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_ On ne peut défaire le passé, Léraline.Seulement en tirer des leçons.
_ Vous avez hélas raison. Mais quel gâchis que toutes ces vies perdues. Et tout cela dans quel but ?
_ La soif de pouvoir, certainement.
_ Ou la complétion d'un plan servant de plus grands desseins.
Afficher en entier_ Votre roi est auréolé d'une sorte de voile opaque constitué d'une énergie qui n'est pas la sienne. Cette énergie semble agir directement sur ses pensées et sur sa perception des choses. Quelque chose ou quelqu'un a sur votre roi une influence d'ordre que je qualifierais de surnaturel.
Afficher en entierTraditionnellement, le palais de Dynterith possède un corps armé voué à la protection du roi. Ce corps est devenu un ordre prestigieux, dont le commandant suprême porte le grade de capitaine. Il s'agit de l'Ordre du Phénix, légendaire oiseau de feu censé renaître de ses cendres. Symboliquement, le choix du phénix entend illustrer la continuité de la présence de la garde, qui même si elle devait être défaite par un agresseur quelconque, se relèverait autant de fois qu'il qu'il le faudrait pour bouter le danger hors du palais et loin du roi.
Afficher en entierVous allez nous expliquer tout cela, Cormag McGowein. On ne peut pas se poser quelque part sans qu'il se passe quelque chose d'extraordinaire et qu'on croie la fin du monde arrivée. Vous le faites exprès ou vous êtes simplement poursuivi par le mauvais sort ? Même dans l'enceinte du château, il faut que vous frôliez la mort et que tout autour de vous se trouve détruit. Mais que se passe -t-il à la fin ?
Afficher en entierDes détonations retentirent et un bras de pierre vola sous son nez, bientôt suivi par d'autres morceaux : un fragment d'aile, une épaule, la moitié du visage de la créature. Puis ce fut le silence. À bien écouter le silence n'était pas total. Un bruit désagréable et régulier s'élevait du rez-de-chaussée. Il s'agissait d'une sorte de respiration rauque à mi-chemin entre le halètement et le râle du mourant.
Afficher en entierLe guerrier stoppa net, surpris par ce contact soudain, et tourna la tête pour apercevoir une seconde main s’abattre sur sa joue dans un bruit retentissant, qui laissa aussitôt la place à une douleur cuisante. Léraline semblait vraiment très en colère. Elle fulminait et sa bouche s’ouvrait et se refermait, comme si elle ne trouvait pas les mots pour s'exprimer.
Plus aucun bruit ne les entourait. Tous les chuchotements avaient cessé. Quelque part dans la salle, un grand gaillard toussota après avoir laissé échapper un ricanement moqueur. Seul le pas rapide des deux gardes qui accouraient brisait encore le silence.
Afficher en entierMcGowein ponctua les paroles de la Gardienne en l'entraînant sur la piste de danse. Avant qu'elle n'eût le temps de protester, ils valsaient déjà. Ils tournèrent doucement au rythme de la musique et Léraline se surprit à apprécier ce moment passé dans les bras de son ami. Ce ne fut qu'au début de la valse suivante qu'elle brisa le silence.
Afficher en entierIl y avait quelque chose d'étrange dans leur attitude et leur démarche. Ils avançaient avec une raideur peu naturelle, leurs yeux étaient comme révulsés, un filet de bave leur coulait sur le menton et leurs veines saillaient grotesquement partout où elles étaient visibles.
Afficher en entierSur ces mots, le guerrier se leva et fit une révérence, avant de tendre le bras gauche à la jeune femme. Celle-ci lui sourit, posa la main droite sur son avant-bras, et se leva au moment où Méruline se mit à ronchonner quelque chose à leur droite. Léraline vit qu'il tendait le bras droit comme il l’avait fait avec le gauche. La fée posa la main gauche comme son amie avait posé la droite. McGowein se sentait ridicule et il ne fallut guère plus de trois pas pour qu’ils se mettent à pouffer tous les trois. La petite peste ailée laissa finalement ses compagnons pour aller virevolter et les taquiner joyeusement.
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