Le Détective de Freud

Ca commence pas mal ma foi. On retrouve le style facile et rapide du premier roman que j’ai lu il y a quelques semaines même si ce n’est pas la même époque. Le style est là, le souci du détail pour se plonger dans la mode, dans l’état du Paris de 1911, de l’histoire en cours de la Tour Eiffel… et la proximité rapide et accrocheuse du Maître pour être sûr de bien nous avoir attentifs…

Mais ensuite… j’ai l’impression de m’être traînée, mon dieu ! J’ai mis un temps infini pour terminer ce livre. Je pense avoir une grande part de manque d’attention à ma charge. Mais hormis les citations, les proverbes qui pullulent et sont amusants, bah… j’en conclue que comme tous les perso, on est sans doute tous bons pour une petite psychanalyse. Merci Herr Doktor !

L écriture est assez simple. Il n est pas possible d’en mettre une mauvaise note, car il y a quand même un scénario et surtout pas mal de recherches pour mener à bien son histoire. Le piquant du livre reste le choix des personnages . Le livre va bien pour de soi lecteurs qui aiment de temps un temps lire un « polar » , Pour les vrais consommateurs de polars je pense qu il vaut mieux passer

Un roman historique très intéressant.

J'ai beaucoup aimé la façon dont les quelques notions psychanalytiques et philosophiques ont été abordées. On voit que l'auteur maîtrise son sujet, sans néanmoins imposer son point de vue au lecteur mais en appelant plutôt à la réflexion.

Les personnages sont bien construits, le style d'écriture est fluide quoi qu'un peu lourd à certains moments.

L'intrigue policière est vraiment prenante, mais j'ai un peu été déçue par le dénouement.

Dans l'ensemble, c'est donc à la fois un bon roman historique et un roman policier un peu moins bien.

Voilà un roman écrit, par Olivier Barde-Cabuçon, il y a quelques années déjà si on regarde l'essentiel de son œuvre actuelle (et toujours en construction). Cependant, on y retrouve les éléments qui vont faire que ses lecteurs fidèles, des aventures du Commissaire aux morts étranges pour ne citer que, reconnaîtront presque immédiatement.

Il y a tout d'abord un jeu dans la construction même du roman. C'est subtil, mais on reconnaît l'ossature. Elle est solide et tiendra de bout en bout.

La qualité de la documentation et du travail effectué en amont de l'écriture de l'intrigue sont indéniables. Le sérieux de ces recherches est au service de toute l'histoire qui nous est narrée.

1911, c'était il y a un peu plus d'un siècle et c'est surtout un peu comme aujourd'hui. Certes, on est loin d'un point de vue technologique, mais humainement, force est de constater que l'évolution est moins impressionnante. Même chose sur bien des questions de société où des différences sont là, mais pas aussi tranchées que l'on aurait pu le croire. Il reste bien du chemin à parcourir.

Les protagonistes sont fictifs pour certains et bien réels pour d'autres. Ce mélange accentue le fait d'ancrer cette histoire dans l'Histoire. Une fiction réaliste en somme qui amène le lecteur a y croire encore plus fort.

Les caractéristiques de chaque personnage font que tout lecteur trouvera forcément celui ou celle qu'il affectionnera plus particulièrement et inversement. Il y en aura pour tous les goûts.

Les décors sont bien posés, on s'y croirait et les portant les descriptions précises, complètes ne sont point ennuyeuses, ni même interminables. Le dosage est parfait entre ce qu'il faut dire et laisser à l'imaginaire du lecteur.

Un polar historique où la psychanalyse se mêle à l'enquête. Du Barrail et Engel forment un duo aussi dissonant et complémentaire que leurs commanditaires Freud et Jung. Les théories divergentes de ces derniers sont au coeur du livre, divertissant et érudit, clin d'oeil aussi à l'inconscient collectif et à l'imaginaire. S'y ajoute une réflexion contemporaine sur la place de la femme dans la société.

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