Extraits

– Vous, les gadjé, vous êtes bizarres, murmura Azko. Il vous faut des maisons bien à vous avec des toits, des murs, comme si vous deviez vous protéger de l'immensité du monde.

Malgré l'extrême pauvreté de sa famille, Azko avait le sentiment d'être riche de chaque composante de la nature. Elle lui offrait tant de choses qui n'étaient la propriété que de ceux qui savent en saisir l'essence profonde. Rien n'était à lui, mais tout lui appartenait. Et lui, Azko, le Fils du Vent, il était une partie de ce Tout.

Egon ouvrir les paupières le voyage lui avait semblé à la fois distendu comme une longue nuit et fulgurant comme l'éclair il se retrouva seul au cœur de ce qui avait dû être autrefois une verdoyante forêt mais hélas! Tout maintenant conféré à ce lieu un aspect funèbre. Au loin se trouvait une grande montagne, une sorte de cratère duquel s'envolait une fumée sombre. La mort, rodait, suintait des écorces grisâtre des arbres persistaient par le silence accablant résultant de l'absence d'oiseau, culminait dans ce ciel terne, empli de nuit désespérément sombres.