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Les bourreaux sont des hommes très doux.
Afficher en entierA la hauteur de mon chevet, il y a deux cœurs enflammés, percés d'une flèche, et au-dessus Amour pour la vie. Le malheureux ne prenait pas un long engagement.
Afficher en entierVoilà ce qu'ils vont faire de ton père, ces hommes dont aucun ne me hait, qui tous me plaignent et tous pourraient me sauver. Ils vont me tuer. Comprends-tu cela Marie? (...) Oh! Si ces jurés l'avaient vue, au moins, ma jolie petite Marie! Ils auraient compris qu'il ne faut pas tuer le père d'un enfant de trois ans.
Afficher en entier"Les mots manquent aux émotions."
Afficher en entier"Y a-t-il des morts de leur façon qui soient venus les remercier et leur dire: C'est bien inventé. Tenez-vous-en là. La mécanique est bonne."
Afficher en entierTout à coup, l'un des valets m'a enlevé ma veste, et l'autre a pris mes deux mains qui pendaient, les a ramené derrière mon dos, et j'ai senti les nœuds d'une corde se rouler lentement autour de mes poignets rapprochés. En même temps, l'autre détachait ma cravate. Ma chemise de batiste, seul lambeau qui me restât du moi d'autrefois, l'a fait en quelque sorte hésiter un moment ; puis il s'est mis à en couper le col.
À cette précaution horrible, au saisissement de l'acier qui touchait mon cou, mes coudes ont tressailli, et j'ai laissé échapper un rugissement étouffé. La main de l'exécuteur a tremblé.
- Monsieur, m'a-t-il dit, pardon ! Est-ce que je vous ai fait mal ?
Ces bourreaux sont des hommes très doux.
Afficher en entierNon, folie! Plus d'espérance! Le pourvoi, c'est une corde qui vous tient suspendu au-dessus de l'abîme, et qu'on entend craquer à chaque instant, jusqu'à ce qu'elle se casse. C'est comme si le couteau de la guillotine mettait six semaines à tomber.
Afficher en entierCondamné à mort !
Eh bien, pourquoi non ? Les hommes, je me rappelle l'avoir lu dans je ne sais quel livre où il n'y avait que cela de bon, les hommes sont tous condamnés à mort avec des sursis indéfinis. Qu'y a-t-il donc de si changé à ma situation ?
Depuis l'heure où mon arrêt m'a été prononcé, combien sont morts qui s'arrangeaient pour une longue vie ! Combien m'ont devancé qui, jeunes, libres et sains, comptaient bien aller voir tel jour tomber ma tête en place de Grève ! Combien d'ici là peut-être qui marchent et respirent au grand air entrent et sortent à leur gré, et qui me devanceront encore !
Et puis, qu'est-ce que la vie a donc de si regrettable pour moi ? [...]
Ah! n'importe, c'est horrible!
Afficher en entierMalheureusement je n’étais pas malade. Le lendemain il fallut sortir de l´infirmerie. Le cachot me reprit.
Pas malade! En effet, je suis jeune, sain et fort. Le sang coule dans mes veines ; tous mes membres obéissent à tous mes caprices ; je suis robuste de corps et d’esprit, constitué pour une longue vie ; oui, tout cela est vrai ; et cependant j’ai une maladie, une maladie mortelle, une maladie faite de la main des hommes.
Afficher en entier"Ne sont-ce pas les mêmes convulsions, que le sang s'épuise goutte à goutte, ou que l'intelligence s'éteigne pensée à pensée ?"
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