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Là vivent des milliers de femmes aux cheveux d'or, aux riches vêtements de soie brodée, qui tendent des coupes pleines de doux breuvages à ceux qui sont assez heureux pour y aborder. Mais je te mets en garde : les chemins qui mènent à Avalon sont aussi difficiles à découvrir que ceux qui mènent à Corbénic. À moins de prendre cette branche de pommier. Prends-la donc : elle te conduira dans la terre bienheureuse."

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La vie des compagnons de la Table Ronde, c'est la quête, même impossible. Yvain est parti en quête de l'aventure. Lancelot est en quête de Guenièvre. Perceval, le naïf, engagera sa longue quête sans savoir ce qu'il cherche. Galaad, le pur, le prédestiné, se dirigera tout droit vers le château du Graal. Mais, dans le vent qui frémit sous la voix de Merlin et sous le regard ironique de Morgane, Gauvain tente la quête de l'impossible."

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Extrait de l'introduction

La Quête de l'impossible

Derrière la grande figure illuminée de Lancelot du Lac, qui éclipse parfois les compagnons de la Table Ronde, se dressent cependant des héros tout aussi valeureux, tout aussi indispensables à l'équilibre du royaume d'Arthur, et tout aussi importants par leur signification symbolique et mythologique. A trop admirer Lancelot, on risque ainsi de méconnaître Gauvain, le fils du roi Loth d'Orcanie et neveu d'Arthur, dont la réputation de bravoure et de courtoisie dépasse de loin les frontières du royaume imaginaire de Bretagne où s'accomplissent tant d'exploits dans la perspective, encore lointaine, de découvrir les grands secrets du Graal.

Dans l'idéologie qui sous-tend les romans du cycle arthurien, le roi n'est rien sans ses guerriers. L'Arthur historique n'était d'ailleurs même pas un roi : il n'était que dux bellorum, d'après les textes les plus anciens le concernant, c'est-à-dire «conducteur de guerres». Mais, depuis les temps les plus reculés, puisque l'on n'a pas pu faire que le juste fut fort, selon les termes mêmes de Biaise Pascal, il a bien fallu se résoudre à accepter que le fort fut juste : ainsi est née la fonction royale. Mais le roi n'est que le primus inter pares : il est issu de la classe des guerriers et peut, à tout moment, être déchu, rentrer dans le rang s'il se révèle incapable de mener les affaires du royaume - et, en premier lieu, sa défense. À côté, la classe sacerdotale veille, et dans la société de type celtique qui est, en dernière analyse, celle dans laquelle évolue Arthur, le roi ne peut rien faire sans le druide. On a vu le rôle joué par Merlin auprès d'Uther Pendragon et surtout auprès d'Arthur : Merlin, en bon successeur des druides, apporte sa caution à la souveraineté d'Arthur, faisant accepter celle-ci bon gré mal gré à tous les guerriers du royaume. Et même disparu dans sa tour d'air invisible, l'Enchanteur demeure terriblement présent dans les esprits ; il guide inconsciemment les actions individuelles et collectives, il veille à préserver le fragile équilibre qu'il a réussi à instaurer. Or, et ceci, il ne faut pas l'oublier, après la disparition de Merlin, le seul être humain - en dehors de Morgane, mais là, c'est une autre affaire ! - qui entende sa voix, c'est Gauvain. Serait-il donc dépositaire des secrets de Merlin et destiné, auprès du roi, à entraîner derrière lui la masse des guerriers (futurs chevaliers des récits), afin que la puissance dont Arthur n'est que le dépositaire consensuel atteigne sa pleine efficacité ?

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D’elle descend tout le bien du monde, elle en est source et origine » (trad. Lucien Foulet). Voilà qui est net : Guenièvre, dont Gauvain est peut-être amoureux secrètement, bien qu’elle soit la femme de son oncle, représente pour le héros la Féminité dans sa totalité, dans sa perfection. C’est un portrait de la Déesse des Commencements que trace ici Gauvain, et Chrétien de Troyes, juif converti, adepte de la Kabbale et néanmoins féru de mythologie celtique, sait très bien ce qu’il fait en prêtant ces paroles à un personnage qui n’est pourtant pas le héros de son récit. À un moment de l’action, il fallait que l’on sache l’importance de la femme-soleil dans l’univers arthurien

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Dans les Eddas, la Valkyrie apparaît d’ailleurs nettement comme la « femme-soleil », prison-Mère qu’elle est dans une forteresse entourée de flammes, lorsque l’homme-lune Sigurd la délivre. Mais Sigurd mourra lorsqu’il aura abandonné, même à son corps défendant, la femme-soleil qui lui dispensait toute son énergie vitale. Une relecture des grands mythes de l’Occident s’impose, qui modifiera considérablement la vision falsifiée qu’en donne l’interprétation classique bâtie sur une polarité inversée. C’est aussi la seule façon de comprendre le sens profond de ce qu’on appelle communément l’Amour courtois du Moyen Âge, autrement dit la fine amor, en démystifiant définitivement le prétendu esclavage du chevalier en face de la Dame. Et cela expliquerait de façon précise l’importance croissante du culte rendu à la Vierge Marie dans tout l’Occident chrétien

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Il est bien dit, dans le roman de Tristan en prose du XIIIe siècle, que Tristan ne peut vivre plus d’un mois sans contact physique avec Yseult. On a vu là une allusion au cycle menstruel. Certes, c’en est une, mais ne voir qu’elle est grave, c’est oublier que Tristan, l’homme-lune, n’est rien sans Yseult. Au bout du cycle de 28 jours (ou plutôt de 28 nuits), Tristan est comme la lune : il disparaît, il n’est plus que la « lune noire ». Et il faut que la femme-soleil vienne le régénérer, lui restituer sa force avec tout son amour, ce prodigieux amour sans lequel aucun être ne peut vivre.

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Et le refus de voir en Gauvain le Sol Invictus des Métroaques s’appuie sur un fait linguistique indéniable : à savoir que dans toutes les langues celtiques – ainsi que dans toutes les langues germaniques –, le soleil est du genre féminin et la lune du genre masculin. Ce fait, complètement ignoré des mythologues, à moins qu’il ne soit systématiquement occulté, remet évidemment en question toutes les interprétations qu’on peut faire des grands mythes essentiels

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C’est dire que Gauvain, jeune faucon de toute façon, représente la force ascensionnelle, vitale et virile. Mais là où la plupart des commentateurs semblent se tromper singulièrement, c’est quand ils interprètent son ascension comme « solaire », font de lui le « héros solaire » par excellence face aux puissances de la nuit : manichéisme de pacotille, car l’on va voir que, même si son comportement est lié au mythe solaire, Gauvain est lui-même étranger au « jeune soleil » dont on a paré les plumes d’Horus

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Tel est bien le rôle de Gauvain, littéralement lâché par le roi Arthur au-dessus des domaines inquiétants où les forces obscures ourdissent des complots, avec pour mission de rétablir la justice et l’harmonie, autrement dit de faire plier les puissances trompeuses et de les amener à composer avec les puissances de lumière qu’incarne le groupe de la Table Ronde.

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C’est le pouvoir – et le devoir – des magiciens de suppléer la Nature quand celle-ci vient à faire défaut. Horus, le jeune dieu, est donc le résultat d’une élaboration magique et il est le continuateur, l’héritier d’Osiris. Comment ne pas voir une similitude entre Horus et Gauvain, lui aussi continuateur et héritier présomptif du roi Arthur, lui-même quelque peu impuissant et prisonnier de sa fonction, laquelle est de rester au centre du débat sans intervenir en personne. Car il ne faut pas oublier que le roi de type celtique (comme le roi du jeu d’échecs) est seulement un garant moral et sacré de l’équilibre du royaume. Il n’intervient qu’en de rares occasions, et ce sont ses guerriers – appelons-les chevaliers pour respecter la mode chère aux auteurs des XIIe et XIIIe siècles – qui accomplissent les actions en son nom et au nom de la reine, véritable détentrice de la souveraineté.

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