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Extrait ajouté par Talou61 2021-08-20T19:01:45+02:00

Elle s'assit sur un petit tabouret. Il tira une chaise à côté d'elle. Elle se mit à jouer, sans y songer, une sonate qu'il ne connaissait pas. C'était un air facile et naïf mais qui ne manquait pas de noblesse. Il l'écoutait attentivement. Ses yeux se posaient sur sa joue, sur son cou, sur ses mains. Ils s'arrêtaient sur sa poitrine qui se soulevait doucement, comme une anémone de mer, ténue et frémissante. Elle demeurait figée, le buste droit, tandis que ses doigts mobiles couraient sur le clavier, jouaient sans elle, par habitude. Quand elle eut fini, il se fit un long silence. Dans le petit salon du cottage, il n'y eut d'autres bruits que celui de leurs respirations, d'autres bruits que celui de leurs respirations, d'autres mouvements que celui de leurs poitrines, deux soufflets à contretemps.

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Extrait ajouté par Talou61 2021-08-20T18:53:52+02:00

Charlotte passe sa main sur les boucles, il en tombe un peu de poudre blanche, comme un reliquat d'Ancien Régime. Elle secoue la tête, une nuée de de cendres volette dans l'air et brouille son image dans la glace. La brume qui se dissipe lentement dévoile un nez fort, un front trop large, des yeux ardents -elle s'inquiète de se découvrir les traits moins héroïques que farouches.

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Extrait ajouté par Talou61 2021-08-20T18:47:57+02:00

C'est à cet instant qu'il jouit pleinement d'être peintre, qu'il éprouve sa toute-puissance : quand il confère l'éternité au simple mortel. Il a déjà exercé ce pouvoir pour Louis-Michel Lepeletier, assassiné parce qu'il avait voté la mort du roi. L'image de son corps supplicié domine désormais les débats de la Convention. Mais la mort de Lepeletier était seulement pittoresque, pas sublime : ce noble rangé aux idées de la révolution, assassiné d'un coup de sabre au restaurant Chez Février, était trop modéré pour faire un bon sujet. Le coupable lui-même était affreusement banal ; un jeune ci-devant, ex-garde du roi, caché chez sa maîtresse, parfumeuse au Palais-Royal, qui s'était brûlé la cervelle après avoir été dénoncé par un vendeur de lapins.

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Extrait ajouté par Talou61 2021-08-20T18:37:54+02:00

"Comment un jour si vide peut-il peser si lourd ?", voilà la question que l'Anglaise se pose chaque soir en laissant son regard errer sur la ville bouillonnante. Ses yeux rencontrent des toits, des clochers, des tours, sans qu'elle puisse mettre un nom sur une seule de ces constructions. Elle ne sort jamais hors des heures de sa mission. Quand bien même elle le ferait, elle n'en apprendrait pas davantage sur les monuments de la ville. Elle ne parle pas français. Enfin si, un peu, mais ce sont des phrases tirées des livres, des conversations d'artistocrates volées aux émigrés français de Shaftesbury, Dorset, et ce langage-là n'est pas celui de Paris. Il n'a rien de commun avec celui qu'elle entend sous ses fenêtres, qui monte de la bouche des colporteurs, des vendeurs de journaux, des limonadiers, des harengères, des harangueurs. Celui-là, elle ne le comprend pas. Il lui arrive de penser que la révolution est née de là, de cet abîme qui existe entre le langage de la Cour et celui de la rue, celui du pouvoir et celui du peuple. Au fond, toutes ces tètes coupées, c'est un malentendu verbal.

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Extrait ajouté par Talou61 2021-08-20T18:28:50+02:00

J'ai une mémoire très précise de mes années passées au collège, qui ne furent pourtant pas heureuses -à croire que le malheur fixe en nous des images durables que le bonheur seul ne parvient pas à retenir.

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Extrait ajouté par Blandine1 2021-07-22T13:54:47+02:00

L’île de la Cité, avant la révolution, était une forêt de clochers en plein Paris. Pas moins de vingt paroisses, autant de curés, et de couvents en veux-tu en voilà.

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Extrait ajouté par Paraffine 2020-09-01T23:14:16+02:00

Elle occupe la dernière chambre, au fond du corridor. Elle ignore qui y a dormi avant elle. Ce n’est pas la chambre de la comtesse, qu’elle devine de l’autre côté de l’appartement avec son papier peint exotique, singeries, palmiers, nègres déguisés en pages. Pas de papier peint dans la chambre où elle s’est installée. Des boiseries en noyer sombre. Deux tableaux, des portraits d’ancêtres en armure, regards fiers, un peu de morgue au coin des lèvres. Un Christ en croix. Le soir de son arrivée, elle a observé longtemps le corps du Fils de Dieu. Elle a détaillé ses membres décharnés, ses cuisses efflanquées, ses côtes saillantes. Elle avait bien le droit d’être curieuse : c’était la première fois qu’elle le voyait. Chez son oncle, les croix sont nues, on ne sait pas à quoi ressemble le Christ, l’imaginer est un péché. Le pasteur répète à sa nièce la parole de Dieu à Moïse : « Je te montrerai ma beauté, mais tu ne verras pas ma face. »

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Extrait ajouté par Paraffine 2020-09-01T23:13:24+02:00

« Comment un jour si vide peut-il peser si lourd ? », voilà la question que l’Anglaise se pose chaque soir en laissant son regard errer sur la ville bouillonnante. Ses yeux rencontrent des toits, des clochers, des tours, sans qu’elle puisse mettre un nom sur une seule de ces constructions. Elle ne sort jamais hors des heures de sa mission. Quand bien même elle le ferait, elle n’en apprendrait pas davantage sur les monuments de la ville. Elle ne parle pas français. Enfin si, un peu, mais ce sont des phrases tirées des livres, des conversations d’aristocrates volées aux émigrés français de Shaftesbury, Dorset, et ce langage-là n’est pas celui de Paris. Il n’a rien de commun avec celui qu’elle entend sous ses fenêtres, qui monte de la bouche des colporteurs, des vendeurs de journaux, des limonadiers, des harengères, des harangueurs. Celui-là, elle ne le comprend pas.

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Extrait ajouté par MiLn 2018-09-22T17:28:51+02:00

Il lui arrive de penser que la révolution est née de là, de cet abîme qui existe entre le langage de la Cour et celui de la rue, celui du pouvoir et celui du peuple.

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Extrait ajouté par MiLn 2018-09-22T17:28:29+02:00

« Pardonnez-moi, mon cher Papa, d’avoir disposé de ma vie sans votre permission. »

Lettre de Charlotte Corday à son père, la veille de son exécution.

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