Ajouter un extrait
Liste des extraits
Il regarda avec affection la femme endormie. Ses cheveux étaient gris et ses jambes, enflées par les rhumatismes. Ses articulations étaient légèrement déformées par l’arthrite, mais elle travaillait chaque jour sans se plaindre. Rabalyn soupira. Quand il était plus jeune, il avait rêvé de devenir riche et de récompenser sa tante Athyla pour sa bonté, peut-être en lui achetant une belle maison, avec des serviteurs. Désormais, il savait qu’un tel cadeau ne lui aurait pas fait plaisir. Athyla ne désirait pas des serviteurs. Il se demanda si elle désirait encore quelque chose, en réalité.
Afficher en entierCethelin ignorait ce que signifiait le chien devenu loup, mais il savait que la marée représentait toujours l’humanité. La mer furieuse était la foule dans le village, et le sanctuaire représentait l’Église. Lantern avait raison. La foule viendrait, la haine au cœur. Une chandelle d’amour pourrait-elle la détourner de ses pensées de meurtre ? Cethelin en doutait
Afficher en entierOn peut se blottir contre elle, peau contre peau. Mais on ne peut pas la posséder. Elle est inaccessible.
— Je connais ce sentiment, dit Diagoras.
— Vous avez connu une femme comme ça ?
— Non. C’était un cheval.
Afficher en entier— Si j’avais attaché un cadavre sur le dos de ce cheval, il aurait plus de rythme que vous, dit le guerrier. Qu’est-ce qui ne va pas ?
— J’ai peur. Je ne veux pas tomber.
— Enlevez vos pieds des étriers. (Braygan obéit.) Maintenant, lâchez les rênes.
Braygan obtempéra de nouveau. Puis Skilgannon claqua des mains et cria. Le cheval de Braygan se cabra puis partit au galop. Le mouvement fut si soudain que le prêtre tomba en arrière et fit une culbute avant de se retrouver par terre. Il se remit debout, tremblant.
— Voilà, dit le guerrier. C’est fait. Vous êtes tombé.
Afficher en entierL’homme jura et fonça sur Lantern, son couteau pointé vers le ventre du prêt te. Celui-ci esquiva encore et son bras sembla effleurer l’épaule du forcené. L’Arbitre dépassa Lantern et frappa le mur de la boutique, tête la première, puis hurla quand, dans sa chute, son propre couteau s’enfonça dans sa cuisse.
Lantern le rejoignit et s’agenouilla près de lui pour examiner la blessure.
— Heureusement – enfin, pour vous, en tout cas – vous avez raté l’artère principale, mais il faudra recoudre cette coupure. (Lantern se leva et se tourna vers la foule.) Cet homme a-t-il des amis ici ? Il faut que quelqu’un s’occupe de lui.
Afficher en entier— Ils allaient nous tuer aussi, dit-il. Je vous remercie de nous avoir sauvés, mes filles et moi.
— L’enfant est terrorisée, Caphas. Allez vous occuper d’elle, dit Skilgannon en se mettant en selle.
Lucresis courut vers lui.
— Moi aussi, je vous suis reconnaissante, dit-elle en le regardant, les yeux écarquillés.
Il lui sourit, puis se pencha, lui prit la main et la baisa.
— Bonne chance, Lucresis, dit-il. J’aurais aimé passer plus de temps en votre compagnie.
Il lui lâcha la main et regarda Caphas, qui serrait sa plus jeune fille contre lui.
— Ne restez pas là cette nuit. Préparez votre chariot et dirigez-vous le plus vite possible vers le nord.
Sur ces mots, il partit.
Caphas le regarda jusqu’à ce qu’il disparaisse dans les arbres. Lucresis soupira et se tourna vers son père.
— J’aurais aimé qu’il reste avec nous. Le marchand eut l’air sidéré.
— Tu viens de le voir tuer cinq hommes. Il est impitoyable et dangereux, Lucresis.
— Peut-être, mais il a de beaux yeux, répondit la jeune fille.
Afficher en entierQuand la reine s'était adressée à ses troupes avant la dernière bataille - la terrible prise de Perapolis-, elle avait ordonné que personne ne soit épargné, pas un homme, pas une femme ou un enfant, dans la cité assiégée.
Afficher en entierLa peur est comme un chien de garde. Elle vous avertit quand il y a danger. Mais si vous fuyez devant toutes vos peurs, le chien de garde devient un loup féroce, et il vous poursuit en mordant les talons. La peur, si elle n'est pas contrée par le courage, vous dévore le cœur. Une fois que vous aurez commencé à courir, vous ne pouvez plus jamais vous arrêter.
Afficher en entierGarianne ouvrait la marche. Elle traversa une vieille place de marché et descendit quelques marches usées qui menaient à une taverne abandonnée. Les fenêtres étaient bouchées par des planches, mais la porte principale avait été sommairement réparée, avec des charnières en cuir. Garianne l’ouvrit et entra. Une partie du toit s’était effondrée, et le soleil éclairait l’intérieur. Plusieurs rats filèrent sur les débris. L’un d’eux passa sur le pied de Rabalyn, qui essaya de lui flanquer un coup de pied, mais ne toucha pas l’animal. Garianne escalada le toit écroulé et se dirigea vers l’arrière du bâtiment. Elle frappa à la porte qui menait autrefois aux cuisines de la taverne.
Afficher en entierIl marcha jusqu’à une jetée déserte et regarda la lune reflétée dans la mer, brisée par les vagues. Jianna avait sans doute déjà envoyé des hommes à sa recherche. Un jour, ils le trouveraient. Ils sortiraient d’une allée obscure, ou de l’ombre des arbres. Ou ils se jetteraient sur lui pendant qu’il serait tranquillement assis dans une taverne, pensant à autre chose. Il était peu probable qu’ils annoncent leur présence ou cherchent à le combattre loyalement, d’homme à homme. Même sans les Épées de la Nuit et du Jour, Skilgannon était un combattant redoutable. Contre ce genre d’hommes, il était pratiquement invincible.
Afficher en entier