Commentaire de Davunk

4éme roman de Stephen King, le fléau est un pavé de 1500 pages réparti en 2 tomes. La diarrhée verbale (c'est lui même qui le dit !) de l'auteur tournant ici à plein régime pour une oeuvre remarquable !

Le fléau, c'est l'histoire d'une épidémie. A la suite d'une petite erreur, une super-grippe est libéré sur le monde et annihile en quelques semaines la quasi-totalité de la population mondiale. Les survivants immunisés, eux, font d'étranges rêves mettant en scéne Abigaël, une femme noire âgée de 108 ans et Randall Flagg, surnommé l'Homme noir. Certains sont attirés par l'un, les autre par la femme. Et alors qu'il faut déjà survivre, une guerre débute entre le bien et le mal…

Et 1500 pages, ce n'est pas de trop pour King qui multiplie les personnages, en leur octroyant tous un rôle important dans l'intrigue. Et si la première moitié du livre prend son temps pour détailler la progression mortelle et inexorable du virus, voyant une multitude de personnages mourir, la seconde s'attarde sur la reconstruction d'une civilisation, déjà en proie au conflit. Mais en sus d'un roman post-apo, le fléau est aussi une oeuvre fantastique de par ses rêves ou encore les étranges facultés de l'Homme noir. Mais aussi un roman humain, misant sur la compatibilité de ses personnages, dont les caractères varient du tout au tout. du sourd-muet à celui victime d'un handicap mental, du rêveur au réfléchi, ils ont tous leur rôle à jouer. Et hormis son principal méchant, King ne diabolise personne, laissant vivre ses héros comme ils le souhaitent jusqu'au bout, quitte à les sacrifier si nécessaire. Une grande réussite !