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— À votre guise, acquiesça-t-elle en riant. Mais nous pourrions nous accorder encore dix secondes.

— Debout dans le noir, sans se toucher ? Je ne survivrai pas dix secondes de plus, assura-t-il.

— Qu’en savez-vous ?

— La sagesse et l’expérience sont des guides fiables.

— L’expérience, marmonna-t-elle, soudain attristée. L’expérience des femmes, je suppose.

Bien sûr. Comment pouvait-on être aussi stupide ?

— Je vais vous dire une chose en toute honnêteté et sincérité, sans espoir d’obtenir autre chose que d’être entendu : votre visage est gravé dans ma mémoire plus profondément que celui de toutes les femmes que j’ai rencontrées.

Lui aussi était stupide. Et parfait.

— La moitié de mon visage, corrigea-t-elle.

— Certes, admit-il. Et vos yeux.

Elle se mordilla la lèvre.

— Je n’arrive pas à croire que vous ne gardiez le souvenir que de mon visage et non de celui des autres femmes.

— Je vous le jure devant Dieu.

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— Je crois que j’aimerais m’attarder un peu sur cette scène imaginaire.

— Vraiment ?

— Mais j’ai besoin de davantage de détails. Par exemple, comment seriez-vous habillée pour ce spectacle ?

— Ce ne serait pas un spectacle. Plutôt une célébration de la liberté.

— Quelle liberté ?

— La liberté en général. Je porterais sans doute une tenue terriblement impudique, blanche, transparente. Ce genre de choses vous est familier.

— Je commence à comprendre pourquoi ce bal vous ennuyait. Qui êtes-vous donc ?

Elle était allée trop loin, elle le savait, pourtant elle savourait l’instant.

— Juste une fille, vous l’avez dit, rétorqua-t-elle d’un ton qui se voulait désinvolte. Une fille qui veut que vous lui donniez son premier baiser.

— Ce serait avec plaisir, dit-il.

Pourtant, il ne l’embrassa pas. Lorsqu’il posa la main sur son épaule, elle retint son souffle. Elle sentait sa chaleur à travers le tissu de sa robe. Puis il glissa le doigt dans le petit creux à la naissance de son cou. Cette fois, elle frissonna.

— Oh… fit-elle en se cambrant pour mieux s’offrir à ce contact aussi troublant qu’inconnu.

— Dites-moi d’arrêter, gronda-t-il d’une voix rocailleuse.

— Aucun autre homme n’a… je n’ai jamais été touchée.

Elle se dévoilait. Innocente et naïve, elle était si facile à séduire. Trop tard. Quelques mots et une caresse avaient suffi à la conquérir.

— J’ai peine à croire que cela m’arrive, murmura-t-elle.

— Dans ce cas, nous sommes deux.

L’inconnu était si proche… Ses lèvres frôlèrent les siennes. Quelle révélation ! L’aube d’un nouveau jour, une pluie d’étoiles, une explosion de sensations nouvelles.

— Mon Dieu… lâcha-t-elle en tâtonnant dans la pénombre.

Il avait les lèvres douces, les bras puissants comme elle les agrippait. Très vite, elle en voulut davantage, bien plus que leurs souffles mêlés. Il encadra son visage de ses mains et s’empara de sa bouche. Comment aurait-elle pu imaginer qu’un baiser puisse être à la fois doux et brutal, avoir une saveur, des textures ? Elle découvrit la caresse de son souffle sur sa joue.

Elle fit remonter ses mains sur ses bras musclés, jusqu’à ses épaules. Tout était nouveau, étrange et délicieux… la laine fine de sa veste sous ses paumes, la caresse de ses doigts à lui à la lisière de ses cheveux.

Elle pressa davantage ses lèvres contre les siennes, mais cela ne suffisait pas. Il lui manquait quelque chose… Ce serait mieux si…

Elle ouvrit la bouche.

Et les sensations affluèrent. Elle comprit pourquoi les invités s’étreignaient de la sorte : il n’y avait rien de plus divin. Jamais elle ne serait rassasiée.

Des gémissements jaillirent de sa gorge, mais il ne parut pas s’en soucier. Il l’attira contre lui, leurs bouches collées l’une à l’autre. Une onde de chaleur se propagea dans tout son corps. Elle était prête à le dévorer, à le posséder. En sentant la pointe de sa langue à la commissure de ses lèvres, elle gémit de plus belle.

— Dites-moi d’arrêter, ordonna-t-il. Repoussez-moi.

— Je ne peux pas.

Elle chercha ses lèvres, avide de baisers.

— À vous de vous écarter, car je suis incapable de vous chasser.

Il n’en fit rien. Soudain, il n’existait plus que lui dans l’univers, plus que sa bouche, sa chaleur, sa langue agile qui l’explorait inlassablement. Agrippée à ses épaules, elle s’abandonnait complètement.

Brusquement, il l’écarta de lui et elle se retrouva seule dans le noir, les lèvres humides, le souffle court, les mains tremblantes.

— Je dois m’en aller, dit-il fermement.

— Je sais ! Allez-vous… ?

— Quoi ? fit-il d’une voix curieusement enrouée.

— Allez-vous regretter ?

— De vous avoir embrassée ?

— De m’avoir quittée, répondit-elle, au désespoir.

— Oui. Dans ce cas, il vaudrait peut-être mieux que ce soit vous qui partiez.

— Si vous suggérez que je serai moins désolée que vous, vous vous méprenez, monsieur.

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— Si vous étiez mienne, je vous offrirais des peignes incrustés de diamants, chuchota-t-il.

— Vous avez les moyens d’acheter des diamants ?

— Eh bien… non.

— Et des peignes ?

— Non plus.

— Des fleurs sauvages, alors ?

— Des fleurs sauvages ?

— Ornez mes cheveux de fleurs sauvages et je danserai pour vous dans le pré, telle une fée. Cela vous plairait ?

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Sans la quitter des yeux, l’inconnu se leva de son siège avec une grâce féline, tel un prédateur aux aguets. Pas complètement humain. Il avait regardé les autres, indifférent aux badinages amoureux des hommes et des femmes chargées de les distraire. Tel un prince des elfes étudiant les simples mortels, il était là en observateur.

Se serait-il intéressé à elle si elle était l’une de ces filles ? s’était-elle demandé. Chercherait-il à capter son attention ? La toucherait-il comme les autres hommes touchaient ces femmes ? Et comme elle avait envie d’être caressée, enlacée, de s’entendre dire qu’elle était belle et unique.

Elle était licencieuse jusqu’à la moelle. Du moins suffisamment pour désirer être remarquée par un inconnu, pour savourer les petites palpitations au creux de son ventre tandis qu’il se dirigeait droit vers elle.

En temps normal, elle avait la langue bien pendue. Mais jamais, en temps normal, elle n’avait rencontré d’homme ayant des yeux pareils – verts, limpides, étincelants, semblables à un clair de lune sur les eaux d’une source au cœur d’une forêt. Peut-être n’était-il pas complètement humain, après tout. L’Angleterre voisine de l’Écosse ne manquait pas de créatures légendaires.

Lorsqu’il fut à un mètre d’elle, elle se sentit défaillir.

— Vous m’observiez, dit-il d’une voix grave.

— Vous m’observiez, rétorqua-t-elle, et sa propre voix était si sourde qu’elle en fut étonnée.

— L’un de nous deux a commencé, non ?

— C’était peut-être instantané et réciproque. Ou pure coïncidence, et chacun s’imagine que l’autre a engagé les hostilités.

— Voilà qui est mortifiant pour l’un comme pour l’autre, déclara-t-il en esquissant un sourire.

Il avait une belle bouche, elle devait l’admettre. C’était la première fois qu’elle admirait la bouche d’un homme, qu’elle en prenait vraiment conscience. Et celle-ci ne la laissait pas de marbre.

— Ou heureux, risqua-t-elle avec un grand sourire.

Peu lui importait de dévoiler ses dents qu’elle trouvait trop grandes. Un jeune homme séduisant lui souriait. Avec son chaume de barbe et son visage hâlé, il avait tout d’un pirate. Coiffés en arrière, ses cheveux d’or sombre frôlaient le col de sa chemise. Un sabre de l’armée à la poignée étincelante était glissé dans le fourreau de cuir foncé qui lui battait la cuisse.

Il avait les yeux rivés sur ses lèvres. Elle fixa les siennes. Les palpitations dans son ventre reprirent de plus belle.

Des baisers.

Sa bouche invitait aux baisers. Elle eut soudain envie qu’il l’embrasse sur les lèvres, dans le cou, telles ces femmes légères qui s’abandonnaient sans retenue. Qu’il l’embrasse où bon lui semblait.

Scandaleuse…

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