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Le jeune garçon et l’aborigène descendirent précipitamment un escalier dérobé que n’utilisaient habituellement que les femmes de chambre et les laquais des appartements royaux. A l’étage au-dessous, dans une mezzanine donnant sur la grande salle, se trouvaient la chapelle ainsi que les petites salles d’audience du roi Antar et de la reine Anigel qui jouxtaient les bureaux des ministres royaux. Les gardes de nuit faisaient la ronde, mais Tolivar et Ralabun réussirent facilement à les éviter et à se glisser dans une minuscule alcôve, proche des bureaux ministériels, où étaient conservées sur trois hautes rangées d’étagères des boîtes contenant les anciennes correspondances royales.

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Le jeune garçon et l’aborigène descendirent précipitamment un escalier dérobé que n’utilisaient habituellement que les femmes de chambre et les laquais des appartements royaux. A l’étage au-dessous, dans une mezzanine donnant sur la grande salle, se trouvaient la chapelle ainsi que les petites salles d’audience du roi Antar et de la reine Anigel qui jouxtaient les bureaux des ministres royaux. Les gardes de nuit faisaient la ronde, mais Tolivar et Ralabun réussirent facilement à les éviter et à se glisser dans une minuscule alcôve, proche des bureaux ministériels, où étaient conservées sur trois hautes rangées d’étagères des boîtes contenant les anciennes correspondances royales.

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Enfin deux heures sonnèrent à la petite pendule. Le prince Tolivar poussa un profond soupir, s’assit sur le rebord de son lit et se mit à enfiler ses bottes, les plus robustes qu’il eût. De constitution frêle, il avait trouvé épuisante la journée passée la veille à rassembler et à empaqueter ce qu’il devait emporter au Labornok. Les domestiques s’étaient occupés de ses vêtements, mais il lui avait fallu se charger de tout le reste. En tout, six grands coffres en bois et cuivre attendaient maintenant dans le salon à côté, dont quatre remplis essentiellement de ses précieux livres. Dans cette pièce, alors plongée dans l’obscurité, se trouvait aussi un petit coffre-fort en fer doté d’un solide fermoir que le Prince espérait remplir et cacher parmi les autres coffres.

Si seulement Ralabun voulait bien se dépêcher !

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Une fois encore, il fut en proie au même cauchemar qui hantait ses nuits depuis deux ans : l’effrayant grondement du gigantesque tremblement de terre, la fumée qui montait des bâtiments en flammes, lui-même fait prisonnier et en pleurs, partagé entre sa peur de petit garçon et sa culpabilité d’avoir trahi. Puis sa fuite miraculeuse ! Un sursaut de courage lui avait donné l’audace de s’emparer du grand trésor ! Dans son rêve, il jurait de s’en servir pour devenir un héros. Il sauverait la cité de Derorguila de l’invasion ennemie, il sauverait ses parents royaux et toute la population engagée dans la bataille. Même s’il n’avait que huit ans, il réussirait ce prodige en commandant aux forces magiques…

Dans son rêve, il utilisait l’instrument magique, et ils mouraient tous.

Tous. Les loyaux défenseurs et les perfides envahisseurs, le Roi, la Reine, son frère et sa sœur, même la Dame des Yeux et l’Archimage Haramis elle-même, succombaient sous l’effet de la magie qu’il avait mise en œuvre ! Un immense amoncellement de corps jonchait la neige maculée de sang dans la cour du palais, devant le Donjon de Zotopanion. Il était le seul rescapé.

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Habillé de pied en cap, ses bottes au pied de son lit, le prince Tolivar était allongé dans l’obscurité et luttait désespérément contre le sommeil.

De peur qu’on aperçût un rai de lumière sous la porte, il n’avait pas osé laisser allumées les lampes à huile en argent, pas même une chandelle. Seuls des éclairs jetaient par intermittence quelques lueurs dans la pièce où une pendule, posée sur sa table de chevet, brillait d’un doux éclat vert métallique. Cet objet qui datait des Disparus lui avait été offert récemment pour sa fête par sa tante Kadiya, la Dame des Yeux. C’était la seule au monde, hormis son bon vieux Ralabun, qui ne le méprisât pas.

Un jour, il leur montrerait qui il était, en particulier à son frère et à sa sœur aînés qu’il haïssait, le prince de la Couronne Nikalon et la princesse Janeel. Un jour viendrait où ils ne pourraient plus le taquiner ni le traiter de prince cadet inutile. Le jour où, au contraire, ils le craindraient et le respecteraient comme il le méritait !

S’il récupérait le trésor…

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Il cligna des yeux en signe de salut et se mit à ramasser ses lampes éparpillées sur le sol.

Le prisonnier s’éloigna en marchant d’un air nonchalant. Mais dès que le porteur de lampes fut hors de vue, il sentit la peur l’envahir et se remit à courir. Qu’adviendrait-il si ce maudit automate appelait malgré tout une sindona ? Et si les sentinelles étaient déjà à sa poursuite ?

Il courait à toute allure maintenant. Les longs pans de sa tenue revêtue pour le dîner volaient derrière lui et les fers de ses bottes résonnaient sourdement sur le sol élastique du couloir. L’effroi lui nouait le ventre et chaque respiration était comme un coup d’épée. Habiter dans ce maudit lieu depuis deux ans lui avait enlevé toute force physique et avait paralysé sa capacité de décision. Mais il s’en remettrait s’il pouvait échapper aux sindonas et réussir à tirer parti de la deuxième faveur de la Dame Morte…

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Affalé sur la table au milieu des vestiges du repas, le vieux fou avait enfin sombré dans l’inconscience. Le prisonnier abaissa sa lame de verre étincelante pour effleurer de sa pointe la peau sombre et ridée de l’Archimage, juste au niveau du cou.

Un coup. Un simple geste, et c’en serait fini.

Vas-y !

Pourtant le prisonnier se retint. En proie aux émotions les plus contradictoires, il maudit ses sentiments qui l’incitaient à la lâcheté. Denby avait lâché la coupe de vin empoisonnée. Elle gisait renversée à côté de sa main brune et flasque. La lie répandue sur la table en gonda ternissait lentement le brillant de ce bois précieux. Cette sublime table, vieille de plus de douze mille ans, serait sans doute irrécupérable, mais son propriétaire à l’esprit dérangé survivrait. Debout, au-dessus de cette forme abandonnée et sans défense qu’était l’Archimage du Firmament, le prisonnier muni du couteau à fruit, coupant comme un rasoir, se sentit incapable de tuer son ravisseur.

Pourquoi hésiter ? se demandait-il en son for intérieur. Est-ce à cause de la bonne humeur bougonne du vieillard, ou de son imposante fonction qu’il néglige de façon si scandaleuse ? Qu’est-ce qui me retient ? Est-ce le fait que Denby Varcour ait épargné ma vie, bien qu’il m’ait condamné à partager son exil grotesque ? Ou serait-ce l’effet d’un pouvoir magique qui protège encore cet antique vieillard intrigant et manipulateur alors même qu’il est là devant moi aussi vulnérable qu’un enfant assoupi.

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