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Extrait ajouté par ilovelire 2016-01-31T19:20:06+01:00

Mme Wu secoua la tête et ne répondit mot. Elle avait été silencieuse toute sa vie et continuait de l’être.

Mais Lan-may se mit à pleurer.

« Et maintenant, vous m’avez fait dire mon secret ! s’écria-t-elle avec colère. Et ma sœur n’a pas besoin d’autres frères. Elle en a beaucoup trop… comme moi. Je n’ai pas besoin de ses frères et elle n’a pas besoin des miens. Nous sommes juste deux sœurs, voilà tout ! »

Et Lan-may était si furieuse qu’elle sauta à bas de son tabouret, sortit de la maison en pleurant et courut jusqu’au fleuve. Elle creusa la terre près des fleurs bleues, là où le petit dragon vert gisait, tranquille. Lorsqu’elle le vit, elle se sentit de nouveau très heureuse. Après tout, elle n’avait pas révélé le secret tout entier. Elle n’avait pas dit que sa sœur s’appelait Alice, qu’elle avait des yeux bleus et des cheveux blonds. Non, non, elle ne le dirait jamais, car Sheng, Tsan et Yung se moqueraient de la pauvre Alice. Si elle avait l’air bizarre, elle n’y pouvait rien.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-01-31T19:19:42+01:00

« C’est un poisson-dragon », songea-t-elle. Et elle était tout émue. Elle avait entendu parler de ce genre de poisson, mais n’en avait jusqu’ici jamais vu. Ce poisson, disait-on, portait bonheur. Mais où était donc ce bonheur ? Elle leva les yeux vers le ciel ; il était aussi calme et bleu que jamais. Elle regarda le fleuve : l’eau jaune coulait, rapide, comme à l’ordinaire. Elle regarda l’herbe, qui se dressait, immobile et chaude, dans le soleil. Mais elle apercevait maintenant quelques fleurs bleues qu’elle n’avait pas remarquées auparavant. Et, lorsqu’elle regarda de nouveau le fleuve, elle vit quelques canards sauvages descendre sur l’eau et se mettre à voguer. Et, lorsqu’elle regarda de nouveau le ciel, elle vit un grand oiseau blanc pareil à un héron le traverser lentement, et, bien entendu, un héron est un autre signe de bonheur.

Elle était sûre, à présent, que quelque chose allait survenir. Elle se mit à regarder tout autour d’elle. Au même instant, elle vit une petite fille qui longeait le bord du fleuve et venait vers elle. De surprise, elle demeura sans mouvement, car ce n’était pas là une petite fille ordinaire. Lan-may remarqua d’abord sa robe. Lan-may portait un pantalon et une veste courte à fleurs roses ; elle avait aux pieds des chaussettes blanches et des souliers de satin noir que confectionnait sa mère. Les cheveux de Lan-may étaient tressés en deux nattes serrées retenues par un ruban rose et, sur le front, étaient coupés en frange. Mais cette petite fille était vêtue d’une robe à jupe froncée sur le devant, à courtes manches ballon, et faite de toile bleue. Elle avait les jambes nues, sauf de petites chaussettes blanches et des souliers découverts de cuir noir. Sa chevelure flottait autour de son visage, mais, chose étrange, ces cheveux étaient blonds.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-01-31T19:19:32+01:00

Elle était parvenue au bord du fleuve. Le grand filet plongeait profondément dans l’eau courante et jaune du Yang Tsé. Elle ne se sentait pas pressée et ne le tira pas tout de suite. Elle s’assit sur l’herbe d’un vert très vif, épaisse et douce, qui croissait le long de la rive. Elle regarda autour d’elle. Tout était exactement comme il avait toujours été. En cet endroit, le fleuve était très large et elle pouvait tout juste apercevoir la bande verte que formait la terre de l’autre côté de l’eau. Elle se demanda si ce côté-là était semblable à celui-ci et si les gens y étaient les mêmes. Elle avait entendu dire que ceux qui vivaient par-delà les vastes étendues d’eau étaient différents ; on les appelait les étrangers. Elle n’en avait jamais vu, mais elle en avait entendu parler par des personnes qui les avaient vus, et c’était comme si l’on écoutait des contes de fées. Les étrangers, de l’autre côté de l’eau, disait-on, avaient la peau rose et non jaune, des yeux bleus ou verts ou gris, et non noirs, et leurs cheveux, au lieu d’être noirs, étaient tantôt roux, tantôt fauves comme la crinière d’un lion, tantôt jaune foncé comme le pelage d’un chien. Lorsqu’ils parlaient, avait-elle entendu dire, leur langage était si étrange que personne ne pouvait le comprendre. Il était plein de « k-k-k » et de « ff-ff-ff » et de « ss-ss-ss ». C’était du moins ce qu’avait dit le vieux colporteur, qui avait une fois voyagé en bateau jusqu’à Changhaï pour acheter des étoffes étrangères.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-01-31T19:18:38+01:00

Il était une fois, mais il y a bien longtemps, une petite fille nommée Lan-may qui vivait en Chine. C’était la seule petite fille de cette famille chinoise, et elle avait trois frères. Âgée de huit ans, elle était la plus jeune. Ses frères s’appelaient Sheng, Tsan et Yung. Yung avait neuf ans, tandis que Tsan en avait dix et Sheng treize.

Ils habitaient tous ensemble une maison de brique au toit de tuiles, et cette maison se trouvait dans une jolie vallée verte, près du grand fleuve Yang Tsé. Leur père était fermier et certains de ses champs descendaient tout droit jusqu’au rivage, de sorte qu’il était aussi pêcheur. Il se nommait M. Wu. Il n’avait pas le temps de pêcher, parce qu’il lui fallait s’occuper de la ferme, de sorte qu’il avait tendu sur des bambous un grand filet à quatre coins et l’avait suspendu à une longue perche de bambou. Celui qui en avait le temps courait jusqu’au bord de l’eau et tirait sur une corde, qui remontait le filet. S’il y avait des poissons, ils frétillaient au fond du filet. On les prenait alors avec une épuisette à long manche. S’il n’y avait pas de poisson, celui qui avait tiré la corde la relâchait, et le filet plongeait de nouveau dans les eaux jaunes du fleuve.

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