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Le Dit de Frontier, Tome 2 : Possession Point



Description ajoutée par Jackalex 2015-10-02T15:13:15+02:00

Résumé

“ Tes iris à toi, mon ange, avaient la couleur de la mer avant l’orage, aux rives d’Half Moon Bay. Toutes les Mavericks de Pillar Point y écrivaient en germes les promesses que tu tenais. Je roule parfois jusque là-bas pour jeter un sucre au manque qui me tient dans ses tenailles. Je marche de Ghost Trees à Half Moon Bay. Pour regarder les vagues, de peur d’oublier tes yeux. Quelque part entre les fantômes des arbres et le meurtrier Pillar Point, assise à même la poudre de mon sablier, je bois cette couleur. Je la respire, pendant qu’elle reflue et déferle. J’essaye, une fois encore, d’élucider la technologie de ce mystère. De comprendre comment le monde des hommes transforme la couleur des Mavericks en cadrans d’horloges. Comment le rythme des vagues immenses a pu s’enrouler pour devenir, dans tes yeux, ce cercle de métal auquel j’ai donné un tour ou deux, jadis. C’était un rouage. Mais tout autant, je le sais bien, la face implacable d’un barillet.”

Dans un monde transfiguré par le retour de la Féerie, Anis a pris la route, à la recherche d’une cité légendaire dont on dit qu’elle ne se laisse trouver qu’à son gré : Frontier.

C’est dans la “ville au bord du monde”, patrie des fays, que vit à présent l’homme qu’elle a aimé, et trahi : Jay, membre du redoutable gang changeling de Seattle.

À travers leur histoire, feuilletée comme un album photo depuis le jour de leur rencontre jusqu’à celui de leurs hypothétiques retrouvailles, c’est la vie de tous les Premiers qui se dévoile, durant les années précédant et suivant directement le fondation de l’utopie que fays & fées nomment Le Seuil.

LS tisse les récits des fays de Frontier depuis 1998. Elle a pris définitivement résidence auprès des ‘coucous’ depuis dix ans, avec le recueil Musiques de la Frontière, (Prix Imaginales 2005). Possession Point est son quatrième roman.

340 pages.

édition brochée

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Classement en biblio - 10 lecteurs

extrait

Les vagues n'ont aucune parenté avec la route. Aucune.

Les fays ont du mal, avant d'expérimenter le plaisir qu'on y prend, à comprendre l'intérêt du Surf. Tous ces louvoiements, toutes ces négociations avec la matière... seuls les humains peuvent y voir une métaphore des plis de l'existence. Là où nous dansons avec les lames, sur l'appui fragile de la fibre de verre, les gens de ton peuple ne peuvent et ne veulent que se tenir droits, debout, face à la muraille des eaux. Ils ne visent ni à atteindre les sommets, ni à sortir des tubes sans dévisser. Juste à tenir le choc. Encaisser la vague. Et lui dire : "Tu n'es *rien*. Tu devrais cesser tes futiles tentatives. Car c'est toi qui vas te briser sur moi, et non l'inverse. Tu passeras, et je serai toujours là. *Moi*, je serai toujours là. Et je serai *debout*."

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Commentaires récents

Diamant

J'attendais le retour de Léa Silhol dans les librairies depuis plusieurs années, je me suis donc jetée sur ce roman dès sa sortie en 2015!

Possession Point a répondu en tous points à mes espérances, côtoyer les fays à nouveau, approcher Jay à nouveau.. "sur les mains et les genoux, et des milliers de kilomètres".. les sentiments à l'état brut, la violence, l'absolu, le combat (et l'amour, et l'amour au-dessus, à s'écorcher le coeur).

Rejoindre Frontier, c'est mourir un peu, c'est se déciller, c'est entrer en résistance.

La puissance des mots de Léa a peu d'égal et suspend le temps.

A lire (à vivre) absolument.

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Diamant

Je savais qu'il y aurait des larmes.

Je le savais avant même d'ouvrir le livre. Parce que c'est miracle que les pages de Musiques de la Frontière, précédent opus dans le même univers, n'en soient pas toutes gondolées sur mes étagères. Parce que les œuvres de Léa Silhol me touchent toujours ainsi, comme une gosse, ou une moins gosse frappée par la grâce. Parce que c'est ça, ouvrir ces livres (en particulier ceux liés au plus bouleversant univers de fantasy urbaine qu'il m'ait été donné d'explorer, et plus : d'adopter pour patrie idéale) : s'ouvrir à Frontier, c'est ouvrir son cœur (ou n'en pas avoir). Se casser en deux et recoller les morceaux de son puzzle... en mieux.

Je savais, alors, qu'il y aurait des larmes. Les retrouvailles avec la belle tribu des fays le valent bien. Et tout autant l'horreur crucifiante du monde des hommes, qui vaut bien, lui, en prime, ces dents serrées et cette soudaine envie de cogner, cette révolte contre le racisme, la lâcheté des actes commis contre les enfants ou les animaux, la haine de l'Autre cristallisée en rejet des êtres de Féerie soudain réapparus au sein des cités et des familles. Mais je ne pensais pas que ces émotions seraient traversées, souvent en simultané, de tant de rires, francs et fous. Pour l'humour résilient des fays, pour les métaphores 'à la Fallen' (pendant de ces "mathématiques à la Fallen" par lesquelles le guerrier fay calcule l'addition à faire payer aux monstres en rétribution de leurs actes), pour les tirs d'élite d'Anis dans les joutes verbales, et les yesss féroces qu'inspire son partenaire de danse, Jay. Pour la fraternité, et les sourires qu'elle tire en tous temps.

Mon avis est que ce récit de cheminement à vif, vers soi et vers l'Autre, par la pesée de ses principes et la décantation des identités, à travers la guerre, l'insécurité, les illusions à la Disney... ce récit est une merveilleuse réponse aux absurdités et atrocités de notre monde, et un feu superbe par où passer nos humaines faiblesses. Du grand Art — avec majuscule, style, et cœur.

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Diamant

Possession Point est un livre périlleux.

Il annonce un voyage mais, dès la première page, soumet le lecteur à une incroyable immersion. Une noyade dans les flux et reflux de la psyché de sa narratrice, Anis, et dans les méandres d'un univers aussi nuancé et complexe (et pour cause !) que celui dans lequel nous vivons.

Le courant de la pensée d'Anis, de l'expression de son coup de foudre fatal pour un être extraordinaire (Jay peut, il me semble, aisément être qualifié d'homme idéal, en termes de charme sulfureux, noblesse de caractère, et tempérament), de l'obsession éperdue qui l'attache à ses pas, est véritablement 'intoxiquant' - pour reprendre un terme cher à l'autrice !. On se retrouve dans sa tête, dans on coeur et... partout ailleurs (...hem) avec une intensité rarement connue en littérature. Ce flux verbal, à la fois enfiévré, glacé et volcanique avale le lecteur avec une efficacité imparable. Cet effet est conforté par le mode de narration très cinématique (flashbacks, mise en lumière ou exergue, exempli gratia...) qui ressemble tout à fait à ce que nous expérimentons lorsque nous cherchons à démêler les raisons d'un problème via grande introspection. Ce choix narratif nous dévoile aussi par pans et touches le monde alternatif (féerique urbain) dans lequel l'héroïne elle-même effectue une plongée sans retour.

Léa Silhol est une autrice (et au-delà une femme) très engagée, et l'univers de Frontier a toujours été une restitution au vitriol des errements de notre société. Mais elle a le talent presque diabolique de nous dispenser sa leçon de façon "interne", sans jamais devenir lourde, docte, ou didactique. Dans cet univers violent, cruel, à beaucoup de niveaux terribles, elle orchestre avec la maestria qu'on lui connaît des zones de lumière éclatantes, de véritables rédemptions et états de grâce que je n'ai jamais trouvés chez un autre auteur. Si les fays sont des créatures magiques, elle dépasse le cliché de "la lumière vient de la féerie" (ce qui serait un peu 'raciste', non ?). C'est dans l'engagement, la fraternité, l'amour fou et les choix humains que cette lumière fuse et s'accomplit.

Si tant de lecteurs ont en quelque sorte trouvé une patrie en Frontier, c'est sans doute à cause de cela. La ville-fée justifie et exalte cette partie de nos êtres qui ne se contente pas de la tristesse froide du monde et de la "loi de la jungle". Frontier est le porte-voix de ce cri présent chez nombre d'entre-nous : "cela ne devrait PAS être ainsi". Frontier nous vérifie, et nous justifie. Elle fait partie de ces merveilleuses utopies qui deviennent pour le lecteur un refuge et un cocon. On en vient à tant connaître et aimer les personnages de cette fabuleuse communauté qu'ils nous sont plus familiers, compréhensibles et indispensables que notre propre entourage. C'est là, très certainement, une des meilleures choses que l'on peut trouver en Littérature, et l'objet de bien des recherches ! ;)

Silhol est une grande styliste. L'une des plus grande que compte ce pays, d'après les critiques et essayistes. Je pense qu'elle est simplement LA plus grande que ce pays ait vu depuis longtemps, tant elle passe d'une plume à l'autre plus aisément qu'on ne change de vêtements. Souvent comparée à Shakespeare pour la dramaturgie théâtrale, à Tolkien pour la complexité et l'érudition de ses univers, et aux grands poètes classiques, elle passe sans ciller une seconde au polar, à la littérature coup-de-poing contemporaine, et au slam (voir le texte "Shinéar", somptueuse prouesse stylistique !). Possession Point pourra alors troubler, peut-être, ceux qui sont restés endormis dans les fleurs vénéneuses de "La Sève et le Givre", sans se plonger dans "Musiques de la Frontière" ou l'incroyable livre expérimental "Fovéa".

La langue de la rue règne en maître dans "Possession Point", le gouaille, la jacte, les jeux de mots et codes récurrents entres amis. Pourtant, assez souvent pour faire dérailler le coeur, et toujours par surprise, le texte s'envole, la voix sonne comme un violoncelle ou un tambour. Et il est impossible, pour les lecteurs déjà tombés dans les filets de la Tisseuse, de confondre cette voix unique, fabuleuse, avec aucune autre. La beauté de certains passages serre la gorge jusqu'à l'explosion. La phrase s'envole et soudain... *on entend la musique*. Comme si une bande son était encapsulée, invisible, sous le tracé des mots.

Ceux qui ont lu la nouvelle Vado Mori savent évidemment tout du long quel est le "crime" qu'Anis cherche à expier sur cette route. Mais je suppose que pour le lecteur qui ne connaît pas déjà les bases de cette histoire, le suspense doit être haletant, et rendre le livre difficile à lâcher. Pour ceux qui connaissent déjà tenants et aboutissants, la tension est déjà extrême. On peine à refermer le volume comme on rechignerait à quitter la compagnie d'excellents amis.

On rit beaucoup dans "Possession Point", on se révolte, on perd le souffle (ce livre, soyez-en avertis, est très... hot !), et on tombe en larmes, parfois aussi. Comme dans la vie. C'est un livre qui n'est jamais là où on l'attend, qui nous prend toujours par surprise, nous caresse et nous moleste tour à tour, et ne laisse pas indemne.

Mais surtout... c'est une histoire prodigieuse, qui nous montre de façon éclatante (comme toujours avec cet auteur ?) que la littérature de genre peut être de la *grande* littérature, sans pour autant devenir pompeuse, longue et lourde, et ennuyeuse à mourir.

Un très grand livre, donc, joyeux et féroce, unique en son genre, et absolument (de mon point de vue) indispensable pour révoquer le gris du ciel.

Je l'ai attendu dix ans. Je n'ai pas attendu pour rien. :)

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Date de sortie

Le Dit de Frontier, Tome 2 : Possession Point

  • France : 2015-10-19 (Français)

Activité récente

Editeurs

Les chiffres

lecteurs 10
Commentaires 3
extraits 1
Evaluations 4
Note globale 10 / 10

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