Le disparu de l'Hôtel-Dieu

Franchement déçue de ce tome. Je me faisais une joie de retrouver Heloise Sanglar mais que de points négatifs.

Tout d'abord elle ne vit pas l'intrigue. C'est son fils qui est le héros de ce roman. Ses connaissances scientifiques qui lui ont servi dans les 2 premiers tomes, ne sont pas du tout mis en avant.

Enfin quelle déception cette fin! Spoiler(cliquez pour révéler)Elle court chercher l'aide de Bayard pour ensuite le virer comme un malpropre...

Scindée en deux entre l’aventure d’Étienne qui grandit trop vite dû aux événements auxquels il doit se confronter et celle d’Héloïse qui part à la recherche de son fils, l’intrigue de ce dernier tome promettait d’être dynamique. Effectivement, elle ne manque pas d’élan, mais elle manque finalement d’immersion. En allant aussi vite, l’auteur n’approfondit pas son récit et limite l’attachement et l’intérêt que l’on pourrait ressentir pour les personnages et les péripéties.

Cette machination contre François Ier m’a alors bien moins intéressée que les deux précédentes intrigues politiques et historiques. L’arrivée des Italiens dans la danse ne m’a pas plus harponnée. En ce qui concerne le périple d’Étienne que l’on pourrait dire initiatique, il n’est pas dénué d’intérêt. Néanmoins, l’enfant paraît parfois trop débrouillard et ingénu par rapport à son âge.

Reste finalement cette romance entre Héloïse et le chevalier Bayard qui ne cesse de connaître des bouleversements. La fin du tome 2 était surprenante sans toutefois m’avoir totalement convaincue. Et pour cause, vu la facilité avec laquelle les deux personnages se retrouvent, on peine à comprendre pourquoi l’auteur a voulu rendre cette relation aussi compliquée.

Une histoire qui aurait pu me passionner mais ça ne fut pas le cas. Le roman n'est pas mauvais mais il n'était pas pour moi.

J’ai mis beaucoup d’espoir dans ce roman. Je ne sais pas si on peut dire ça comme ça, mais c’est un peu ce que je ressens.

Franchement, le résumé est top, il donne vraiment envie. Peut-être trop?

Le roman se déroule dans la France de 1515 (Marignan! Oups, défaut professionnel! 😀 ). C’est le début de la Renaissance. L’époque moderne, mon époque préférée!

On découvre tout d’abord Héloïse Sanglar, fille d’un apothicaire qui travaille à l’Hôtel-Dieu. C’est une femme forte et indépendante, pas forcément l’idée qu’on se fait des femmes de cette époque! Elle élève seule son fils Etienne. Sans ami, il déambule dans l’Hôtel-Dieu et en connait les moindres recoins.

Une vie tranquille jusqu’au jour où Etienne se retrouve là où il ne devrait pas être et voit ce qu’il ne devrait pas voir.

Il se retrouve avec un médaillon qu’il se met en tête de remettre au roi, comme tout bon chevalier.

Héloïse est prête à tout pour retrouver son fils, même à demander de l’aide au chevalier Bayard, sans peur et sans reproche, son ancien amour.

Le roman se lit plutôt facilement. L’intrigue se met en place tranquillement. J’ai quand même trouvé quelques longueurs jusqu’à l’arrivé de Bayard. Je pensais qu’il arriverait plus vite dans le roman.

Par contre, j’ai trouvé les scènes de guerre assez longues et très violentes!

J’ai mis beaucoup plus de temps que d’habitude pour lire ce roman. J’ai eu, par moment, des difficultés pour « rester dedans ». J’ai trouvé que sur la fin, l’intrigue principale passait plutôt au second plan. Je n’ai pas trop apprécié la fin, c’est dommage.

Conclusion :

Avis un peu partagé mais ce roman saura satisfaire les amateurs du genre!

C'est en lisant la note d'auteur à la fin de ce roman que je me suis rendue compte que "Le disparu de l'Hôtel-Dieu" était le dernier tome d'une trilogie. J'avais tout de même remarqué les renvois vers d'autres livres mais cela ne m'avait pas plus choquée que cela.

Pour moi, ce tome peut être lu sans avoir bouquiné les deux premiers tomes au préalable. J'ai été impressionnée par tout le travail de recherche autour de la médecine et de la pharmacie d'antan, ainsi qu'autour du contexte historique. Il est vrai qu'Eric Fouassier est professeur à l'université en la matière. Cependant, la qualité de l'écriture pour les descriptions et la manière dont tous les remèdes et autres onguents sont explicités rendent la lecture plus claire pour une personne qui n'est pas du tout dans le domaine.

Héloïse et son fils Etienne sont très attachants. Cette mère, qui tente de veiller au bien-être de son fils, tout en étant presque sans cesse sous le joug d'une épée de Damoclès, m'a émue. Etienne est quelqu'un de très courageux pour son jeune âge. En lisant toutes les péripéties qu'il a traversé tout au long de ce livre, je ne peux qu'être impressionnée.

Bref, un livre qui m'a touchée. A recommander !

Autant j'ai aimé le premier tome, autant j'ai apprécié le second tome, autant je me suis un peu ennuyée en lisant la fin de cette trilogie.

L'histoire est pourtant intéressante, on retrouve nos personnages et on en rencontre des nouveaux, il y a des batailles ou des espions... Encore une fois, on voit les recherches de l'auteur et on découvre encore plus sur la médecine de l'époque (en bien ou en mauvais). Mais tout était prévisible Spoiler(cliquez pour révéler)y compris les retrouvailles d'Héloïse et Bayard et leur séparation à la fin du livre. J'ai été un peu déçue.

Difficile de fermer la dernière page de ce livre tant nous sommes happés par les personnages et par la richesse des descriptions.

C’est étayé par une solide bibliographie qu’Éric Fouassier nous livre ce magnifique roman.

Digne des grandes chansons de geste, « Le disparu de l’Hôtel-Dieu » nous retrace, sans langue de bois les épopées chevaleresques du début du XVI siècle.

C’est le portrait d’une société à l’aube d’une mutation historique qui nous est dépeint par la plume talentueuse de l’auteur.

Tous les ingrédients du grand roman d’aventure, de cape et d’épée sont réunis dans ce très beau roman.

Intrigues, batailles, amours, personnages vils ou courageux sont autant de thèmes abordés ici.

Un livre pour comprendre la grande histoire, écrit avec poésie, mais aussi avec force détail.

L’auteur nous évoque le Paris de cette époque tourmentée que connaît le royaume de France.

Nous y découvrons entre autre, toute la complexité de la police de Paris, repartie en trois groupes, indépendants les uns des autres, celle des corporations divisées en six ligues.

Éric Fouassier nous livre un éclairage détaillé sur la médecine, la médication employée ainsi que la chirurgie de guerre.

Nous chevauchons aux côtés du légendaire Pierre de Terrail, chevalier Bayard lors des guerres d’Italie, nous démêlons toute la complexité des alliances et surtout nous découvrons un personnage humain loin du portrait enjolivé des troubadours de tous bords.

François I ne nous apparaît plus comme le roi instruit et mécène, mais comme un piètre chef de guerre qui s’attribuait la gloire alors que le catastrophe à été évitée de près à Marignan.

C’est à la suite de cette bataille qu’a été conclu le Traité de Fribourg entre la Confédération Helvétique et la France comme un traité de paix éternelle dont on a fêté les 500 ans en 2016 et qui a eu pour résultat la neutralité de la Suisse a travers les siècles.

Toute la qualité de l’écrivain réside dans des détails, comme l’évocation d’un gratin d’aubergine, légume connu depuis peu dans le sud de la France ou la découverte de la pierre d’Alun pour stopper les saignements.

Ce roman se lit comme une grande fresque historique, se regarde comme un tableau coloré par une plume vive, agréable et imagée.

Tout l’art du romancier se révèle par sa maîtrise à combler les pages blanches de l’Histoire en écrivant avec élégance et justesse les morceaux manquants de cette épopée.

Un récit passionnant à l’intrigue prenante.

©Kariane Maxwell, 15 février 2018.