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D’abord, parce que l’homme en question était ce qu’il y avait de plus mort. Ensuite, parce qu’il ne s’agissait pas vraiment d’un homme. Le problème était qu’il ne s’agissait pas non plus vraiment d’une femme. Car si le corps portait un pantalon dont la braguette ouverte révélait une anatomie incontestablement masculine, la tête, elle, à moitié enfouie sous les épluchures de légumes, était celle d’une belle blonde aux yeux bleus.
La solution de cette incongruité anatomique ne relevait ni du transvestisme, ni de l’hermaphrodisme, mais tout bêtement de la couture.
Afficher en entier"Après la découverte du premier "cadavre-puzzle", le capitaine Jeanneaux à son adjoint:
- Costello, empêche les trouducs d'approcher et vire-moi ce clebs, s'il te plaît, lança-t-il à son adjoint, dont les cheveux clairsemés teints en noir et plaqués en arrière et la fine moustache lui donnaient un air de mac napolitain, ce qu'avait été son père toute sa vie.
Après que sa femme eut succombé à la syphilis,Costello Père avait envoyé son fils vivre en France chez sa soeur, une veuve bigote, et Antoine Costello avait reçu une excellente éducation dans une institution religieuse. Mais -hérédité?- il affectionnait particulièrement les vêtements et les allures des proxos des années 50, ce que personne n'osait lui dire, car c'était un homme d'une éducation surannée dont le plus grand bonheur consistait à traduire Mallarmé en grec ancien.
Joignant ses longues mains de pianiste -ou d'étrangleur-, le lieutenant Costello lança un "Veuillez avoir la bonté de vous écarter!" au bas peuple qui commençait à s'agglutiner.
- Bien qu'édifiant, le spectacle n'est pas des plus réjouissants, ajouta-t-il.
Éberlués par le langage sophistiqué de ce mac sur le retour, qui, qui plus est, se révélait être un flic, les gens reculèrent. "
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