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Tu peux le nier, Fitz, mais je me suis uni à toi, dans tous les aspects importants de la chose, comme toi avec moi ; nous avons partagé nos pensées et nos repas, pansé mutuellement nos blessures, dormi l'un contre l'autre quand nous n'avions plus que notre chaleur corporelle pour nous réchauffer. Tes larmes ont coulé sur mon visage, et mon sang a rougi tes mains ; tu m'as porté alors que j'étais mort, et je t'ai porté alors que je ne te reconnaissais même plus ; tu as respiré pour moi, tu m'as donné asile dans ton propre corps.

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Je m'aperçus que je parlais tout bas comme si je racontais une vieille fable à un petit enfant – et que je lui donnasse une fin heureuse, alors que, chacun le sait, les histoires ne s'achèvent jamais, et qu'une fin heureuse n'est en réalité qu'un instant où l'on peut reprendre son souffle avant le prochain désastre.

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Quand il cessa de me frapper et me saisit les poignets, j’avançai la tête et lui mordis la main le plus durement possible. Il hurla puis sa voix monta dans les aigus sous l’effet de la douleur et de l’indignation. Un assassin s’enorgueillit, non de se battre à la loyale, mais de gagner. Tout en recrachant une phalange, je songeai qu’Œil-de-Nuit eût été fier de moi.

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_conversation entre le fou et fitz_

(fou) Il s'interrompit et demanda soudain : "Tu bois de l'eau de vie sans moi ?

-Oui mais elle n'est pas très bonne

-Jamais je n'ai jamais entendu un si mauvais prétexte pour ne pas partager avec un ami.

-En effet. Tu en veux ?

-S'il te plaît"

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Umbre secoua la tête. "Il n'existe pas de chemin qui mène au lendemain, Fitz ; le chemin, c'est le présent ; il n'y a que ça et il n'y aura jamais que ça. Tu peux agir peut-être sur tes dix prochaines respirations, mais ensuite le hasard te saisit dans sa gueule : un arbre te tombe dessus, une araignée te mord la cheville, et toutes tes belles stratégies pour gagner une bataille s'écroulent. Nous n'avons que le présent, Fitz, et c'est dans le présent que nous agissons pour rester en vie."

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Je m'aperçus que je parlais tout bas comme si je racontais une vieille fable à un petit enfant - et que je lui donnasse une fin heureuse, alors que chacun le sait, les histoires ne s'achèvent jamais, et qu'une fin heureuse n'est en réalité qu'un instant où l'on peut prendre son souffle avant le prochain désastre.

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Parodie de la fête de l'Hiver, la réunion était un bal de chagrin e d'horreur, un banquet de tisane amère et de larmes

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Aussi, n'appelons plus l'enfant pâle "shaysa", celui-qui-est-l'unique, ainsi que nous le désignions dans notre langue très ancienne, mais "shaysim", celui-qui-peut-être-l'Unique

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Nous allons courir un risque, nous le savons, et nous l’affronterons, mais ensemble et pas de manière stupide. On s’est déjà occupé du Fou ; tu ne peux rien faire de plus, et nos filles ont besoin de nous. Agissons en assassins compétents, non en pères affolés.

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Comme ses doigts papillonnaient au-dessus des couverts, je murmurai : « Quand tu auras mangé, j’aimerais changer tes pansements.

— Tu n’aimeras pas vraiment ça, et moi non plus, mais je ne peux plus me permettre le luxe de refuser ce genre de proposition.

— C’est exact, répondis-je après que ses propos furent tombés au fond d’un puits de silence. Ta vie est toujours dans la balance, Fou. »

Il sourit. Ce n’était pas beau à voir, car cela étirait les cicatrices qui couturaient ses traits. « Si ce n’était que ma vie, mon vieil ami, il y a longtemps que je me serais couché dans un fossé pour la laisser partir. »

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