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"C'est la vie : soyez confiant et on vous trahit, soyez méfiant et vous vous trahissez vous-même."

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« Elles sont inestimables, lui répondis-je. Au même titre que vos traits d’esprit. Je dois vous féliciter. Non seulement j’ignorais tout de vos agissements, mais je n’ai pas fait une seule supposition correcte à partir des indices dont je disposais. Est-ce la confession que vous souhaitiez entendre ?

— Oui.

— J’avoue aussi me féliciter que vous n’ayez pu aller jusqu’au bout de vos projets », ajoutai-je.

Elle poussa un soupir puis but une gorgée de vin.

« Oui, c’est effectivement ce qui s’est passé. Je ne m’attendais pas à subir un tel choc en retour dans le cadre d’une opération aussi simple en apparence. J’ai des difficultés à admettre que le destin puisse faire preuve d’autant d’ironie

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Puis il se produisit un éclair aveuglant, pendant que je pliais les jambes pour me stabiliser, parais un coup de taille dirigé vers mon crâne et entreprenais de me redresser. Je pus alors constater que j'avais entaillé l'avant-bras de mon adversaire et que du feu jaillissait de sa blessure, comme de l'eau d'une fontaine. Son corps devint luminescent et les contours de sa partie inférieure s'estompèrent.

"Ce n'est pas grâce à ton adresse que tu m'as touché !" protesta-t-il.

Je haussais les épaules.

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J'avais senti - suspecté - quelque chose dès le début. C'était désormais une certitude. Notre promenade en ombre ne constituait que le plus spectaculaire des tests improvisés auxquels je l'avais soumise. Dans l'espoir de l'obliger à se trahir, de la démasquer en tant que... quoi, au juste ? Eh bien, sorcière en puissance. Et après ?

Je posai mon couvert et me massai les yeux. J'étais proche de la vérité, après l'avoir pendant très longtemps gardée dans mon subconscient...

" Que vous arrive-t-il, Merlin ? s'enquit Jasra.

- Rien. Je découvre que je suis las, voilà tout. "

Sorcière. Pas simplement sorcière en puissance. Je prenais conscience de la peur qu'elle ne fût à l'origine des tentatives d'assassinat perpétrées contre moi chaque 30 avril, peur que j'avais étouffée afin de pouvoir continuer à l'aimer. Pourquoi ? Parce que l'amour que je portais à mon bourreau m'incitait à récuser des preuves pourtant accablantes ? Parce que j'avais non seulement aimé sans sagesse mais également permis à une personnification de la mort inexorable et souriante de rester à mes côtés, et qu'à n'importe quel moment j'aurais pu coopérer avec elle pour lui faciliter sa besogne ?

" Ça va aller. Ce n'est rien ", ajoutai-je.

Devais-je conclure que j'étais, pour employer une formule consacrée, mon pire ennemi ? J'espérais me tromper. Je n'avais pas le temps de me rendre à des séances de psychothérapie quand tant d'éléments extérieurs menaçaient mon existence.

" Un sou pour vos pensées", me proposa gentiment Jasra.

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Puis, à l'instant où elle atteignait l'escalier, le Signe du Logrus apparut devant elle. Je l'avais fréquemment évoqué au cours de mon existence, mais jamais il n'avait eu des dimensions pareilles. Il emplissait le corridor d'une paroi à l'autre, houleux, envahissant, embrasé, tentaculaire, enveloppé d'une vapeur rougeâtre de sinistre présage. Il lui fallait de l'audace pour oser se manifester ainsi en Ambre, sur le territoire de la Marelle, et il était facile d'en déduire que l'enjeu était très important.

" Reçois-moi, ô Logrus ! cria-t-elle. Car je t'apporte l'Œil du Serpent." Et le Signe s'ouvrit. Un tunnel incandescent apparut en son centre. J'aurais parié que son autre extrémité ne débouchait pas simplement un peu plus loin dans le même corridor.

Mais Nayda s'arrêta brusquement, comme si elle venait de percuter une cloison de verre. Elle se figea au garde-à-vous et trois des sphères miroitantes de Mandor se placèrent en orbite autour de son corps plongé en catalepsie.

Je fus soulevé du sol et projeté contre le mur. Je levai le bras droit afin de me protéger de tout ce qui pourrait s'abattre sur ma tête et lançai un regard de l'autre côté.

Une image de la Marelle aussi grande que celle du Logrus venait d'apparaître juste derrière moi, à égale distance de Nayda que son pendant du Chaos. La femme, ou la [i]ty'iga[/i], se retrouvait pour ainsi dire incluse entre les parenthèses que constituaient ces deux pôles d'existence, et je l'étais aussi par la même occasion. Du côté de l'Ordre tout devint aussi clair que par une belle matinée ensoleillée pendant que la section opposée prenait un aspect crépusculaire de mauvais augure. Les deux Puissances allaient-elles rejouer au Big Bang, m'interrogeai-je, avec moi pour témoin involontaire ?

" Heu Vos Honneurs", commençais-je, sentant qu'il était de mon devoir d'essayer de les en dissuader et regrettant de ne pas posséder le bagou de Luke, le seul, à la rigueur, à être capable d'un tel exploit. "C'est le moment ou jamais d'utiliser les services d'un arbire impartial, et il s'avère que je suis parfaitement qualifié pour tenir un tel rôle étant donné que ... "

Le cercle doré de la Roue spectrale descendit auréoler la tête de Nayda puis s'étira vers le bas afin de former une sorte de tube. Spectre s'était glissé à l'intérieur des orbites des sphères de Mandor. Sans doute s'était-il isolé des forces qu'elles exerçaient car les boules ralentirent, tressautèrent et tombèrent sur le sol. Deux d'entre elles allèrent percuter le mur et la troisième roula vers le bas de l'escalier puis disparut sur la droite.

Les Signes de la Marelle et du Logrus commencèrent alors à avancer et je dus déguerpir à quatre pattes pour rester hors de portée du premier.

"Stop, camarades ! intervint Spectre. Nul ne peut prévoir quelle sera ma réaction si je me sens menacé. "

Les deux Puissances s'immobilisèrent. De derrière l'angle situé devant moi la voix avinée de Droppa qui venait vers nous en beuglant une chanson paillarde. Puis ce fut le silence. Un moment s'écoula et il se mit à entonner [i]Plus près de toi mon Dieu[/i] d'une voix désormais à peine audible. Finalement, l'hymne fut à son tour interrompu et j'entendis un bruit sourd suivi par des tintements de verre brisé.

Il me vint à l'esprit qu'à cette distance j'aurais dû pouvoir projeter ma conscience dans la Pierre. Mais j'avais des doutes quant aux résultats, compte tenu qu'aucune des quatre forces engagées dans cette confrontation n'était humaine.

Je perçus les signes annonciateurs d'un contact d'Atout.

"Oui ?" murmurai-je.

J'entendis alors Dworkin me dire : " Quel que soit le contrôle que tu as sur cette gemme, utilise-le pour empêcher que le Logrus ne s'en empare."

Juste au même instant une voix fêlée, qui changeait de tonalité et de genre d'une syllabe à l'autre, me parvint du tunnel rougeoyant.

"Rend l'Œil du Chaos. La Licorne l'a subtilisé au Serpent au cours de l'affrontement primordial. Il a été volé. Restitue-le. Restitue-le. "

Le visage bleuté que j'avais vu au-dessus de la Marelle ne se matérialisa pas, mais la voix que j'avais alors entendue rétorqua : " Le prix du sang et de la souffrance a été versé en échange. Il y a eu transfert des titres de propriété.

- Pierre du Jugement, Œil du Chaos et Œil du Serpent seraient donc les différents noms que porte ce joyau ? voulu-je savoir.

- Oui, me répondit Dworkin.

- Si le Serpent récupère son œil, qu'en résultera-t-il ?

- Ce sera probablement la fin du monde?

- Oh !

- Quelles sont vos offres pour cet objet ? demanda alors la Roue spectrale.

- Machine insolente, gronda la Marelle.

- Gadget sans cervelle, gémit le Logrus.

- JE n'ai que faire de vos compliments, déclara Spectre. Proposez-moi quelque chose qui réponde à mes désirs.

- Je pourrais m'en emparer par la force, lança la Marelle.

- Il me serait facile de te réduire en pièces et de m'en saisir sur-le-champ, affirma le Logrus.

- Mais vous vous en abstiendrez, parce qu'il vous faudrait concentrer toute votre attention et votre énergie sur moi, et que cela rendrait chacun de vous vulnérable à l'autre. "

Quelque part dans mon esprit, j'entendis Dworkin ricaner.

" Expliquez-moi pourquoi vous avez décidé de rompre un si long statu quo, ajouté Spectre.

- Les agissements récents de ce renégat ont faussé l'équilibre des forces en ma défaveur" répondit le Logrus... et une boule de feu vint exploser au-dessus de ma tête, sans doute pour dissiper des doutes éventuels sur l"identité du renégat en question.

Je flairai une odeur de cheveux roussis et me protégeai des flammes.

" Une minute ! m'écriai-je. On ne m'a pas laissé le choix, il me semble :

- Il y avait un choix à faire et tu l'as fait", gémit le Logrus.

Et la Marelle de rétorquer : " C'est exact. Mais cela n'a servi qu'à rétablir l'équilibre que tu avais faussé.

- Rétablir l'équilibre ? Tu ne t'en es pas contentée ! À présent te voici privilégiée ! Par ailleurs, c'est de façon accidentelle qu'il a été modifié à mon avantage par le père de ce traître. "

Une nouvelle boule de feu, que je m'empressai de parer. " Ce n'était pas mon fait.

- Tu as dû l'inspirer.

- Si tu peux me faire passer cette Pierre, me murmura Dworkin, je le placerai hors d'atteinte de ces eux exaltés en attendant que la question soit réglée.

- J'ignore si je parviendrai à m'en saisir, lui dis-je. Mais je n'y manquerai pas si l'occasion se présente.

- Donne-la-moi, ordonna le Logrus à Spectre. Et je ferai de toi mon Premier Serviteur.

- Tu es un système de traitement d'informations, intervint la Marelle. Je te fournirai des données dont nul ne dispose dans toute Ombre.

- Je t'offrirai la puissance, renchérit le Logrus.

- Vos propositions ne m'intéressent pas ", rétorqua Spectre avant de tournoyer et de disparaître.

Avec la fille, la Pierre, et le reste.

Le Logrus gémit, la Marelle gronda, et les Signes chargèrent, laissant supposer qu'ils allaient de rencontrer à proximité de la chambre de Bleys.

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" Que fais-tu ici, mon garçon ?" s'enquit une voix familière.

Je me redressai aussitôt, pour constater que la grande silhouette sombre qui avait émergé de dernière le bloc de glace ne s'adressait pas à moi. L'homme souriait Jurt de la tête.

"De la figuration dans une histoire de fou, répondit le spectre de mon demi-frère.

- Et je présume que voici le fou en question. Il cueille une fleur. Une rose en argent d'Ambre - celle du seigneur Corwin, si je ne m'abuse. Bonjour, Merlin. Serais-tu à la recherche de ton père ? "

Je retirai un des fermoirs de rechange que je gardais dans la doublure de mon manteau et l'utilisai pour fixer la rose à gauche de ma poitrine. Mon interlocuteur n'était autre que le seigneur Borel, duc de la Maison royale de Swayvill et - selon certaines rumeurs - ancien amant de ma mère.Il était aussi censé être un des plus redoutables bretteurs des Cours. Tuer Corwin, Bénédict ou Éric était devenu pour lui une véritable obsession, jusqu'au jour où son chemin avait croisé celui de mon père. Malheureusement pour lui, papa était pressé - et ils n'avaient pas eu l'occasion de croiser le fer. Corwin s'était contenté de lui jouer un tour à sa façon et de l'éliminer à l'issue d'un combat peu loyal sur le plan technique. Je n'y trouvais rien à redire. Cet individu ne m'avait jamais été sympathique.

" Vous êtes mort, Borel, lui dis-je. Le savez-vous ? Vous n'êtes que le spectre de l'homme que vous étiez le jour où vous avez traversé le Logrus. Dans le monde réel il n'existe plus de seigneur Borel. Souhaitez-vous en apprendre la raison ? Parce que Corwin vous a tué le jour de la bataille entre Ambre et le Chaos.

- Tu mens, morveux !

- Pas du tout, avança Jurt. Vous êtes bien mort. Transpercé de part en part, à ce qu'on dit. Mais je ne savais pas que c'était Corwin qui vous avait trucidé.

- C'est bien lui", confirmai-je.

Borel détourna les yeux et je vis les muscles de sa mâchoire se contracter et se détendre à plusieurs reprises.

" Et nous nous trouverions dans une sorte d'après-vie ? demanda-t-il un peu plus tard, toujours sans nous regarder.

- Je suppose qu'un tel nom est approprié, lui dis-je.

- Risque-t-on d'y mourir à nouveau ?

- Je le pense.

- Qu'est-ce que c'est que ça ? "

Il avait baissé les yeux et je l'imitai. Quelque chose reposait sur la glace non loin de nous. Je fis un pas dans cette direction.

" Un bras, déclarai-je. Humain, dirait-on.

- Que fait-il ici ?" demanda Jurt qui vint me rejoindre et donna un coup de pied dedans.

Le mouvement qui lui fut ainsi imprimé nous démontra qu'il n'était pas posé sur la glace mais qu'il en saillait. Il se plia et fut agité de contractions spasmodiques pendant plusieurs secondes. J'en remarquai alors un autre, un peu plus loin, et ce qui paraissait être une jambe. Au-delà, il y avait une épaule à laquelle était rattache un bras, une main...

" Le congélateur d'un cannibale", suggérai-je.

Jurt gloussa.

" Tu es donc mort, toi aussi, conclut Borel.

- Non, répondis-je. Je suis le Merlin, authentique. Je ne fais d'ailleurs que passer, sur mon chemin pour un monde meilleur, bien meilleur.

- Et Jurt ?

- Il pose un problème intéressant, à la fois physique et théologique. Il bénéficie d'un étrange don d'ubiquité.

- Dire que j'en bénéficie me paraît exagéré, fit observer l'intéressé. Mais compte tenu de l'alternative je dois m'estimer heureux d'être ici.

- Voilà bien le genre d'attitude positive qui a permis au Cours de réaliser tant de prodiges au fil des ans", commentai-je.

Nouveau gloussement de Jurt.

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Je vis se matérialiser la silhouette d'une Licorne qui, tel le tigre de Blake, rayonnait puissamment. Si puissamment que je dus détourner les yeux.

Je les portai sur la noirceur froide et profonde, mais n'y trouvai pas non plus le repos. Quelque chose se déplaça au sein des ténèbres et j'entendis un autre son - comparable au crissement d'un énorme bloc de métal traîné sur de la roche. Il s'ensuivit un sifflement qui m'assourdit. Le sol trembla encore. Des lignes tortueuses ondoyèrent dans ma direction. L'image de la Licorne n'avait pas achevé de se graver dans la Lumière que je pris conscience d'avoir en face de moi la tête d'un serpent cyclopéen dont la moitié antérieur avait rampé dans la chapelle. Je fixai alors un point situé entre les deux visiteurs, que je surveillai à la périphérie de mon champ de vision. La licorne de l'Ordre et le Serpent du Chaos m'empalaient du regard. L'effet produit était si désagréable que je m'empressai de battre en retraite, jusqu'à l'autel, contre lequel je m'adossai.

Ils avancèrent dans la chapelle. La Licorne baissait la tête, pointant son rostre vers moi. Le serpent dardait sa langue fourchue dans ma direction.

" Heu... si vous souhaitez récupérer les armures et le reste, je n'y vois aucune objection..."

Le Serpent siffla. La Licorne leva un sabot et en frappa le sol, qui se fissura. La ligne de fracture courut vers moi tel un éclair de noirceur pour s'interrompre juste à mes pieds.

" Je tiens à préciser qu'il n'était pas dans mes intentions d'insulter Vos Éminences " jugeai-je utile d'ajouter.

[i]Nouvelle erreur[/i], commenta Frakir d'une voix faible.

[i]Alors, souffle-moi mes répliques[/i], lui rétorquai-je dans le cadre de cet aparté mental.

[i]Je ne.... Oh![/i]

La Licorne se cabra, le Serpent se dressa. Je me laissai choir à genoux et détournai la tête, car la brûlure de leurs regards se changeait en souffrance physique. Je tremblais, et tous mes muscles me torturaient.

[i]Il t'est conseillé de jouer le jeu en fonction des règles établies[/i] récita Frakir.

J'ignore quel métal pénétra ma colonne vertébrale. Toujours est-il que je me redressai et me tournai vers le Serpent puis la Licorne. Mes yeux étaient aussi larmoyants et brûlants que si j'avais essayé de fixer le soleil, mais je parvins à les regarder.

" Vous pouvez me forcer à jouer, mais pas à faire un choix. Ma volonté m'appartient.Je garderai ces armures toute la nuit, comme on l'exige de moi, mais au matin je les laisserai en ce lieu parce que j'ai décidé de ne pas m'en revêtir. "

[i]Sans protection, ta vie ne tiendra qu'à un fil[/i], me déclara Frakir, comme si elle faisait office d'interprète.

Je haussai les épaules.

" Si c'est à moi d'en décider, je vous place sur un pied d'égalité. "

Un souffle de vent à la fois brûlant et glacé me frôla, tel un soupir cosmique.

[i]Tu te prononceras, que ce soit de façon consciente ou pas. Comme tout le monde. On te demande simplement de prendre officiellement position.[/i]

" Qu'est-ce que mon cas a de particulier ? "

Encore ce vent.

[i]Tu as reçu deux héritages, et des pouvoirs hors du commun.[/i]

" Je n'ai voulu aucun de vous deux pour ennemi. "

[i]Ce n'est pas une raison suffisante.[/i]

" Alors, détruisez-moi. "

[i]La partie a déjà commencé.[/i]

" En ce cas, finissons-en. "

[i]Sache que ton attitude nous déplaît.[/i]

" C'est réciproque ", répondit-je.

La foudre s'abattit et me laissa inconscient.

J'avais cru pouvoir répondre avec franchise pour la simple raison que les individus susceptibles de participer à ce jeu ne devaient pas courir les rues.

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" P'pa ! Arrête, s'il te plaît ! Je me suis donné beaucoup de mal pour t'envoyer dans cette ombre perdue et voilà que tu sembles vouloir te faire remarquer.

- Allons ! Tout ce que je veux, c'est un peu de café.

- Je m'en charge. Mais abstiens-toi d'utiliser tes pouvoirs jusqu'à nouvel ordre.

- Comment peux-tu être plus discret que moi ?

- J'effectue des détours. Tiens ! "

Une tasse en pierre sombre se matérialisa sur le sol de la caverne, juste à côté de ma main droite.

" Merci. " Je la pris et humai le breuvage noir et fumant. " Qu'as-tu fait de Jasra et de Mandor ?

- Je les ai expédiés dans des directions différentes, au sein d'une multitude d'images-leurres qui vont et viennent. Il ne te reste qu'à te faire oublier, à attendre que son attention s'éatténue.

- Son attention ? De qui parles-tu ?

- De l'entité qui garde Corail prisonnière. Elle ne doit pas nous trouver.

- Pourquoi ? Il y a peu de temps, tu te demandais si tu n'étais pas un dieu. Que peux-tu bien redouter ?

- Cela. Cette chose paraît être plus puissante que moi, même si ma rapidité est supérieure à la sienne.

- C'est déjà ça.

- Passe une bonne nuit. Je te ferai savoir demain matin si ton adversaire te pourchasse toujours.

- Je le découvrirai peut-être avant.

- Ne bouge pas d'ici, sauf si c'est une question de vie ou de mort.

- Telles n'étaient pas mes intentions. Et si mon adversaire me retoruve ?

- Fais pour le mieux.

- Pourquoi ai-je l'impression que tu me caches certaines choses ?

- Parce que tu es d'une nature soupçonneuse, p'pa. C'est apparemment un trait héréditaire dans ta famille. Bon... il faut que je te laisse à présent.

- Pour aller où ?

- Prendre des nouvelles des autres. Faire quelques courses. Poursuivre mon éducation. Veiller au bon déroulement de mes expériences. Des trucs dans ce genre. Salut.

- Et pour Corail ? "

Mais le cercle de lumière en suspension devant moi tourbillonnait déjà. Il perdit de sa brillance et devint invisible, mettant ainsi un terme à notre conversation. Spectre devenait de plus en plus semblable aux autres membres de ma famille : dissimulateur et fuyant.

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