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« Je n'ai jamais voulu vivre pour toujours. Je voulais juste avoir assez de temps... »
Afficher en entier« C'était une terrible décision, et je sais que je la referais encore. »
Afficher en entier« Je ne sais pas si c'était de l'amour ou juste une illusion. Je ne suis pas sur qu'il y ait un moyen d'en être certain.»
Afficher en entierEt je comprends soudain : la mariée aux jolies ailes qui tourbillonnait autour de moi n'est plus. Elle a été trompée, détruite, laissée pour morte, et elle n'est pas près de pardonner. Elle se créera une armure, portée déjà par la colère.
Afficher en entierPeut-être que c'est cela, le désespoir. Notre incapacité à laisser s'effondrer les choses sans essayer.
Afficher en entierL’ignorance est la condition nécessaire du bonheur.
Afficher en entier_ Je ne saurais jamais ce qui te plaît chez celle-là, dit-il à Linden.
_ Je suis désolée, lancé-je en me levant pour récupérer les cendres au creux de ma main, avant de les lâcher dans l'évier. Elle devient plus savoureuse quand on la connaît.
Reed hurle de rire.
_ Plus savoureuse quand on la connaît! s'exclame-t-il en entourant Linden de son bras. Tu vois, celle-ci, je l'aime bien. Ce n'est pas la bonne que tu laisses partir.
Les joues de Linden se colorent de rose.
Afficher en entier«Et le Printemps lui-même, en séveillant à l'aube,
Ne remarquera pas notre éternelle absence...»
Afficher en entier— Je ne sais pas quoi penser, répond doucement Linden. Oui, je me suis dit que tu étais atroce. Je me suis dit que c’était obligé, que c’était la seule explication. Mais mes pensées reviennent toujours à celle dont je me souviens. Toi, allongée dans l’orangeraie et disant que tu n’étais pas certaine que nous méritions d’être sauvés. Tu me tenais la main. T’en souviens-tu ?
Quelque chose fait rugir mon sang, de mon coeur au bout de mes doigts, là où mes souvenirs s’attardent encore.
— Oui, dis-je.
— Et pour un millier d’autres choses, dit-il.
Il s’arrête parfois entre deux mots, afin de s’assurer que ce sont les bons. J’ai l’impression que les mots ne sont pas des outils suffisants pour qu’il puisse construire ce qu’il a dans la tête comme il se tient devant moi.
— Pendant ton absence, j’ai essayé de prendre tous mes souvenirs et de les transformer en mensonges. Et je croyais avoir réussi. Mais, quand je te regarde, maintenant, je vois encore celle qui me donnait des mûres lorsque j’étais déchiré par le chagrin. Celle qui portait une robe rouge, qui s’endormait contre moi sur le chemin du retour. (Il s’approche d’un pas, et mon coeur bondit dans ma gorge.) J’ai essayé de te haïr. J’essaie, en ce moment même.
Afficher en entier« Autrefois, les gens étaient constamment connectés les uns aux autres. Mes parents me l’ont raconté. Tout le monde avait des téléphones et des ordinateurs. On s’appelait pour se donner des nouvelles. Ces objets, dont on ne se souvient quasiment plus aujourd’hui, étaient primordiaux. Ces objets qui n’ont aucun sens pour moi.
Le monde devait paraître bien plus petit. Quand quelqu’un était loin de chez lui, il lui suffisait d’appeler. Les frères ne s’inquiétaient pas que leurs sœurs soient mortes.
Aujourd’hui, nous n’avons plus que de vieilles antennes, et des ondes radio. Je sais que l’étendue terrestre est bien moins vaste mais, sans ces connexions, le monde paraît terriblement immense. J’ai l’impression de courir constamment, alors que mon frère a trop d’avance sur moi. Je l’appelle mais il ne m’entend pas. Il ne cherche même plus à entendre le son de ma voix. »
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