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Zorashad avait pris pour caprice, lorsqu’il s'asseyait pour festoyer de nuit avec ses seigneurs, de faire amener et installer face à lui un grand fauteuil sculpté dans de l’os. Il appelait celui-ci le Fauteuil d’Incertitude. N’importe qui pouvait s’y asseoir, riche, prince ou mendiant, homme libre ou esclave, même le meurtrier et le voleur pouvaient s’asseoir à la table du roi, manger les mets les plus choisis dans des assiettes d’or et boire les meilleurs vins dans des coupes de cristal, et nul ne pouvait les en empêcher ni les traîner devant la justice. Tel était le décret de Zorashad. Mais à la fin du banquet, Zorashad pouvait leur faire ce que bon lui semblait — bien ou mal, selon son humeur ; car telle était, selon Zorashad, l’incertitude dont les dieux affublaient l’homme durant sa vie, il ignorait si le plaisir ou la souffrance, l’humiliation, le triomphe ou l’annihilation seraient son lot.

Certains de ceux qui s’asseyaient dans le fauteuil en os pouvaient être favorisés par le sort ; le roi-dieu leur donnait des pierres et des métaux précieux qu’ils pouvaient emporter.

Ils sortaient en le bénissant, heureux d’avoir tenté leur chance. Zorashad aurait pu les faire coudre dans une peau d'âne et pousser dans les rues sous le fouet jusqu’à l’aube. Il en condamnait d’autres à la hache. La position sociale ou les mérites de l’hôte ne faisaient aucune différence. Parfois les gens bien nés ou vertueux mouraient de manière horrible alors que les meurtriers repartaient en courant et en riant avec un bonnet rempli d'émeraudes. C’était un fauteuil où il fallait jouer, et la plupart des joueurs étaient des hommes désespérés, considérant que tout valait mieux que la vie que les circonstances les forçaient à subir. Pourtant, à l’occasion, un sage venait en s'imaginant pouvoir mettre en défaut l’astuce du roi et devenir célèbre ainsi dans tout le pays. Nombreuses furent les têtes qu’ils laissèrent derrière eux, piquées sur la grande porte. En général, on peut supposer que le fauteuil en os demeurait vide.

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"Pourquoi pleures-tu?" voulut savoir Ajrarn, fasciné, alors qu'il s'appuyait à la porte, avec sa beauté merveilleuse, avec ses cheveux qui brillaient comme un feu bleu de nuit, et vêtu de toute la splendeur de la nuit.

-Je pleure parce que ma vie a été bien cruelle, et parce que maintenant je dois mourir, dit la femme.

-Si ta vie a été aussi cruelle, tu devrais être heureuse de la quitter; sèche donc tes larmes qui, de toute façon, ne t'aideront en rien.

Les yeux de la femme se séchèrent effectivement, et éclatèrent d'une colère presque aussi vive que les yeux noir de charbon de l'étranger.

-Abomination ! Que les dieux te maudissent de venir te moquer de moi en mes derniers moments! Toute ma vie ne fut que lutte, tourment et douleur, mais je périrais sans un mot s'il n'y avait ce petit garçon que j'ai mis au monde que depuis quelques heures. Qu'adviendra-t-il de mon enfant lorsque je serais morte?

- Celui-ci mourra aussi, sans nul doute, estima le Prince, et tu devrais plutôt te réjouir de voir qu'il lui sera épargné les supplices dont tu me parles.

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L'enfant peut craindre de naître et la mère de lui donner naissance, pourtant aucun des deux ne peut choisir lorsque l'heure est venue. Ils n'ont nul choix

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Où se trouvait le coeur de la Haine, de la forme qu'elle avait revêtue, n'a pas été retenu, et ne pourrait être écrit, de même qu'on ne peut mâcher de l'eau.

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On raconte que les tigres suivaient les petites filles comme des chiens sans leur faire de mal, que les licornes luttaient pour rire avec leurs cornes dorées en plein jour, qu'une orange sur quarante contenait un souhait, et que les chats apprirent à chanter, et ce de façon tout à fait charmante.

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Certains de ceux qui s’asseyaient dans le fauteuil en os pouvaient être favorisés par le sort ; le roi-dieu leur donnait des pierres et des métaux précieux qu’ils pouvaient emporter.

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Parfois, en dormant, les aveugles peuvent voir, s’ils ont vu en quantité suffisante avant leur cécité, et qui pourrait douter que toutes les âmes peuvent voir lorsqu’elles sont pour toujours libérées du corps ? Mais le corps de Kazir était toujours vivant et avait vu peu de choses avant que la vue ne lui soit ravie. C’est pourquoi son âme même, en se déplaçant sur ce rivage froid et sinistre, était aussi aveugle que sa forme terrestre. En fait, l’âme se rappelait exactement la chair de Kazir, possédait ses yeux clairs, portait même ses vêtements et tenait dans sa main le fantôme de sa canne d’aveugle.

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C’est la troisième fois que tu me mets en colère, dit Ajrarn d’une voix d’hiver. Pèse bien si tu désires me quitter, car je ne réprimerai plus ma colère. — Je n’ai nul choix, dit Sivesh, ô Seigneur de tous les seigneurs. — Va donc, dit Ajrarn d’une voix de mort. Et souviens-toi ensuite de ce que tu as rejeté, et pour quelle raison, et qui t’aura prévenu. Sivesh s’en fut donc avec des pas de plomb jusqu’au faubourg de Druhim Vanashta, et tout le long du chemin les démons s’écartaient de lui. Les grandes portes s’ouvrirent. Un tourbillon le souleva et le projeta par la gueule du volcan sur la terre pour laquelle il brûlait. C’est ainsi que Sivesh revint sur le monde des hommes et marcha au soleil dans le chagrin

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En entendant ceci, le cœur de Sivesh parut bondir, et il se rappela aussitôt l’aube où il avait vu le soleil. C’était comme si une ombre était tombée tout autour de lui, à part dans sa poitrine et son cerveau, qui étaient enflammés. Il regarda la belle Ferajin, et elle était comme une silhouette de brume. Le palais qui les entourait était terne comme le plomb jaune. Il sortit en courant dans la cité ; sa splendeur s’était refroidie, c’était un tombeau. En parcourant, hébété, les rues du tombeau, il rencontra Ajrarn

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Mais le Prince des Démons ne pouvait tout prévoir, et ce fut Ferajin elle-même qui provoqua la rupture de l’enchantement. Elle venait du monde, quoiqu’elle fût façonnée par un démon, et son cœur était toujours le noyau de la graine qui obéit aux lois naturelles et aspire à l’air et à la lumière

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