Le Cycle de Terremer, Tome 2 : Les Tombeaux d'Atuan

Un roman qui se lit rapidement, centré sur la prêtresse des Tombeaux et sa rencontre et sa fuite avec Ged. Bon moment de lecture

Mes difficultés à entrer dans le premier tome du cycle passées, je peux dire désormais que j'aime beaucoup la plume de l'autrice ! Accessible aux enfants sans jamais être simpliste, évocatrice et rappelant les contes de notre enfance, elle permet aussi de lire entre lignes. Les choses nous sont montrées, toujours de façon assez factuelle, et c'est à nous de lire entre les lignes, d'apposer du sens, surtout face à ce point de vue de Tenar, jeune fille enlevée à sa famille pour devenir Unique Prêtresse et conditionnée pour tenir ce rôle.

J'ai vraiment apprécié son caractère de fer, la peur et la colère qu'elle a su cacher au fond d'elle, comme la tendresse pour les autres dont elle n'a jamais su se défaire malgré les apparences et sans bien le comprendre elle-même. J'ai encore plus apprécié que son histoire ne se termine pas une fois sortie des murs du Lieu, mais qu'on nous montre à quel point se confronter à l'extérieur et à sa propre ignorance de ce monde qui lui tend maintenant les bras est un défi immense. Vraiment, un joli coup de coeur que cette histoire de résilience !

Aussi agréable et apaisant que le premier livre. Une bulle d'évasion et de magie. Les fans de contes comme moi, se laisseront facilement séduire, je pense.

En avant pour la suite !

Ce deuxième tome de la saga Terremer m'a moins plu que le premier tome. L'histoire m'a moins prise Spoiler(cliquez pour révéler)mais j'ai été contente de retrouver Ged vers le milieu de l'histoire.

La lecture du deuxième tome du cycle de Terremer surprend beaucoup au début : le protagoniste n’est pas le sorcier du premier tome, mais une jeune fille choisie pour devenir « l’Unique Prêtresse » d’une religion ancestrale, et le cadre abandonne les îles de Terremer pour se concentrer dans un « Lieu » désertique, habité seulement par des femmes, des eunuques et des esclaves dont la vie monotone est consacrée aux Innommables.

Ce court roman, à la prose recherchée, prend son temps pour évoquer la jeunesse et surtout le conditionnement religieux d’une fillette désignée pour réincarner une Prêtresse selon une tradition séculaire. L’auteure en profite pour esquisser un autre peuple de son univers, où la sorcellerie est absente, mais où la religion est prégnante. Elle décrit bien les anciens mythes et secrets jalousement conservés de génération en génération, jusqu’à ce que la signification se perde. Les individus n’ont plus de liberté et se conforment aux rôles qui leur ont été assignés, et aucun d’eux ne songe à s’en libérer.

Pourtant, les forces politiques de la région ont évolué, et la religion des Innommables a perdu son pouvoir face aux dirigeants. Malgré tout, l’Unique Prêtresse continue à vivre selon des règles ancestrales.

Un jour, l’Unique Prêtresse va découvrir un intrus dans son sanctuaire, et cet événement impensable dans sa vie si bien huilée remettra en cause ses convictions les plus profondes.

Gardienne des Tombeaux d’Atuan, ces cavernes sombres et oppressantes qui l’enferment dans un carcan, Unique Prêtresse dans un lieu aux allures de huis clos coupé de l’extérieur, le monde lui est inconnu. Ce récit est celui de l’emprise d’une religion qui a perdu son sens, et du chemin difficile de l’héroïne pour découvrir qui elle est.

Dans le film des studios Ghibli, on parle des tombeaux d'Atuan, mais on ne sait rien dessus, ce tome a donc pu répondre à toutes les questions que je me posais à propos de ces mystérieux tombeaux.

J'ai beaucoup aimé l'ambiance oppressante de ces mystérieux tombeaux. L'écriture de l'auteur nous donnait vraiment l'impression d'y être à tel point que j'avais parfois peur de lire toute seule dans ma chambre la nuit !

Les descriptions sont absolument fantastiques, riches et poétiques. Le style d'Ursula le Guin est très agréable à lire, et parfois un peu surprenant parce qu'il y a assez peu de dialogues. J'ai adoré explorer le labyrinthe des tombeaux en compagnie d'Ahra et retrouver Ged, bien que j'aurais aimé avoir des détails sur ce qu'il a fait pendant l'ellipse entre le tome 1 et le tome 2.

En bref, j'ai adoré ce tome !

Les Tombeaux d’Atuan est la suite du Sorcier de Terremer, toutefois des années se sont écoulées entre les deux séries d’événements. En comparaison, ce deuxième tome est déconcertant et ce à plus d’un titre. En effet, lors du volume introductif, nous étions amenés à voguer d’îles en îles au fil des chapitres, à rencontrer divers personnages et à découvrir des us et coutumes en compagnie de Ged. Ici que neni ! D’entrée et jusqu’à la dernière page, le lecteur se familiarise avec une jeune enfant enlevée à ses parents. Elle se nomme Tenar et est la réincarnation de la prêtresse des Innommables, Artha, qui est aussi la Gardienne des Tombeaux d’Atuan.

Encore une fois, ce tome 2 est chargé de poésie et de symbolisme. Cependant, à l'opposé du personnage de Ged dans le premier tome, Tenar est bien plus attachante et humaine, et c'est certainement car elle a bien plus de failles. J'espère cependant que dans un tome futur nous sera narré l'élipse entre les tomes 1 et 2.

C'est long et brouillon pour moi...

Dans ce tome-ci, l'histoire commence avec Tenar, la Dévorée, sur l'île d'Atuan, dans l'empire Kargue, citée dans le premier tome. On y suit l'histoire de cette jeune fille, réincarnation de la Première Prêtresse des Tombeaux des Innommables. Très différent donc, dans un pays à l'écart, parmi l'Archipel, mais tout aussi agréable et prenant. L'histoire n'est pas complètement détachée du premier tome, mais le lien arrive plus tard, et ici, c'est cette protagoniste qui reste le personnage principal, à mesure qu'elle grandit dans son rôle de prêtresse, modelée, éduquée, pour qu'elle assume cette charge ; celle de servir les Innommables. Mais qui sont-ils ? Existent-ils ? Qui les vénèrent encore, sous ces pierres dressées depuis la nuit des temps, dans les ténèbres permanentes des tombeaux ?