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- J'ai pas fait mes maths pour demain, fit Nina qui se décontractait aussi. Et toi ?

- Non plus. Quand je les aurais faites ? Elle nous a donné l'exercice ce matin, la mère Dupuc...

- La mère Tupuduc.... Renchérit Nina.

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Un grand criminel, c'est comme le prince charmant qu'on a attendu toute sa vie : forcément grandiose. C'est un mythe, c'est idéalement irréel. De même qu'un prince charmant ne peut être qu'un homme qui se nourrit, va au toilette et ronfle la nuit, un grand criminel ne pouvait pas être une caricature de citoyen moyen, sans histoire, sans vie, presque.

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– On arrive ! émit la voix rogue de Nina par-dessus le grondement de la rame qui entrait dans la station Gare-du-Nord.

Marion, qui s’était endormie pour de bon, sursauta.

Elles suivirent le flot des voyageurs qui se hâtaient vers la surface en traînant des bagages énormes et, chemin faisant, l’humeur de Nina s’arrangea quelque peu. Habituée aux fréquentes sautes d’humeur de sa fille que l’entrée en adolescence mettait souvent à vif, Marion se garda bien de lui en demander la raison. En débouchant dans la zone banlieue de la gare, Marion constata que son téléphone mobile avait enregistré deux messages pendant qu’elles étaient dans le métro et elle s’arrêta à l’abri d’un magasin de chaussures pour les écouter.

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La cour des départs était encombrée par les taxis et les chariots à bagages. Le chemin des gouttes de sang s’était perdu juste avant les portes automatiques et l’agent Roger Lenfant tournait en rond. A deux reprises déjà, Mathias l’avait appelé sur le Motorola. Mais pas question de répondre, ce môme avait besoin de lui, il le sentait. De la même façon qu’il avait senti le fossé se creuser entre lui et Kevin. Il n’avait pas su, pas osé, pas voulu comprendre. Englué dans le quotidien, il n’avait même pas essayé. Et Kevin avait disparu. Volatilisé. Le vide qu’il laissait était insupportable.

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Ballottée par les remous de la rame, Marion résistait à une envie farouche de s’assoupir, tandis que Nina, assise en face d’elle, triturait un plan de Paris avec une nervosité maussade. Les yeux mi-clos, Marion examina sa fille adoptive, ses traits fins et décidés, ses yeux clairs qui fixaient sans ciller, ses petits seins qui bosselaient le tee-shirt blanc minuscule, la jupe rouge qui découvrait ses jambes minces. Elle réprima un sourire attendri.

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En haut, la foule était plus dense. Après 17 heures, la plate-forme ferroviaire reprenait lentement de la vie. Il fallut un moment à l’agent Roger Lenfant pour découvrir de nouvelles petites taches rondes qui se perdaient dans la gare, chemin de croix d’un martyr inconnu. Courbé en deux, le nez à un mètre du sol, indifférent aux visages intrigués des voyageurs, il suivit les gouttes de sang.

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Il lui fallut quatre minutes pour arriver sur place. La caméra K28TF couvrait une zone située au deuxième sous-sol, dans la partie baptisée « mezzanine », secteur 8, extrémité sud. Le sas était vide, l’adolescent avait disparu. A la place où il avait été filmé, le carrelage du mur s’ornait d’une large traînée rouge sombre et, sur le sol, quelques taches foncées formaient une couronne dans laquelle des semelles indifférentes avaient déjà pataugé. L’endroit était désert et le surveillant ne vit, s’approchant avec nonchalance, qu’une préposée au ménage poussant son chariot. Toutes les portes des cabinets étaient ouvertes, il en inspecta l’intérieur méthodiquement avant de s’intéresser à la femme de ménage.

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Un coup d’œil lui suffit pour s’aviser de la pâleur excessive de son collègue et des sillons qui se creusaient autour de sa bouche close sur d’insondables douleurs. Mathias retint un de ces commentaires stupides qui lui venaient à l’esprit une ou deux fois par minute et, finalement, se leva en annonçant qu’il allait pisser. Roger Lenfant hocha la tête sans cesser son observation.

Sur l’écran, à présent, des fantômes de femmes frôlaient le garçon dont les lèvres remuaient cependant que, de ses yeux exorbités, il cherchait à attirer leur attention. Pourtant, aucune ne lui accordait plus qu’un regard furtif en passant. Certaines slalomaient pour l’éviter comme pour s’écarter d’un danger. Puis la tête du môme opéra un quart de tour vers la gauche, du côté des cabinets dont la caméra ne livrait qu’une enfilade imprécise de portes, ouvertes puis refermées sur des inconnues de passage. Le surveillant lut dans les yeux clairs une brutale panique, tandis que les mains du petit s’agitaient avec frénésie. Son bras droit s’éleva à hauteur de son visage, il écarta les doigts, les referma et son poing serré vint frapper sa poitrine. Il refit le geste une autre fois et une autre encore jusqu’à ce qu’une ombre s’inscrive brièvement dans le champ de la caméra. L’enfant disparut, avalé par la silhouette massive d’un homme filmé de dos et vêtu de sombre. Roger Lenfant se mit à râler tout en frappant la console avec la souris qui lui permettait de manœuvrer les caméras.

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Dimanche. Gare du Nord. Salle de vidéosurveillance

L’horloge accrochée au-dessus du mur d’images indiquait 16 h 38 quand il apparut sur l’écran numéro quatre de la rangée du milieu.

L’agent de sécurité Roger Lenfant eut un haut-le-corps et se redressa. L’articulation de son siège grinça et son cœur se mit à battre plus vite tandis que le prénom de son fils explosait sous son crâne. Il lui sembla même qu’il murmurait « Kevin ! » au moment où, sur l’écran, l’enfant glissait doucement contre l’émail blanc du mur avant de toucher le sol avec grâce. A la manière d’un danseur qui se disloque après avoir raté son entrechat.

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Son corps expulsa un long frisson, un sursaut de vie qu’il n’avait encore jamais éprouvé ni même imaginé. Son regard balaya l’espace, cherchant un improbable salut, résistant à la nausée qui tordait son estomac au contact de l’inconnu qui venait de se placer derrière son dos et effleurait ses reins. Le froid d’une lame qui trifouillait la ceinture de son jean et se faufilait sous le bouton déchira les derniers lambeaux de sa léthargie. Il se laissa glisser, échappa au couteau, battit l’air puant de ses mains. Au moment de s’étaler par terre, il aperçut l’objet qui luisait doucement dans la lumière blanche. Un rasoir ! Son cœur tressauta et ce fut comme si le coton qui emplissait son crâne s’enflammait. Son cerveau reprit sa place, retrouva sa fonction de machine à survivre.

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