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Il plongea directement la main dans le paquet de céréales.

- Mais cette fille casse le moule. Intelligente, stable. Et elle a une grosse pelote de ficelle dans sa poche arrière avec laquelle elle a déjà commencé à te ligoter.

- ça ne te pèse pas trop, tout ce cynisme?

- Réalisme, corrigea Gage en mastiquant ses céréales. Cela dit, je l'aime bien.

- Moi aussi, approuva Caleb qui oublia le lait et versa ses céréales dans son bol. Elle m'a dit... qu'elle était amoureuse de moi.

- C'est du rapide. Et subitement elle est hyper occupée et toi tu dors seul. Décidément, cette fille est futée.

- Bon Dieu, Gage, s'emporta Caleb, à la fois contre son ami et lui-même. Elle n'est pas comme ça. Elle n'a rien d'une manipulatrice.

- Et tu en es sûr parce que tu la connais si bien.

- Exact.

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Prologue

Hawkins Hollow, province du Maryland, 1652

La créature glissait à travers la clairière, dans l'air aussi lourd que de la laine mouillée. Déchirant les serpents de brume qui ondulaient au-dessus du sol, elle rampait vers lui, haineuse, le cherchant dans la nuit torride.

Elle voulait sa mort.

Il l'attendait de pied ferme tandis qu'elle se frayait un chemin à travers bois, sa torche dressée vers le ciel vide, franchissant les cours d'eau à gué, contournant les fourrés où se terraient de petits animaux terrifiés par la pestilence qu'elle laissait dans son sillage.

Le soufre des enfers.

Il avait mis Ann et les vies qu'elle portait en son sein à l'abri, loin d'ici. Elle n'avait pas pleuré, songea-t-il tout en répandant sur l'eau les herbes qu'il avait triées. Pas son Ann. Mais il avait vu le chagrin sur son visage et dans les sombres profondeurs de ses yeux - des yeux qu'il avait adorés dans cette existence, et dans toutes celles qui l'avaient précédée.

Après leur naissance, les triplés seraient élevés par elle. Éduqués par elle. Puis, le moment venu, ils engendreraient à leur tour trois enfants.

Le pouvoir qui était sien appartiendrait à ces fils qui pousseraient leur premier vagissement bien après l'accomplissement de l'œuvre de cette nuit. Durant cette heure ultime, il courrait tous les risques pour leur transmettre l'héritage qui leur permettrait de reprendre le flambeau et d'accomplir leur destinée.

D'une voix forte et claire, il invoqua le vent, l'eau, la terre et le feu. Dans le foyer, les flammes crépitèrent. Dans la coupe, l'eau frémit.

Sur la toile, il posa une pierre d'un vert profond veiné de rouge. À l'image de ceux qui l'avaient précédé, il avait chéri cette calcédoine comme la prunelle de ses yeux. Il l'avait honorée. Et maintenant il allait y transvaser son pouvoir comme de l'eau dans une coupe.

Son corps commença à trembler, transpirer et s'affaiblir, tandis qu'un halo de lumière enveloppait la pierre.

— À vous maintenant, murmura-t-il, fils des fils. Trois parts d'une même entité. Unis dans la foi, l'espoir, la vérité. Une seule et même lumière contre les ténèbres. Je jure de ne jamais trouver le repos tant que le destin ne sera pas accompli.

Avec l'athame, il s'entailla la paume, et son sang coula sur la pierre, dans l'eau et les flammes.

— Sang de mon sang, ici je vous attendrai jusqu'à ce que vous veniez à moi, jusqu'à ce que vous libériez ce qui doit l'être en ce monde. Que les dieux vous gardent.

L'espace d'un instant, le chagrin l'envahit. En dépit de sa détermination. Pas pour sa vie, dont les dernières gouttes s'écoulaient dans la clepsydre. Il ne redoutait pas la mort. Il n'avait aucune crainte de ce qu'il affronterait bientôt et qui n'était pas la mort. Mais il était peiné à l'idée de ne plus jamais poser ses lèvres sur celles d'Ann dans cette vie. Il ne verrait pas ses enfants naître, ni les enfants de ses enfants. Il était triste de n'avoir pu empêcher les souffrances à venir, de même qu'il avait été incapable d'empêcher celles qui avaient déjà assombri tant d'autres vies.

Il avait conscience de ne pas être l'instrument. Seulement le récipient qui se vidait et se remplissait au gré de la volonté des dieux.

Las de ses efforts, attristé par la perte de sa bien-aimée, il se tenait devant la petite hutte, à côté de la pierre dressée, prêt à affronter son destin.

Il se présenta sous la forme d'un homme, mais ce n'était qu'une enveloppe. Comme lui. La créature se faisait appeler Lazarus Twisse, haut dignitaire du culte des Dévots. Lui et ceux qui l'accompagnaient s'étaient installés dans les étendues sauvages de cette province au moment de leur scission avec les puritains de la Nouvelle-Angleterre. Il les observa à la lueur de leurs torches, ces hommes et celui qui n'en était pas un. Venus dans le Nouveau Monde parce qu'ils croyaient en la liberté religieuse, ils persécutaient à présent les « âmes égarées » qui commettaient le sacrilège de ne pas respecter à la lettre leur doctrine étriquée.

— Tu es Giles Dent.

— Je le suis, dit-il, en cette heure et en ce lieu.

Lazarus Twisse s'avança, tout de noir vêtu. Son chapeau haut à large bord plongeait son visage dans l'ombre, mais Giles entrevoyait ses yeux, et dans ceux-ci la flamme du démon.

Giles Dent, toi et la femme connue sous le nom d'Ann Hawkins avez été accusés et reconnus coupables de sorcellerie et de pratiques diaboliques.

— Qui a porté cette accusation ?

— Amenez la fille ! ordonna Lazarus.

Deux hommes la firent avancer de force, la tirant chacun par un bras. Elle était menue, pas très grande, pas plus d'un mètre soixante, estima Giles. Son visage cireux et ses yeux trahissaient sa terreur. On lui avait tondu les cheveux.

— Hester Deale, est-ce là le sorcier qui t'a séduite ?

Lui et celle qu'il appelle sa femme ont posé les mains sur moi, récita-t-elle comme en transe. Ils ont accompli des actes impies sur mon corps. Ils sont entrés dans ma chambre la nuit, par la fenêtre, sous la forme de corbeaux. Ils m'ont bâillonnée afin que je ne puisse parler ou appeler à l'aide.

— Mon enfant, intervint Giles d'une voix douce, que t'a-t-on donc fait ?

Ses yeux dilatés de frayeur le fixaient sans le voir.

— Ils ont invoqué Satan, leur dieu, et tranché le cou d'un coq en sacrifice. Et bu son sang. Ils en ont versé sur moi. Je n'ai pas pu les en empêcher.

— Hester Deale, renonces-tu à Satan ?

— Je renonce à lui.

— Hester Deale, renonces-tu à Giles Dent et à Ann Hawkins, sorciers et hérétiques ?

— Oui, répondit la jeune fille, les joues baignées de larmes, je renonce à eux et implore Dieu de me sauver. Seigneur, pardonnez-moi, je vous en supplie !

— Il le fera, murmura Giles. Tu n'es coupable de rien.

— Où est cette femme, Ann Hawkins ? demanda Lazarus d'une voix tranchante, et Giles tourna vers lui ses yeux d'un gris transparent.

— Tu ne la trouveras pas.

— Écarte-toi. Je vais entrer dans la maison du diable.

— Tu ne la trouveras pas, répéta Giles.

Il contempla un instant les hommes et la poignée de femmes qui se tenaient dans sa clairière derrière Lazarus. Il voyait la mort dans leurs yeux et, pire encore, la soif de tuer.

Seul le visage d' Hester reflétait la peur et la peine. Il tendit son esprit vers elle. Cours !

La jeune fille sursauta et recula en trébuchant. Giles Dent se tourna vers Lazarus.

— Nous nous connaissons, toi et moi. Renvoie ces gens et affrontons-nous seul à seul.

Une flamme rougeâtre s'alluma dans les prunelles de Lazarus.

— C'en est fait de toi. Brûlez le sorcier ! cria-t-il. Brûlez la maison du diable et tout ce qu'elle contient !

Les autres s'approchèrent, brandissant torches et gourdins. Une pluie de coups s'abattit sur Giles, et il perçut le déchaînement de haine qui constitue l'arme la plus affûtée du démon.

Il tomba à genoux. La hutte s'enflamma dans un nuage de fumée âcre. Des hurlements résonnaient dans sa tête, la folie de ces hommes.

Rassemblant ses ultimes forces, il tendit le bras vers le démon dissimulé à l'intérieur de l'homme, la bête qui se repaît de la haine, de la peur et de la violence. Dans ses yeux noirs cernés de rouge sang, il percevait sa jubilation, la sentait croître tant la créature était certaine de sa victoire et se réjouissait des festivités qui s'ensuivraient.

Giles l'attira brusquement à lui à travers la fumée. Il entendit ses hurlements de fureur et de douleur lorsque les flammes commencèrent à lécher sa chair. Et il le serra contre lui encore davantage tandis que le feu les dévorait tous deux, unis dans cet holocauste. Puis les flammes se propagèrent dans toute la clairière, détruisant jusqu'au dernier les êtres vivants qui s'y trouvaient.

L'incendie fit rage un jour et une nuit, comme dans les entrailles grondantes de l'enfer.

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Le soleil brillait au-dessus de leurs têtes. Le vent s'était calmé. Le groupe s’engagea dans le sentier et s'enfonça entre les arbres. Trois hommes, trois femmes et un chien.

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Extrait ajouté par alex27 2014-02-25T18:57:32+01:00

Depuis que trois adolescents ont mêlé leur sang sur l'autel de la Pierre Païenne et fait le serment de rester amis pour la vie, la petite ville de Hawkins Hollow est victime, tous les sept ans, de phénomènes paranormaux dévastateurs. Vingt et un an plus tard, aura lieu l'épreuve de force entre le Mal et les garçons devenus des hommes.

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