de lire la suite.

Ce sont les raisons pour lesquelles, je nomme La Délégation un prologue. L’ensemble décrit l’univers et amène le véritable enjeu à la toute fin.

Outre le détail de son monde, l’écrivaine apporte un soin particulier à ses personnages. Edoran du haut de ses 20 ans, est encore un gamin qui idolâtre son mentor, Malcolm le hallebardier, au point qu’il pique une colère quand celui-ci partage le lit d’une Vipérine qu’il déteste uniquement à cause des histoires de sa nourrice. Edoran a beau avoir une certaine érudition grâce à ses lectures, c’est la première fois qu’il quitte son royaume et qu’il va réellement être confronté aux étrangers et à leurs mœurs. Il débarque chez ses voisins la tête remplie d’images et de préjugés. Comme quoi, lire des livres ne signifie pas être ouvert d’esprit et tolérant. Il faut également se construire un regard critique notamment en rencontrant autrui. Edoran va évoluer vers cette mentalité petit à petit. Par ses actes et ses paroles, il va devenir le roi qu’il désire être. Quelqu’un qui rallie. D’ailleurs, il réussit à obtenir des différents peuples des laissez-passer à vie sur leurs territoires. Cependant, j’ai trouvé par moment que c’était trop facile pour lui d’avoir l’amitié de certaines espèces telles les fiers centaures. Ces unions vont sans doute servir dans les prochains tomes.

La princesse des haut-elfes, Saraë est considérée par ses pairs comme marginale et laide car elle ne sait pas contenir ses émotions comme le protocole des elfes l’instaure. Ses sentiments ne lui confèrent ni la grâce ni la sérénité de cette espèce qui éblouit les autres. Elle a un côté capricieux et ne désire pas monter sur le trône. Pourtant, elle changera vite d’état d’esprit suite à l’urgence de la situation.

Ces deux êtres vont connaitre un coup de foudre. Je n’ai jamais été convaincue par cette notion d’amour au premier regard et La délégation n’a pas changé ma façon de penser. Je sais que ce lien est nécessaire pour la suite de l’histoire (je n’en dirais pas plus pour vous laisser découvrir comment Cécile Ama Courtois utilise cet amour). Néanmoins, j’aurais préféré avoir quelques chapitres pour développer la relation entre Edoran et Saraë et l’intérêt que leur première rencontre aurait suscité plutôt qu’un amour immédiat.

A côté de la tolérance et de l’ouverture d’esprit vis-à-vis d’autrui, les thèmes abordés par l’autrice apportent une dimension surprenante pour de la fantasy qui met plus souvent en avant le côté viril et combattif des hommes que celui des femmes qui affrontent des difficultés qui leur sont propres. Ainsi, elle portraiture plusieurs femmes fortes et notamment l’image de la mère à travers un système biologique chez les Vipérines qui transpose les dangers de l’accouchement d’une manière originale. Là, où les scénarios ne mettent en avant que la douleur de l’enfantement, la romancière rappelle que porter et mettre au monde un corps étranger (car c’est ce qu’est un bébé) peut avoir de graves conséquences pour la maman. D’où le combat et l’exploit. La liberté sexuelle des femmes est aussi l’un des concepts phares exposés par l’appétit des Félides, des Fées et des Vipérines dont les mœurs sont libertines.

La plume de Cécile Ama Courtois est toujours aussi efficace pour entrainer le lecteur dans son monde. C’est pourquoi malgré l’aspect introductif de ce roman, j’ai passé un bon moment. Le narrateur possède un parlé poétique, lyrique et captivant. L’une des particularités de ce livre est que la narration est fortement présente pendant les deux tiers de l’histoire contrairement aux dialogues qui sont sporadiques. Les descriptions sont nombreuses mais loin d’être ennuyeuses. L’amour de l’écrivaine pour les chevaux qui est une de ses passions, transparait énormément. Ça va du nom de la race à ses caractéristiques et à l’union entre l’équidé et son cavalier qui leur permet de combattre et vaincre les ennemis. Ils ont une place de choix dans le récit.

En bref, La Délégation est un premier tome qui pose les bases du Conte des Sept Chants tel un long prologue qui place les pions sur l’échiquier. Si ma lecture fut agréable telle une balade paisible emplie de découvertes, l’épilogue m’a mis l’eau à la bouche pour la suite.

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Date de sortie

Le Conte des sept chants, Tome 1 : La Délégation

  • France : 2020-02-22 (Français)

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