Extraits

J'avais eu l'intention de le renvoyer à Flétribois après une bonne réprimande, mais, quand un adolescent s'exprime comme un adulte, on ne lui répond pas comme à un enfant.

La meilleur façon que je connaisse d'empêcher mes pensées de tourner en rond, c'est de prendre une hache et d'essayer de tuer quelqu'un. Il n'y avait pas de victimes potentielles dans les environs, mais j'ai toujours eu une vive imagination, et je descendis dans la cour d'entraînement en quête de Gantelée.

[...] le Fou a secoué la tête et répondu que vivre était dangereux et que la seule façon d'être en sécurité, c'était d'être mort [...]

Va, Fitz ; mais dis-moi adieu avant de partir, et viens me voir en premier à ton retour.

- C'est promis." Et, mû par je ne sais quel élan, je me penchai et déposai un baiser sur son front.

Il saisit ma nuque de sa main osseuse et me retint un moment près de lui. "Ah, mon garçon ! Tu es l'erreur la plus réussie qu'ait commise Chevalerie. Va, maintenant."

« Général, cette “femme” est dame Ambre, que ma reine connaissait avant même notre guerre avec Chalcède ; elle était artisan à Terrilville à l’époque et possédait une boutique rue du désert des Pluies ; elle fabriquait des perles et des amulettes en bois. Plus tard, elle a servi à bord de Parangon et joué un rôle majeur dans la récupération du trésor d’Igrot ; les prêts généreux qu’elle a consentis sur sa part ont contribué à la reconstruction de Terrilville et à un nouveau départ pour les Tatoués à Trehaug. Vous la traiterez donc avec respect. »

Le regard noir de Kanaï était planté dans celui, autoritaire, de Reyn. Je perçus une lutte de pouvoir entre eux dans laquelle nous n’étions peut-être que des pions ; le général n’eût pas été le premier militaire à se croire plus apte à gouverner que son roi. Au bout d’un moment, il répondit : « Naturellement. » Son ton démentait ses paroles. À mi-voix, il ajouta : « On verra bien que j’ai raison », et il nous précéda dans la salle.

Enfin Fitz se reprend en main et arrête de s'apitoyer sur lui même.

Beaucoup d'espoir dans ce tome, mais tout n'ira pas pour le mieux.

Quand à la fin, c'est une agréable surprise qui nous ramène quelques années plus tot pour ceux qui ont lu 'les cités des anciens'.

Je n’avais pas envie de remonter chez moi me changer ; ce serait trop long, et j’avais dans la tête trop de pensées prêtes à exploser. « Ça ira, dis-je.

— Non, ça n’ira pas. Il doit y avoir des pourpoints en cuir dans la réserve ; allez-y tout de suite, ça évitera à Lis d’attendre. » Comme je m’apprêtais à obéir, elle ajouta : « Une petite réflexion : votre esprit se rappellera comment exécuter telle ou telle passe, et vous penserez en être capable ; vous essaierez, et vous échouerez. Tâchez de ne pas vous faire mal. Les réflexes reviendront ; lentement, et pas tous, mais suffisamment. »

Je ne la crus pas ; mais, bien avant la fin de ses exercices avec ses recrues, je révisai ma position. Lis me mit une raclée ;

Il me regarda un long moment en silence, puis il secoua la tête. « Prince FitzChevalerie, c'est votre souverain qui vous parle. Je vous ai convoqué aujourd'hui pour vous rappeler une fois encore que je suis votre roi, et vous rappeler aussi que vous êtes le prince FitzChevalerie, personnage public. Je regrette qu'il nous faille aborder ce sujet alors que nous sommes en deuil, mais je ne peux pas vous laisser continuer sur cette voie ! »

"Les enfants croient ce qu'on leur raconte. Ces gens sont sur une "voie", Fitz, et ils ne savent qu'obéir à leur maîtresse. S'ils ne lui servent pas, ils sont inutiles, et les inutiles sont jetés au rebut. Tués quand ils sont petits, avec douceur s'ils ont de la chance. Tous ont vu certains d'entre eux boire une concoction somnifère et empoisonnée. Les indociles ou ceux qui ne manifestent aucun talent deviennent esclaves ; on garde ceux qui ont un léger don, à condition qu'ils soient obéissants. Certains finissent par devenir convaincus de tout ce qu'on leur dit, et ils suivent les ordres sans état d'âme ; ils sont prêts à donner leur vie si la femme le leur demande, ou à tuer tous ceux qui s'opposent à eux. Ce sont des fanatiques, Fitz ; si tu leur montre la moindre pitié, ils trouveront le moyen de te tuer."

On a toujours le choix, même si toutes les options paraissent mauvaises.