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« Je suis le capitaine Henri Villon, et je mourrai bientôt. Non, ne ricanez pas en lisant cette sentencieuse présentation. N’est-ce pas l’ultime privilège d’un condamné d’annoncer son trépas comme il l’entend ? C’est mon droit. Et si vous ne me l’accordez pas, alors disons que je le prends ».
Ainsi débute le récit du capitaine Villon. Il lutte avec son équipage de pirates pour préserver sa liberté dans un monde déchiré par d’impitoyables perturbations temporelles. Son arme : le Déchronologue, un navire dont les canons tirent du temps.
Lorsque je vois le succès qu’a eu ce livre, Grand Prix de l’Imaginaire en 2010, Prix Bob Morane en 2010, Prix Européen utopiale en 2009, Prix du Lundi en 2009 et les nombreuses critiques positives des lecteurs, je suis ravie. En effet, ce roman est plutôt compliqué à lire dans ses allers-retours dans le temps et je suis donc plus que contente de voir qu’il y a encore des lecteurs qui apprécient une littérature plus travaillée !
Le déchronologue raconte l’aventure extraordinaire du capitaine Henry Villon pirate français dans les eaux des caraïbes au XVIIème siècle. Il est fasciné par les maravilas, des trésors qu’il pourchasse par delà les océans. Lui-même est pourchassé par ses souvenirs, souvent douloureux, qu’il tente de noyer dans le tafia. Mais le siècle est incertain, des failles temporelles apparaissent. Des bateaux d’autres époques frayent dans les eaux tropicales. Alors que le vaisseau du capitaine est abîmé, il est réparé par un peuple étrange qui confie au capitaine une nouvelle mission. En effet, le bateau peut maintenant canonner secondes, minutes et heures afin de confronter les différentes versions temporelles de leurs ennemis afin de les détruire.
Le récit est fragmenté comme le temps. C’est-à-dire qu’il est au début très difficile de suivre l’histoire puisque la chronologie fait sans arrêt des bonds temporelles en avant, en arrière sans ordre ni logique apparente. Certains personnages apparaissent, disparaissent, le bateau change de nom, le héros n’est jamais deux fois au même endroit d’un chapitre sur l’autre. Et pourtant, ça fonctionne ! Même si on perdu au début, on se prend d’affection pour les personnages, on veut comprendre, résoudre les mystères qui entourent les maravilas, cet étrange bateau, le passé du capitaine, etc.
L’écriture est fluide, bien menée, mais avec un vocabulaire très précis. Pour toutes ces raisons, ce n’est pas un roman à proposer à tout le monde, il faut déjà un lecteur qui soit intéressé par le sujet, autant les pirates que la fantasy, le travail sur le temps, et un bon lecteur !
En tout cas, ça a été pour ma part une belle découverte et il faudrait sûrement que je le relise pour cette fois comprendre l’histoire dans l’ordre chronologique !
Très bonne lecture, pour laquelle j’ai eu un peu du mal à cause des chapitres donnés de manière non-chronologiques, je devais beaucoup revenir en arrière pour noter les dates de quand se passait quoi, heureusement, plusieurs chapitres se suivaient de manière chronologique tout de même – il m’a fallu du temps, et à l’histoire aussi pour arriver à ce point-là, de comprendre que c’est lié au thème principal du livre, qui s’appelle quand même « Le déchronologue »… ^^(je n’ai pas été très fute-fute sur ce point-là, mais c’est pour dire à quel point le livre a été immersif pour moi que j’en oublie les infos de 4e de couverture). Personnages très crédibles et auxquels on s’attache très vite, belle écriture (vocabulaire et vocable adapté à l’époque et au milieu maritime qui fonctionne bien, sans alourdir le récit) et belle histoire avec beaucoup de thèmes philosophiques liés au temps, à la liberté, au bien et au mal… Le mystère des « maravilla », et la chasse à ces trésors si rares, la piraterie mêlée de science-fiction fonctionne bien pour moi ! Le seul bémol était lié aux Targui pour qui je suis un peu restée sur ma faim…
Que dire ! Je le recommande pour les férus de piraterie et de fiction, je le déconseille pour les petits curieux du genre et qui cherchent à découvrir de la fiction.
Ce livre est complexe, l'histoire décousue par le temps (impact significatif que l'on découvre à travers le récit de l'auteur, dont les chapitres numérotés nous indiquent le désordre de l'histoire) - D'ailleurs, je me demande ce que donnerait le livre, si on lisait les chapitres dans l'ordre croissant et non comme le livre les présente. Ce serait une belle aventure aussi; à n'en pas douter !
Toutefois, le vocabulaire est très lourd, et on peut vite décrocher de l'histoire.
Ce n'est pas un coup de coeur, mais une belle histoire que je recommande uniquement pour les passionnés du genre !
Le roman a un gros défaut :Ecrivant à la première personne, l'auteur a voulu nous faire ressentir via un montage chronologique touffu, la confusion engendrée par la manipulation du temps.
Et on s'y perd un peu, il faut l'avouer.
Pour le reste, une belle écriture, évoquant intelligemment les romans d'aventure chers aux anglo-saxons.
J'ai beaucoup aimé l'originalité, avec entre autres les chapitres déclassés. La langue utilisée est vraiment belle, avec de très belles métaphores ou tournures de phrases.
Livre lu en 2011. Dans mon souvenir un roman fantastique d'une grande originalité autant dans l'écriture que dans la mise en place et la maitrise de son intrigue.
Ma note estimée en fonction de mes souvenirs: 17/20.
Un livre difficile à noter. J'ai eu beaucoup de mal et mis beaucoup de temps à entrer dans l'histoire. Je pense que c'est le désordre chronologique des chapitres qui fait ça. Ça a, pour moi, mélangé les personnages et fait perdre à l'histoire du capitaine Villon son importance. Mais d' un côté, cela sert bien à montrer la détresse dans laquelle il était, et là complexité du temps qui était utilisé comme arme.
J'aurais sans doute adoré ce livre si la manière de raconter l'histoire avait été plus linéaire, malheureusement je m'y suis perdue plusieurs fois, ce qui m'oblige à lui donné une note aussi basse.
J'ai été intriguée par le concept de ce livre et je n'ai pas été déçue sur ce point, le Déchronologue et l'univers entier sont très originaux et l'auteur fait preuve d'une grande créativité pour étoffer son univers.
Les chapitres dans les désordre notamment sont très bien pensés, d'autant plus que ce procédé pour le moins casse-gueule est maîtrisé à la perfection. J'ai navigué sans trop de difficulté dans ce puzzle temporel qui parvient à ne pas (trop) perdre le lecteur tout en ménageant des effets de surprise et des rebondissements même en sachant ce qui se passe plus tard dans l'intrigue.
Certes, il est parfois difficile de s'y retrouver - surtout quand on doit poser le livre le soir pour le reprendre le lendemain - et ça impacte un peu l’additivité mais pour ma part, ça ne m'a pas empêchée d'apprécier pleinement cette lecture. C'est un peu comme suivre trois histoires en parallèle, sauf que là il s'agit du même héros à des époques différentes.
Certains passages sont évidemment moins passionnants que d'autres mais j'ai beaucoup aimé cet univers de piraterie uchronique. Les diverses aventures de Villon ainsi que sa quête et sa compréhension progressive des maravillas m'ont vraiment embarquée... à l'exception d'un passage en particulier qui a été très dérangeant et répugnant à lire. J'ai adoré la première rencontre avec le fantôme, qui m'a fait frissonner comme si j'y étais et j'ai adoré la dernière pour les révélations du Baptiste qui m'ont scotchée.
J'ai tout de même une frustration au sortir de ce récit : les personnages. J'ai eu l'impression qu'il n'y avait pas de personnages secondaires à proprement parler, juste le héros et divers personnages récurrents qu'il (re)croise au gré de ses tribulations. Si j'ai apprécié le capitaine, il m'a manqué des personnages davantage présents, auxquels m'attacher.
Un livre imparfait, certes, mais oh combien attachant ! L'auteur aurait pu l'élaguer quelque peu, à nous faire sauter sans arrêt dans le temps, il rend certains chapitres superflus puisqu'on sait déjà ce qui va arriver aux protagonistes. Et effectivement, on s'embrouille parfois un peu. Mais Mort de Moi, comme l'écriture de Mr Beauverger est jolie ! Il enfile les mots comme des perles, mais n'hésite pas non plus à adjoindre crasse, sueur et débauche à son collier. comment ne pas éprouver un monceau de sympathie pour Henry Villon, truculent, fort en gueule, amoureux et désespéré. Les cordons de l'intrigue nouent adroitement des thématiques et historiques. Les rôles secondaires sont presque aussi hauts en couleur que le personnage central. Une très belle découverte.
Ambiance Caraïbes et piraterie, dans ses aspects les plus alléchants comme les plus repoussants, ce livre est une aventure à ne pas manquer dans le genre. Je déplore d'ailleurs le peu de romans sur le thème car c'est un univers qui me plait énormément.
Tortuga, iles désertes, villes maritimes de débauches, course-poursuite sur les mers, abordages, canonnades, trafics crapuleux entre contrebandiers, langage châtié et fleuri, mise aux fers dans les cales et visite des pires jôles sont quelque unes de aventures au menu. J'ai adoré cet univers et ça m'a franchement donné envie de revoir le film Pirate des Caraïbes 1 (sisi je vous jure), en plus de découvrir d'autres livres traitant de cette époque.
« Nananananana, les méchants pirates » comme chantonnait Jack Sparrow. Il n'a pas tout à fait tort, ce sont des durs à cuire qui n'ont pas froid aux yeux mais qui ont tout de même un code de conduite, non mais oh ! Notre capitaine, Henri Villon en est d'ailleurs un bel exemple. Je me suis d'ailleurs attaché à ce personnage déterminé, au verbe fleuri et débrouillard sans être pour autant un malotru.
Le style de l'auteur est magnifique. Il a très bien su reproduire le parler de l'époque (enfin on imagine) ainsi que les jeux de pouvoir qui se trainaient en ces temps-là sur les mers Caraïbes entre la France, L'Espagne et un peu l'Angleterre. C'est très bien documenté et l'écriture est vraiment belle et recherchée.
De plus l'auteur s'est amusé à mélanger l'ordre chronologique des chapitres, afin que nous autres lecteurs soyons aussi déroutés que les personnages par les sautes temporelles dont ils sont victimes. Car en effet, c'est l'originalité du roman : l'auteur y a astucieusement glissé un zeste de science-fiction. le principe est étonnant mais fonctionne à merveille. Il faut tout de même rester concentré pour ne pas perdre de nord lors de la lecture car ce n'est pas toujours facile de replacer sur la ligne de temps chaque chapitre. Heureusement l'auteur a eu la bonne idée de garder la numérotation de ceux-ci dans l'ordre ainsi que l'indication de la date. On commence donc avec le chapitre 1, puis on enchaine avec le 16, 17, le 6, le 2… et après j'ai perdu le compte.
Au début assez simple à suivre, ça devient vite plus complexe. En même temps c'est ce qui fait le charme du roman car on sait que des choses importantes et étonnantes vont se passer, mais le voile ne se lève qu'à la toute fin, nous donnant les réponses que l'on attendait avec impatience(en tout cas pour moi) sur une intrigue qui s'était tissée au fil des pages. Ce coquin de Stéphane Beauverger a gardé le meilleur pour la fin, vous vous en doutez bien !
Côté histoire, nous naviguons aux côtés du Capitaine Villon. Comme beaucoup d'autres pirates et flibustiers est un contrebandiers mais pas d'or, non, de maravillas. Ces objets viennent en fait du futur (même si pour ma part, j'ai été un peu lente à la détente et il m'a fallu pas mal de temps pour capter ^^) et par des perturbations temporelles se retrouvent sur les rivages des Caraïbes… et tout le monde se les arrache ! La passion de Villon pour ces Maravillas va être le départ d'une grande aventure à travers les mers Caraïbes avec son équipage de fidèle matelots, bosco et autres, à leurs risques et périls vous vous en doutez. L'action est très bien menée et nous retourne les méninges pour que tout s'emboite l'un dans l'autre.
En conclusion, un très bon roman d'aventures de pirates, à la croisée avec le SF. Une écriture sublime et un style très particulier. Préparez-vous à être déroutés par ce roman de qualité qui se plait à aiguiser notre curiosité et à brouiller les pistes.
Résumé
« Je suis le capitaine Henri Villon, et je mourrai bientôt. Non, ne ricanez pas en lisant cette sentencieuse présentation. N’est-ce pas l’ultime privilège d’un condamné d’annoncer son trépas comme il l’entend ? C’est mon droit. Et si vous ne me l’accordez pas, alors disons que je le prends ».
Ainsi débute le récit du capitaine Villon. Il lutte avec son équipage de pirates pour préserver sa liberté dans un monde déchiré par d’impitoyables perturbations temporelles. Son arme : le Déchronologue, un navire dont les canons tirent du temps.
(Source : Gallimard)
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