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Extrait ajouté par anonyme 2020-07-19T10:40:55+02:00

"Non, si bas que je soit tombé, je ne suis pas un impie, et dieu m'est témoin que je crois en lui. Mais que m'a-t-il dit, ce vieillard ? rien de senti, rien d'attendri, rien de pleuré, rien l'arraché de l'âme, rien qui vînt de son coeur pour aller au mien, rien qui fût de lui à moi. Au contraire, je ne sais quoi de vague, d'inaccentué, d'applicable à tout et à tous ; emphatique où il eût été besoin de profondeur, plat où il eût fallu être simple ; une espèce de sermon sentimental sort d'élégie théologique. Çà et là, une citation latine en latin. Saint Augustin, saint Grégoire, que sais-je ? Et puis, il avait l'air de réciter une leçon déjà vingt fois récitée, de repasser un thème, oblitéré dans sa mémoire à force d'être su. Pas un regard dans l'oeil, pas un accent dans la voix, pas un geste dans les mains.

Et comment en serait-il autrement ? Ce prêtre est l'aumônier en titre de la prison. Son état est de consoler et d'exporter, et il vit de cela. Les forçats, les patients sont du ressort de son éloquence. Il les confesse et les emassiste, parce qu'il a sa place à faire. Il a vieilli à mener des hommes mourir. Depuis longtemps Il est habitué à ce qui fait frissonner les autres ; ses cheveux, bien poudrés à blanc, ne se dressent plus ; le bagne et l'échafaud sont de tous les jours pour lui. Il est blasé. Probablement il a son cahier ; telle page les galériens, telle page les condamnés à mort. On m'avertir la veille qu'il y aura quelqu'un à consoler le lendemain à telle heure ; il demande ce que c'est, galérien ou supplicié ? Et relit la page ; et puis il vient. De cette façon, il adviens que ceux qui vont à Toulon et ceux qui vont à la Grève sont un lieu commun moi lui, et qu'il est un lieu commun pour eux.

Oh ! Qu'on j'aille donc, au lieu de cela, chercher quelque jeune vicaire, quelque vieux curé, au hasard, dans la première paroisse venue, qu'on le prenne au coin de son feu, lisant son livre et ne s'attendant à rien, et qu'on lui dise :

- Il y a un homme qui va mourir, et il fait que ce soit vous qui le consoliez. Il faut que vous soyez là quand on lui liera les mains, là quand on lui coupera les cheveux ; que vous montiez dans sa charrette avec votre crucifix pour lui cacher le bourreau ; que vous soyez cahoté avec lui par le pavé jusqu'à la Grève : que vous traversiez avec lui l'horrible foule buveuse de sang ; que vous l'embrassiez au pied de l'échafaud, et que vous restiez jusqu'à ce que la tête soit ici et le corps là.

Alors, qu'on me l'amène, tout palpitant, tout frissonnant de la tête aux pieds ; qu'on me jette entre ses bras, à ses genoux ; et il pleurera, et nous pleurerons, et il sera éloquent, et je serai consolé, et mon coeur se dégonfler dans le sien, et il prendre mon âme, et je prendrai son Dieu."

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Extrait ajouté par Alahelo 2020-03-24T22:44:42+01:00

Hélas ! n’aimer ardemment qu’un seul être au monde, l’aimer avec tout son amour, et l’avoir devant soi, qui vous voit et vous regarde, vous parle et vous répond et ne vous connaît pas ! Ne vouloir de consolation que de lui, et qu’il soit le seul qui ne sache pas qu’il vous en faut parce que vous allez mourir !

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Extrait ajouté par Euthib 2020-01-08T19:14:57+01:00

A cette précaution horrible, au saisissement de l’acier qui touchait mon cou, mes coudes ont tressailli, et j’ai laissé échapper un rugissement étouffé. La main de l’exécuteur a tremblé.

- Monsieur, m’a-t-il dit, pardon ! Est-ce que je vous ai fait mal ?

Ces bourreaux sont des hommes très doux.

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Extrait ajouté par Frauch98 2019-10-14T08:44:13+02:00

Ah misérable ! Quel crime j'ai commis et quel crime je fais commettre à la société !

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Extrait ajouté par Lisou13 2019-08-12T12:41:34+02:00

[...] il tombait une pluie de la saison, un pluie fine et glacée qui tombe encore à l'heure où j'écris, qui tombera sans doute la journée, qui durera plus que moi.

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Extrait ajouté par leclipsa 2019-08-11T13:05:01+02:00

Maintenant je suis captif. Mon corps est aux fers dans un cachot, mon esprit est en prison dans une idée. Une horrible, une sanglante, une implacable idée ! Je n'ai plus qu'une pensée, qu'un conviction, qu'une certitude : condamné à mort !

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Extrait ajouté par leclipsa 2019-08-11T13:04:50+02:00

Mais, reprend-on, - il faut que la société se venge, que la société punisse. - Ni l'un, ni l'autre. Se venger est de l'individu, punir est de Dieu. La société est entre eux. Le châtiment est au-dessus d'elle, la vengeance au-dessous. Rien de si grand et de si petit ne lui sied. Elle ne doit pas "punir pour se venger" ; elle doit corriger pour améliorer.

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Extrait ajouté par Noeleen 2019-01-08T20:12:01+01:00

— Le voilà! Le voilà! a crié la foule. Il sort! enfin!

Et le plus près de moi battaient des mains. Si fort qu'on aime un roi, ce serait moins la fête.

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Extrait ajouté par Lisa-41 2018-08-08T14:34:29+02:00

Ah! qu’une prison est quelque chose d’infâme! Il y a un venin qui salit tout. Tout s’y flétrit, même la chanson d’une fille de quinze ans! Vous y trouvez un oiseau, il a de la boue sur son aile ; vous y cueillez un jolie fleur, vous la respirez : elle pue.

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Extrait ajouté par Wyndon 2018-04-14T22:37:23+02:00

Il est dix heures.

Ô ma pauvre petite fille ! encore six heures ; et je serai mort ! je serai quelque chose d’immonde qui traînera sur la table froide des amphithéâtres ; une tête qu’on moulera d’un côté, un tronc qu’on disséquera de l’autre ; puis de ce qui restera, on en mettra plein une bière, et le tout ira à Clamart.

Voilà ce qu’ils vont faire de ton père, ces hommes dont aucun ne me hait, qui tous me plaignent et tous pourraient me sauver. Ils vont me tuer. Comprends-tu cela, Marie ? me tuer de sang-froid, en cérémonie, pour le bien de la chose ! Ah ! grand Dieu !

Pauvre petite ! ton père qui t’aimait tant, ton père qui baisait ton petit cou blanc et parfumé, qui passait la main sans cesse dans les boucles de tes cheveux comme sur de la soie, qui prenait ton joli visage rond dans sa main, qui te faisait sauter sur ses genoux, et le soir joignait tes deux mains pour prier Dieu !

Qui est-ce qui te fera tout cela maintenant ? Qui est-ce qui t’aimera ? Tous les enfants de ton âge auront des pères, excepté toi. Comment te déshabitueras-tu, mon enfant, du jour de l’an, des étrennes, des beaux joujoux, des bonbons et des baisers ? - Comment te déshabitueras-tu, malheureuse orpheline, de boire et de manger ?

Oh ! si ces jurés l’avaient vue, au moins, ma jolie petite Marie ! ils auraient compris qu’il ne faut pas tuer le père d’un enfant de trois ans.

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