Extraits

Ceux qui savent ne peuvent en parler et ceux qui en parlent ne savent pas.

Il était une fois un silence qui rêvait de devenir une chanson, puis je t'ai trouvée et maintenant, tout n'est plus que musique.

Les vœux ne se réalisent pas tout seuls, poursuivit-elle. Ils ne sont qu'une cible qu'on peint autour de notre souhait. On doit toujours faire mouche soi-même.

En chacun de nous existe un monde que personne d'autre ne pourra jamais connaître, voir ou explorer... Personne à part toi.

En vérité, il semblait que, parfois, se mettre à agir tout de suite autrement suffisait.

Il était une fois une sœur qui avait fait un vœu qu'elle ignorait comment briser, et se retrouva brisée à sa place.

Il était une fois une fille qui accomplit l'impossible - juste un peu trop tard.

Il était une fois une femme qui finit par abandonner. La mer l'attendait, mais ce n'étais pas la bonne - aussi rouge et chaude que le sang. Malgré tout, tomber lui donna une impression de liberté, de lâcher prise. Pendant sa chute, elle prit sa première grande inspiration depuis des siècles.

Puis, tout fut terminé.

À moins que...

Mais ceux qui savent ne peuvent pas en parler et ceux qui en parlent ne savent pas.

Petite, Sarai ne l'avait pas compris, mais elle commençait à en prendre conscience. Fécondité, sexualité, force, aptitude à concevoir et à alimenter la vie : tels étaient les pouvoirs de la femme. Le tatouage les honorait en les reliant à toutes leurs ancêtres, à plusieurs siècles de distance. L'elilith dépassait le sujet de la fécondité, la Muse des cauchemars le sentait. Il symbolisait une certaine maturité mais ne se limitait pas à la question des enfants ou au fait de se marier. Cette marque, c'était la possibilité de s'affirmer - sortir de l'enfance et se défaire des anciens modèles pour prendre son indépendance et choisir par soi-même sa nouvelle forme.

« Amezrou (Ah-may-zroo)

Quand une chose précieuse, perdue depuis longtemps et que l’on désespère de revoir, est retrouvée et restaurée, contre toute attente.

Nouveau. Pas encore d’usage courant »

Dans ce cas, souffla Sarai, désireuse d'y croire, j'aimerais bien le trouver, où qu'il soit, pour éprouver toutes les douleurs et le plaisir qui sont le privilège des vivants.

Tout le monde adore voir les rêves des autres se briser songea Nova, l'esprit ailleurs. Voir le rêveur entravé et blessé s'effondrer au milieu des éclats de ses espoirs déçus et lui dire : "Voilà ce que tu récoltes pour avoir cru pouvoir obtenir davantage. Tu ne vaux pas mieux que nous. Tu n'as rien d'exceptionnel."