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Extrait ajouté par anonyme 2014-03-15T17:24:51+01:00

Le soleil réapparut à travers une faille entre les nuages qui s'amenuisaient, projetant ses chauds rayons sur nos dos fumants. J'enlevai mon poncho et pendis mon chapeau dégoulinant au pommeau de la selle.

Je lui redonnai une forme plus digne tant qu'il était encore malléable.

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Extrait ajouté par Nath56 2010-12-05T21:13:04+01:00

"Lumineux, lumineux Nouveau-Mexique. Dans la lumière éclatante, chaque roche, chaque arbre, chaque nuage et chaque montagne existait avec une sorte et une force de clarté qui paraissait non pas naturelle mais surnaturelle. Pourtant tout suscitait en moi une sensation de territoire connu, de pays des rêves, d'une terre où je vivais toujours.»

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Extrait ajouté par anonyme 2022-09-18T17:36:44+02:00

Le soleil réapparut à travers une faille entre les nuages qui s'amenuisaient, projetant ses chauds rayons sur nos dos fumants. J'enlevai mon poncho et pendis mon chapeau dégoulinant au pommeau de la selle.

Je lui redonnai une forme plus digne tant qu'il était encore malléable.

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Extrait ajouté par Bermis 2022-09-07T00:22:49+02:00

La dernière chose que je vis, avant de m’envelopper dans une couverture de selle et de m’effondrer sur la paille, fut le pâle ruban de l’aube au-dessus de la barranca. Mes paupières se fermèrent, ma tête cessa de tourner, mes larmes séchèrent sur mes joues, et le monde, le grand le vaste monde avec ses montagnes et ses policiers et ses pumas et ses chevaux et ses femmes et ses hommes fondit et disparut comme un rêve.

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Extrait ajouté par Blandine1 2021-03-27T18:12:06+01:00

- Pourquoi est-ce qu'on l'appelle la Montagne des Voleurs ? demandai-je sans décoller les yeux de la transmutation de la roche grise et nue en or pur.

- Elle appartient au gouvernement, dit Grand-père.

- Oui, le gouvernement l’a volée aux éleveurs, dit Lee. Et les éleveurs l’ont volé aux indiens. Et les indiens l’ont volée aux… aux aigles ? aux lions ? Et avant ça… ?

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Extrait ajouté par Blandine1 2021-03-27T18:11:51+01:00

- Vous savez, je peux comprendre votre affection pour ce coin désertique. Je ne la partage pas, mais je peux la comprendre. Je peux même avoir de la sympathie pour elle. Cette région est… presque sublime. Cet espace, cette majesté. Ce majestueux espace qui domine tout. Et pourtant… ce n’est pas tout à fait humain, hein ? Je veux dire par là que ce n’est pas tout à fait conçu pour la vie humaine. C’est un pays fait pour les dieux, peut-être. Pas pour les hommes.

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Extrait ajouté par anonyme 2017-07-04T08:43:37+02:00

— Est-ce qu'un lion peut attaquer un homme ? demandai-je.

— Pourquoi ?

— Pour la viande.

Lee me sourit.

— Un lion n'attaque jamais un homme. Sauf si le lion est trop vieux ou trop malade pour attraper une proie décente. Ou s'il est piégé, ou en colère, ou blessé, ou las, ou curieux, ou très affamé, ou juste foncièrement méchant.

— Merci, dis-je. Ça répond à ma question.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-03T00:41:53+01:00

Je trouvai l’armoire réfrigérée et m’ouvris une bouteille de root beer, en avalai une longue rasade, puis cherchai les toilettes. La route avait été longue d’El Paso à Baker.

— Vous en savez autant que moi, entendis-je Grand-père répondre en me dirigeant vers la porte qui m’intéressait. Voilà une pièce de dix pour le soda.

— C’est douze, maintenant, monsieur Vogelin, sauf si vous rendez tout de suite la consigne.

— Non, on emmène la bouteille, Hayduke.

Lorsque je sortis, Grand-père m’attendait dehors, dans la chaleur, la bouteille de soda à la main. Les deux lettres dépassaient de sa poche de chemise ; il ne les avait pas ouvertes.

— Tiens, Billy. Allez, viens, on va se prendre une bière à côté.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-03T00:41:36+01:00

Au nord, quelque chose changea dans l’apparence du monde. Là où la route rejoignait l’horizon se dressait maintenant, comme surgi de nulle part, un réservoir d’eau frappé d’un grand B, un filet de fumée bleue, un bosquet de peupliers d’un vert éclatant et les silhouettes anguleuses de maisons et d’entrepôts. Nous dépassâmes un cimetière de voitures et une station service désaffectée (ÉCONOMISEZ 2 CENTS), quelques cabanons en toile goudronnée, un motel en dur tout neuf, un supermarché et un café, et, réduisant rapidement notre vitesse, nous pénétrâmes dans le village de Baker. Le ranch de Grand-père se trouvait à vingt miles à l’ouest, près du pied des montagnes. Nous étions presque arrivés.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-03T00:41:28+01:00

— Tu as vu ce lièvre, Billy ?

— Oui, Grand-père. C’est le dixième. Dix lièvres sur la route depuis qu’on a quitté El Paso.

— On est presque à la maison, alors. On compte en moyenne un lièvre mort tous les cinq miles. Cette année. Mais il y a dix ans, tu pouvais faire toute la route de Baker à El Paso sans en voir plus d’un.

Les épaules voûtées sous le toit du camion, le vieil homme plissait les yeux derrière ses lunettes, le regard fixé sur la route qui se déroulait devant nous comme une balafre sur la terre. Il avait soixante-dix ans ; il roulait à soixante-dix miles à l’heure. Sur cette étendue plate et déserte, cela semblait une vitesse de flâneur. Il était voûté parce que le toit du camion était trop bas. Presque neuf, ce pick-up avait un habitacle suffisamment large pour accueillir quatre adultes, mais pas assez haut pour en loger un seul. Une partie du problème tenait au chapeau de Grand-père, qui faisait un pied(1) de haut, mais qu’il ne pouvait ôter car ça aurait été impudique. Alors il s’étirait en diagonale autant qu’il pouvait, le coude et l’épaule gauches dépassant par la fenêtre, le bras droit étendu sur le dossier de la banquette, contrôlant le volant du bout de son index droit.

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