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— C’est ça, que tu veux vraiment ?

Kebra lui sourit d’un air contrit.

— Peut-être pas. C’est un rêve. Mon dernier rêve. Les Ventrians ont une bénédiction qui dit : Que tous tes rêves – sauf un – se réalisent.

— En quoi c’est une bénédiction ? Un homme ne serait-il pas plus heureux si tous ses rêves se réalisaient ?

— Non, répondit Kebra en hochant la tête. Ce serait affreux. Que resterait-il à vivre ? Nos rêves sont ce qui nous pousse vers l’avant. Nous voyageons de rêve en rêve. En ce moment, ton rêve, c’est d’épouser Pharis. Si ce rêve se réalise, et que vous êtes heureux, tu voudras des enfants. Alors, tu auras des rêves pour eux, aussi. Un homme sans rêves est un homme mort. Il pourra marcher, parler, mais il sera vide et stérile.

— Et il ne te reste plus qu’un rêve ? Qu’est-il arrivé à tous les autres ?

— Tu poses des questions difficiles, mon ami.

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Les deux hommes formaient un couple incongru : ils s’éloignèrent ensemble, Nogusta noir et puissant, Kebra sec comme un coup de trique, pâle, les cheveux blancs. Ils coupèrent par des rues étroites et gagnèrent un petit restaurant qui dominait le fleuve. Ils choisirent une table près du feu et commandèrent un repas. Nogusta retira son manteau et le gilet en peau de chèvre qu’il portait dessous, et s’assit, mains tendues vers le feu.

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— Si je comprends bien, vous aimez bien cet homme.

Banelion secoua la tête.

— Je ne peux pas le supporter. Il a la force d’un taureau, et la cervelle qui va avec. Il me reste encore à rencontrer un affreux plus irritant et moins discipliné que lui. Mais il symbolise la force, le courage et la volonté qui nous ont fait traverser le monde. Un homme capable de déplacer les montagnes, Dagorian. Tu ferais mieux de te reposer un peu, à présent. Nous finirons demain matin.

— À vos ordres, monsieur. Je peux aller vous chercher un peu de vin chaud, avant que vous ne vous retiriez ?

— Le vin ne me réussit pas, ces jours-ci. Mais un lait chaud et du miel ne seraient pas de refus.

Dagorian salua, s’inclina et quitta la pièce

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— En sécurité ? Qui est en sécurité, ici ?

Nogusta entendit de la peur dans la voix du jeune officier. Cela l’inquiéta, car il avait remarqué que la tension montait en lui depuis que les loups avaient attaqué.

— Rien n’a changé depuis que tu as sauvé la reine, dit-il.

— Je ne l’ai pas sauvée. C’est Ulmenetha qui s’en est chargé. Avec les enfants. Moi, je suis arrivé après. Et on se serait tous fait tuer si tu n’avais pas abattu les lanciers. Il ne me semble pas avoir été d’une quelconque utilité. (Dagorian soupira.) Je ne suis pas comme toi, Nogusta. Ni comme les autres. Vous êtes des durs. Des héros. Moi… (Il bredouilla.) Je ne suis qu’un prêtre raté.

— Tu te sous-estimes, dit Nogusta.

Dagorian hocha la tête.

— Tu te rappelles, quand tu m’as averti qu’on allait essayer d’attenter à la vie de Banelion ? J’ai été le voir, comme je te l’ai dit.

— Oui, il t’a conseillé de rester loin de lui. C’était un bon conseil.

— Peut-être bien… Mais un héros lui aurait désobéi. Ne comprends-tu pas ? J’étais heureux qu’on me soulage de cette responsabilité. Je l’ai remercié et je suis parti. Aurais-tu agi de la même façon ?

— Oui, répondit Nogusta.

— Je ne te crois pas.

— Je ne te mentirais pas, Dagorian.

— Mais aurais-tu été soulagé ?

— Tu te tortures inutilement, dit le Noir. Qu’est-ce qui est au cœur de toute cette histoire, finalement ?

— J’ai peur. (Il scruta le visage de Nogusta.) Qu’as-tu vu, dans tout ça ? J’ai besoin de savoir.

— Tu n’as pas besoin de savoir, lui assura Nogusta. Et il ne servirait à rien de te le dire. Mon don, c’est une bonne épée. Elle peut sauver une vie – ou la prendre. En ce moment, toi et moi sommes en vie, et nous avons une mission. Tout ce qu’on peut faire, c’est essayer de rester en vie. Ce que j’ai vu – ou pas – n’a aucune importance.

— C’est tout simplement faux, dit Dagorian. L’avenir n’est pas gravé dans le marbre. Tu aurais pu, par exemple, me voir marcher au sommet d’une falaise. Le sol cède et je tombe vers une mort assurée. Mais, si tu me préviens, je n’irai pas marcher au sommet de cette falaise. Et je vivrai.

Nogusta hocha la tête.

— Je t’ai déjà dit que mon don n’est pas aussi précis. Je ne choisis pas mes visions.

— Je veux juste savoir si je m’en sortirai, dit Dagorian. As-tu au moins vu ça ?

— Au bout du compte, personne ne s’en sort, siffla Nogusta. C’est la vie. On naît, on vit, on meurt. Tout ce qui compte, c’est la façon dont nous menons notre barque. Et même ça ne dure pas longtemps. L’Histoire nous oublie. Elle oublie tous les hommes, à la fin. Tu veux des certitudes ? Ça, c’en est une.

— J’ai peur d’être un lâche, dit Dagorian. Il se pourrait que je fuie cette mission.

— Tu ne fuiras pas, dit Nogusta. Tu es un homme de courage et d’honneur. Je sais que tu as peur. Et tu as bien raison – parce que moi aussi. Nos ennemis sont nombreux, et nous avons peu d’alliés. Pourtant, nous ferons ce qu’il faut, parce que nous sommes des hommes et parce que nous sommes les fils des hommes.

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Le vieil homme trouva la carte qu’il cherchait et se raidit.

Ses reins lui faisaient mal ; il étira haut les bras pour détendre ses muscles. Le froid le frappa à ce moment-là,aussi cinglant qu’un blizzard d’hiver. Il poussa un gémissement et se retourna vers le brasero. Aucune chaleur n’en émanait plus à présent. Pris d’une lassitude subite, il s’assit sur la paillasse et tendit les mains vers le feu. Ses mains étaient vieilles et recouvertes de taches brunes ; les rhumatismes en avaient enflé les articulations.

La dépression monta en lui. J’étais jeune, autrefois, se dit-il. Il se souvint de sa première bataille dans l’armée reconstituée du vieux roi. Il avait combattu tout le jour, sans jamais un soupçon de fatigue. Et le soir, il avait couché avec deux des femmes du campement, lune après l’autre. Il regarda ses maigres jambes ridées et la peau lâche qui recouvrait ses muscles avachis. Tu aurais dû mourir il y a des années, pensa-t-il

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Puis il revit son père. Ils étaient tous assis dans la pîèce principale de leur demeure, ses frères et sœurs,sa mère et sa vieille tante.

" Je vais vous montrer un peu de magie", avait dit son père en se levant du vieux siège en cuir de cheval qu'il aimait tant.

Il avait ôté le talisman qu'il portait au cou. La chaîne était longue et l'or brillait à la lueur de la lanterne. Leur père s'était dirigé vers l'aîné des frères de Nogusta et avait tenté de passer la chaîne autour de son cou. Mais elle avait rétréci et n'avait pas voulu passer autour de son crâne. Chaque frère s'était étonnait à son tour de cette magie. Puis ç'avait été au tour de Nogusta. La chaîne avait glissé facilement autour de sa tête et le talisman était venu reposer contre sa poitrine.

" C'est quoi, le truc ?" avait demandé son frère aîné.

" Il n'y a pas de truc, avait répondu le père. Le talisman a choisi, c'est tout."

" Ce n'est pas juste, avait protesté l'ainé. Je suis l'héritier. Il devrait me revenir."

" Ce n'était pas moi, l'héritier, avait fait remarquer le père. Et pourtant il m'a choisi."

" Comment choisit-il ?" avait demandé le benjamin.

" Je l'ignore. Mais l'homme qui l'a conçu était notre ancêtre. Plus grand que tous les rois."

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—Occupe-toi... du bébé. Tu es gentille. (Bison rampa jusqu'au bord et regarda de nouveau en bas.) Jamais... été si haut, lui dit-il.

—Même quand tu avais des ailes ? demanda-t-elle.

—De grandes... ailes... blanches, dit-il.

Il regarda derrière eux sur la corniche. Les Krayakins ne devaient pas être loin, mais il ne les voyait pas encore.

Je ne veux pas mourir ! C'était une pensée affreuse, et bien trop effrayante pour qu'on s'y attarde. Je ne vais pas mourir, se dit-il. Ça va aller.

[...]

Les Krayakins s'étaient rapprochés, à présent.

Bison s'appuya contre le mur et se mit en travers de leur chemin.

—Vous saviez que j'avais des ailes ? leur demanda-t-il. De grandes ailes blanches ? Je vole... au-dessus... des montagnes.

Soudain, il se jeta sur eux, en ouvrant grand les bras. Les Krayakins n'avaient nul repli possible. Aux abois, ils enfoncèrent leurs lames dans sa poitrine. Dans une dernière attaque désespérée, il pesa de tout son poids vers l'avant, sur le métal froid qui lui poignardait le cœur. Moribond, il se cramponna de ses énormes bras à leurs armures et les propulsa par-dessus le bords.

Sufia les regarda tomber en spirale, encore et encore. Bison avait les bras écarté et chutait dans les petits nuages blancs.

Antikas Karios était arrivé juste à temps pour les voir chuter. Il courut vers Sufia et s'agenouilla près d'elle.

—Il a retrouvé ses ailes, dit-elle, les yeux luisants d'émerveillement. De grandes ailes blanches.

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