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— Tu te trompes, Charéos. Les hommes te chantent. Mais les actions de ce vieil homme sont chantées devant Dieu. Il y a une différence.
— Il y en aurait une – si j’avais la foi. Mais ce n’est pas le cas.
— Laisse-toi du temps – et fais attention au comte, mon fils. Il y a de la force en lui, mais également de la cruauté. Quand tu iras au château pour lui enseigner ton art, ne porte pas le Gris. Ici, nous ne sommes pas des guerriers ; ce n’est pas un Temple des Trente.
Afficher en entierIl avait pris Finn sur son dos, et, voûté, il était reparti en courant jusqu’aux portes.
Plus tard, lorsque Finn avait repris connaissance, un bandage sur le front, Beltzer était allé le voir.
— Comment te sens-tu ? avait-il demandé.
— J’irais drôlement mieux si tu ne m’avais pas râpé le crâne contre le montant des portes, grommela Finn.
Afficher en entier— Alors comme ça, je me fais vieux ? cracha Finn. Tes bottes ont plus de cervelle que toi.
Maggrig attrapa Finn par le gilet et le tira violemment en arrière. Trois flèches fendirent l’air et se plantèrent là où le vieux chasseur s’était tenu quelques secondes auparavant. Maggrig répliqua, mais sut qu’il n’avait rien touché.
— Il est temps de rentrer à la maison, vieillard, déclara-t-il
Afficher en entierLa peur est généralement une bonne chose. Elle nous empêche d'être trop téméraire; elle nous apprend la prudence. Mais la peur est une servante qui aspire à devenir maîtresse. Et c'est une terrible maîtresse qu'il faut combattre et garder enchaînée.
Afficher en entierVous ne pouvez pas attaquer l'armée nadire à vous trois, déclara Harokas.
Que proposes-tu ?
A quatre, ce serait plus équilibré.
Afficher en entierLe mal ne sera jamais contré si les hommes de bien ne font rien.
Afficher en entierIl est trop grand pour moi, affirma Kiall.
Quelle ingratitude, fit sèchement Beltzer, après tout le mal que je me suis donné pour te le procurer.
Tu l'as pris sur un cadavre d'un Nadren, objecta Charéos.
Mais j'ai du le tuer, avant, rétorqua Beltzer mécontent.
Afficher en entierUn guerrier n'a qu'un seul ami. Qu'une seule personne sur qui compter. Lui-même. Alors il nourrit bien son corps; il le forme; il travaille avec. Là où il manque de talent, il s'entraîne. Là où il manque de savoir, il étudie. Mais par dessus-tout, il doit avoir la foi. La foi en sa force de volonté, en son but, en son cœur et son âme. Ne parle pas de toi en mal, car le guerrier en toi entent tes paroles et s'en trouve diminué.
Afficher en entierCela fait des années que je suis amoureux de Ravenna et je n'aurai pas de repos tant qu'elle ne sera pas libre, ou que je serai mort.
Je pencherais pour la deuxième proposition. Mais c'est ta vie. Et maintenant, mon cheval, je te prie.
Afficher en entierMathlin se rendit au mur du fond et décrocha une arme brillante. La lame n’était que très légèrement courbée, et le manche recouvert d’une garde en fer. Il la lança à Charéos qui l’attrapa adroitement. Puis, il souleva l’arme et fendit l’air par deux fois, moulina du poignet et feignit un coup d’estoc.
— Le poids n’est pas bien réparti, dit-il. Le manque d’équilibre le rend peu maniable. Peut-être que vous devriez m’indiquer où je pourrais trouver Benin.
Mathlin sourit.
— Il a été fait par mon apprenti et il a encore beaucoup à apprendre. Très bien, monsieur le moine. Voulez-vous me suivre ?
Il le guida dans une deuxième pièce. Les épées qui s’y trouvaient étaient admirablement forgées, mais sans décoration – ni dorures, ni lisérés d’argent. Mathlin décrocha un sabre et le tendit à Charéos. La lame avait une largeur d’à peine deux doigts et elle était aiguisée comme un rasoir. La garde enveloppait le poing, protégeant ainsi la main.
— Forgé dans le meilleur acier ventrian et trempé dans le sang du forgeron, dit Mathlin. S’il existe un meilleur sabre, je ne l’ai pas encore vu à ce jour. Mais avez-vous de quoi vous l’acheter ?
— Combien en demandez-vous ?
— Trois pièces d’or.
— Je pourrais acheter cinq chevaux avec une telle somme.
— C’est son prix. Et ici, monsieur le moine, on ne marchande pas.
— Rajoutez un couteau de chasse et un bon fourreau et l’affaire est conclue, promit Charéos.
Mathlin haussa les épaules.
— D’accord. Mais le couteau sera un de ceux fabriqués par mon apprenti. Rien de ce que je fais n’est gratuit.
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