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Claire lui faisait face à présent, les yeux de son bourreau affichaient une couleur rouge sang et il transpirait la haine. Brusquement, il lui asséna une gifle et elle bascula en arrière. Elle tomba presque immédiatement à terre. En relevant la tête, elle aperçut dans les mains de Marshall une petite sacoche de cuir. Il la déposa sur la table située dans le fond de la pièce. Avec une délicatesse mesurée, il ôta la lanière et déroula le contenu. Les instruments à l’intérieur firent frémir la jeune fille. Marshall scruta Claire avec fureur. Cette dernière n’avait toujours pas bougé. Prostrée, à ses pieds, elle attentait son châtiment. Il sortit un tube à essai en verre, un scalpel ainsi qu’une boîte métallique sur laquelle Claire distingua une double rosace inversée. Le même symbole que sur la couverture du journal, tout ceci n’augurait rien de bon. Il la força à se lever puis à mettre ses bras autour de la colonne qui scindait la pièce en deux. Une fois en place, il lui attacha fermement les mains et les pieds de façon à ce qu’elle reste la plus immobile possible. Elle était piégée. Marshall coupa soigneusement un bout de sa toge au niveau du dos, plus exactement entre ses deux épaules. Au moment où la lame froide rencontra son épiderme, elle gémit. Il ne lui fallut que quelques secondes pour lui entailler la peau, et lui retirer un lambeau de chair. Claire hurlait, la douleur venait d’atteindre un seuil intolérable. Elle se serait certainement évanouie, si la vie l’habitait encore, mais la mort avait cela de bien pour Marshall, les corps résistaient à tout. Il enveloppa son prélèvement dans le morceau de tissu découpé au préalable puis il le déposa dans la petite boîte métallique. Claire se souvenait du tube à essai, à quoi pouvait-il bien servir ? Auparavant, il aurait pu récolter son sang, mais ses veines n’en contenaient plus une goutte, tout comme ses yeux ne sécrétaient plus de liquide lacrymal. Penser à toutes les choses qu’elle n’était plus, lui permettait d’occulter brièvement la douleur que son dos lui infligeait. Il était revenu vers elle avec dans la main droite le fameux récipient en verre, et dans la gauche une pince. Elle le vit s’accroupir devant les siennes, et là elle comprit instantanément que la prochaine torture atteindrait le paroxysme de l’horreur. Le cri qu’elle poussa fit trembler les murs. Amputée du petit doigt et privée de tous ses ongles, la jeune fille agonisait pendant que son tortionnaire exultait. Il rangea soigneusement le tout dans sa sacoche en cuir avant de la détacher. Elle s’écroula au sol comme une pierre jetée au fond de l’eau. Avant de quitter les lieux, Marshall déposa une nouvelle toge blanche sur la chaise.

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Des cris de douleurs lui transperçaient les oreilles. Elle savait pertinemment d’où ils provenaient et le nom du responsable. La respiration de Marshall envahissait les murs, il hurlait de plaisir. Claire avait eu de la chance pour une fois, elle ne comptait pas parmi les victimes de ses actes odieux. Le viol ne faisait pas partie de son quotidien. Elle espérait que son lien de parenté avec ce monstre continuerait de l’exclure de cet abominable rituel. Elle ne pouvait rien affirmer, mais il n’avait pas l’air de vouloir franchir ce pas, et cela lui convenait très bien. Elle avait déjà tellement subi, inutile d’en rajouter.

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Marshall avait opté pour la prévoyance. Il était impensable que Claire séjourne avec les autres pensionnaires, sans raison particulière, mais l’isoler du reste du groupe lui permettait de la voir souffrir davantage. Il avait des projets pour elle et la laisser nouer des liens avec ses proies n’en faisait pas partie. Claire le savait, ses jours étaient comptés. Même si elle était morte, il avait la capacité de la forcer à disparaître à tout jamais. Elle en était venue à cette conclusion le jour où elle avait surpris Marshall dans un moment de démence. Pendant ses périodes, il parlait tout seul, tel un fou. Il avait alors sous-entendu que pour que ses pouvoirs atteignent des sommets, il devait réfléchir à un moyen de l’éliminer définitivement du paysage. Claire n’avait plus le choix, elle devait impérativement réussir à contrecarrer ses plans, et pour cela elle devait agir vite.

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Claire avait tout perdu, sa mère, Millie et même Lucas. En repensant à ce dernier, elle s’en voulait terriblement. Comment avait-elle fait, pour ne pas être en mesure de déceler les signes avant-coureurs ? Elle avait été la seule à le voir, mais elle n’avait pas réussi à s’en rendre compte. Et pourquoi ? Tout bonnement parce qu’il l’avait décidé. Toutes les interrogations qui s’insinuaient en elle à l’époque, il les avait étouffées avant qu’elles n’émergent à la surface. Claire l’avait aimé comme un frère et en toute honnêteté, elle devait reconnaître qu’il y avait eu bien plus qu’une simple complicité fraternelle. Elle ne se l’était jamais avouée, mais Lucas représentait tout ce qu’elle désirait. Si la révélation choc de Marshall n’était pas venue tout anéantir, elle aurait sans aucun doute succombé à son charme. Fort heureusement pour elle, rien de tout ceci ne s’était produit. Quelle horreur de s’imaginer flirter avec la personne responsable de sa naissance ! Il était tordu, c’était une évidence, mais elle était soulagée de ne pas avoir partagé cette folie. Marshall ne s’était pas manifesté physiquement, mais la projection de Lucas n’incarnait en fin de compte qu’un seul être, son père.

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La clé dans les mains, elle retourna dans la chambre de Claire. Le petit sésame inséré dans l’orifice émit un cliquetis lorsqu’elle le tourna. Le tiroir était ouvert. Elle tira dessus et découvrit un journal. Au moment où elle allait s’en emparer, un frisson glacial parcourut son corps. Elle examina rapidement la pièce dans son ensemble. Rien. Elle réitéra son geste et alors qu’elle le saisit enfin, sa tête se mit à tanguer et de minuscules picots noirs inondèrent sa vue. Elle chancela jusqu’au lit en abandonnant sa prise sur le sol. Lorsqu’elle recouvra ses esprits, son regard fut aussitôt attiré sur l’objet qui jonchait la moquette. Elle approcha lentement ses doigts vers celui-ci avant de se raviser. Elle ressentait quelque chose qu’elle ne s’expliquait pas, une impression de déjà-vu et la sensation qu’elle devait rester éloignée de cette chose. Il ne s’agit que d’un cahier Éloïse, il ne va pas te manger. Elle ricana nerveusement, non convaincue de son affirmation. Même après s’être rassurée, elle ne le toucha pas. Seul problème, elle devait vider cette chambre et pour cela le journal devait rejoindre les autres affaires dans le carton.

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Munie d’une boîte en carton, elle s’arrêta devant la chambre de Claire. Elle ressentit immédiatement un pincement au cœur. Éloïse s’attendait à la voir ouvrir la porte avec son sourire qu’elle affectionnait tant, mais malheureusement elle ne trouva qu’un endroit désespérément vide. Elle déposa la boîte sur le lit et rassembla les effets personnels de Claire. La tâche s’avérait difficile, mais elle n’avait pas le choix, quelqu’un devait s’en charger, et elle s’était évidemment proposée. Même si ses yeux s’emplirent de larmes, elle devait tenir bon.

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Un bip strident envahit l’espace. Éloïse sursauta. En dirigeant son regard vers le radio-réveil, elle comprit qu’il était temps pour elle de se lever. La nuit avait été agitée, mais le travail n’allait pas s’effectuer seul. Elle avait cette étrange impression que son horrible rêve allait la hanter toute la journée. Elle devait absolument faire barrage aux images qui menaçaient de la perturber. Après s’être motivée mentalement, elle posa ses deux pieds au sol, s’étira longuement, et sortit enfin du lit. Elle progressa avec lenteur vers la salle de bain. En entrant dans la pièce, elle croisa son reflet dans le miroir et elle poussa un soupir. Quelle tête de déterrée, la journée va être interminable ! Elle fit abstraction de son allure et se prépara à la hâte.

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La scène se déroule toujours de la même manière. Éloïse regagne sa chambre et au moment où elle s’apprête à se mettre au lit, un bruit ou une voix, elle ne peut le dire, résonne dans la pièce. Étrangement au début, elle n’éprouve pas la moindre crainte. Elle attribue ses effets sonores à la météo capricieuse de ces derniers jours. Mais l’atmosphère du lieu change brusquement, l’air devient glacial et oppressant. Plus de doute dans son esprit, elle n’est plus seule dans cet endroit. Elle tente de faire abstraction de l’environnement pour se concentrer sur ce qu’elle entend. Immédiatement, elle en conclut qu’il ne s’agit en fait que d’un murmure. Elle redouble d’efforts pour distinguer ce qu’il signifie, mais le faible volume l’en empêche. Ses membres se crispent toujours à l’instant où elle est plongée dans le noir complet. Quelque peu paniquée, elle cherche l’interrupteur de sa lampe de chevet, mais le rideau opaque qui se déroule devant ses yeux lui bloque tout mouvement. Plantée comme un piquet au milieu de sa chambre, elle sent un souffle froid lui parcourir l’échine. Ses poils se hérissent, ses mains deviennent moites et sa respiration s’accélère. Envahie par un sentiment de peur, elle se trouve dans l’incapacité de formuler le moindre mot. Et soudain, elle l’entend. Quelqu’un vient de l’appeler. Ses lèvres sont toujours scellées par l’angoisse. Le chuchotement recommence et à nouveau quelqu’un l’interpelle. Cette voix lui semble familière. Elle se focalise sur le son qui l’entoure lorsqu’elle laisse échapper le prénom de Claire. Elle en est sûre, aussi sûre, qu’un et un font deux, c’est elle. Éloïse susurre alors à son tour. Après avoir prononcé son prénom, une légère brise lui caresse la joue et le murmure reprend. Elle distingue ensuite une masse flotter devant elle. Les contours lui apparaissent de manière floue, mais son instinct ne la trompe pas, la voix appartient à Claire. Cette entité se tient à quelques centimètres d’elle. L’expliquer, elle ne peut pas et à dire vrai, elle n’en a pas envie. La seule chose qu’elle désire, c’est de pouvoir lui parler. Sa main effleure cette chose, et ses doigts passent au travers au moment où elle essaye de la toucher. Son cœur bat la chamade, mais elle veut absolument éclaircir ce phénomène, alors Éloïse réitère l’expérience. La sensation lui semble à la fois étrange et fascinante. À cet instant précis, son cauchemar prend une tournure nouvelle. La silhouette s’avance davantage et prononce distinctement cette phrase : arrêtez vos recherches où vous aussi vous périrez. Il ne vous laissera pas faire… Son sang se glace à l’évocation de ces paroles. Pour elle, ces mots sont une mise en garde accompagnée d’un soupçon de menace. De qui parle-t-elle ? Éloïse a sa petite idée, mais peut-elle se résigner à abandonner Claire à son triste sort ? La réponse stagne un moment aux bords de ses lèvres. Puis, avec aplomb, elle rétorque à la voix : si je dois m’exposer au danger pour pouvoir te sauver, et bien je prendrais le risque. Elle s’est exprimée avec un peu trop de force. Lorsqu’elle scrute la chambre, la brume blanche s’est désagrégée, mais une énorme masse noire la surplombe. Elle veut s’excuser du ton qu’elle vient d’employer, mais une sensation d’étouffement l’assaille. Elle tombe à genoux, les mains sur sa poitrine, elle suffoque. Quelque chose est en train de lui serrer le cœur avec hargne. Sa bouche s’ouvre et se ferme, tel un poisson à l’agonie, en essayant d’aspirer un semblant d’air. Ses yeux se révulsent et juste avant de s’évanouir, elle se réveille en sueur.

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Un cri de terreur déchira la nuit. Éloïse se réveilla en sueur, l’estomac serré, le cœur au bord des lèvres. Sans prendre le temps de respirer, elle se rua dans la salle de bain. La tête au-dessus des toilettes, son corps convulsait. Elle tentait d’expulser son repas de la veille, en vain. Au bout de quelques secondes, elle se laissa tomber à terre, le visage calé entre ses mains. Elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait, mais elle n’avait qu’une envie, pleurer. Elle relâcha la pression et les larmes coulèrent pendant les vingt minutes qui suivirent.

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