Extraits

— Pourquoi ? demanda Jace, la sévérité de la voix de son animal titillant les nerfs d’Elias.

Jace apprendrait bientôt à ne pas parler comme cela à son maître. Pour l’instant, Elias regarda le métamorphe pendant un long moment avant que sa main retourne à son érection. Il n’avait pas ramolli pendant leur conversation ; au contraire, il était encore plus dur.

— Parce que l’amour est une faiblesse, chiot. Tout le monde dit qu’ils feraient tout pour l’avoir. Testons la théorie, d’accord ?

Il se battit aussi longtemps qu’il le put, s’arrachant la peau avec ses ongles lorsque l’envie de supplier menaçait de prendre le dessus. Il ne faudrait pas longtemps avant que les doux mots qu’Elias lui murmurait chaque fois qu’il revenait dans sa chambre le submergent.

Son défi prolongeait son tourment, mais la douleur pouvait être adoucie s’il capitulait.

Tout ce qu’il avait à faire, c’était dire les mots. Tout ce qu’il avait à faire, c’était supplier, et son cauchemar se terminerait. Jace n’écoutait pas la partie de lui qui lui chuchotait que ce n’était peut-être que le début.

Ce n’était que des mots. Il pouvait supplier, être soulagé, puis se reprendre en main afin de se préparer à la prochaine bataille. Se rendre une fois ne signifiait pas qu’il était vaincu ou sur le point de l’être. Mais refuser ?

S’il continuait à refuser, il ne resterait rien de lui.

Il ravala un sanglot, résigné. Elias avait mis en place le jeu à son avantage, mais la partie n’était pas finie.

C’était au tour de Jace, et il ne pouvait pas gagner s’il refusait de jouer.