Commentaires

La plume de David Bry, un titre aussi poétique et un thème qui me parle autant (le rapport à la différence), que me fallait-il de plus pour commencer cette lecture ? 😍

Ce livre me faisait de l'œil depuis un moment, et c'est avec plaisir que j'ai découvert ses personnages. Ils sont tous uniques et attachants, avec une personnalité haute en couleurs qui marque. Même aujourd'hui, presque 3 mois après ma lecture réelle, en lisant leur nom je me souviens encore de leur personnalité 🔥

Ambroise le meilleure ami, Joséphine la débrouillarde... on aime vivre cette aventure, pleine de suspense et de rebondissements, avec eux.

J'ai été un peu moins touchée par l'aspect "réflexion sur l'adolescence" que par le propos sur la différence, sans doute à cause de mon âge, qui fait que je n'étais peut-être pas complètement le public cible 🤔

Mais en tout cas, c'était une très chouette lecture et je compte bien continuer à explorer la bibliographie de son auteur ! 🔥

Très bonne histoire au cours de laquelle nous suivons Romain dans une proposition d'un Paris historique aux ordres d'un cercle religieux répressif. Au fil des pages nous voyons se dessiner deux recherches : celle de l'affirmation d'une identité individuelle et celle de l'établissement d'une société espérée. L'ensemble, outre de nous emmener rapidement dans l'action, est très bien écrit et donne une juste place aux personnages adolescents. Je recommande aussi bien aux adultes qu'aux ados.

Un livre que j'ai vraiment bien aimé. L'intrigue est prenante, on ne s'ennuie pas, on s'attache aux personnages et les valeurs d'amitié et de courage m'ont bien plu.

Honnêtement, j’ai eu un peu de difficulté à terminer ce livre. Pourtant, au début, j’ai tout de suite accroché; le style de l’auteur me plaisait beaucoup et l’action arrivait rapidement. C’est plus vers le tiers du livre que j’ai décroché je pense. Je crois que c’est parce que je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages.

En tout cas, le dénouement était malgré tout assez satisfaisant même si j’ai trouvé que certaines péripéties étaient légèrement redondantes.

J’ai bien aimé ce roman classé « jeunesse », empli de gouaille et de fraicheur, ou l’amitié, l’acceptation de soi et de la différence des autres en sont les thèmes principaux. Dans un Paris du XIXème siècle imaginaire, ou les gens dit « différents », les fous, les difformes, les obèses, les homosexuels sont parqués sur une île dans un endroit appelé « la Cour des Miracles », Romain, 15 ans, fils du préfet de Police et bridé par sa mère et la bienséance, se langui de liberté et est attiré par ce lieu. Dans un monde régit par des lois ou la tolérance n’existe pas, Romain, son ami Ambroise et quelques « va nu pied » vont essayer de déjouer un complot ourdi par les hautes instances. J’ai passé un bon moment de lecture en compagnie de tous ces personnages atypiques et leurs dialogues en argot. Très envie de découvrir d’autres titres de David Bry.

J'ai décidé d'entamer ma découverte de cet auteur en me lançant dans un de ses romans adolescents, et je ne le regrette pas.

Me plonger dans cette uchronie a été un vrai plaisir, que ce soit pour ma curiosité quant à cette plume, mais aussi pour cette aventure et ces personnages que j'ai aimé accompagner dans leurs doutes et leur courage.

Nous voilà donc plongé au cœur d'un Paris de fin du 19ème siècle. Tout semble assez semblable avec ce qu'on a pu en lire à cela prêt qu'une Police de la Norme a été créée et met au ban de la société toutes les personnes, quel que soit leur âge, qui ne rentrent pas dans la normalité édictée par la loi. Ainsi, si votre physique comporte une différence visible, si votre couleur n'est pas celle admise, si vous bégayez, vous serez remisé sur l'île ou se tient la Cour des Miracles.

Romain fait parti de la "bonne société". Mais il a un secret… Un secret qui pourrait très bien l'envoyer directement rejoindre les "anormaux"... Mais la question est de savoir si finalement il ne se sentirait pas plus à sa place avec eux. Lorsqu'il découvre un complot, il doit prendre une décision qui changera probablement le cours de sa vie de façon irrévocable.

Ce roman est à la fois une ode à la différence, un parcours initiatique, une plongée historique et une piqure de rappel sur les dérives du pouvoir et cette volonté que peuvent avoir certains de parquer ceux qui selon eux ne sont pas dans les clous. La police de la norme sonne pour certain comme "une plaisanterie" qu'on sort quand on nous rabroue sur nos choix… Mais la vérité c'est que, d'une certaine façon, ça a existé et c'est encore le cas aujourd'hui malheureusement.

Alors à travers une intrigue, simple, évidemment puisqu'il s'agit malgré tout d'un roman ado, l'auteur donne une belle leçon de vie et de tolérance, un joli message d'amour, d'amitié et d'acceptation.

J'ai aimé l'originalité de son récit et je le remercie d'avoir laissé un glossaire en fin de livre puisqu'il n'a pas fait les choses à moitié pour nous immerger dans son monde et l'argot utilisé par les gens de la Cour des Miracles était sacrément coloré.

Concernant les personnages, j'ai évidemment été touchée par Romain qui est très torturé et cherche sa place au sein de cette société abusive. Son meilleur ami m'a réchauffé le cœur plus d'une fois. J'ai aimé les faux semblants chez certains, les imperfections chez d'autres. J'aurais aimé faire la fête avec les "anormaux". Mais surtout j'ai aimé que rien ne soit lisse. Il n'y a pas de bons et pas de mauvais, quel que soit le côté duquel on regarde. Les êtres humains sont imparfaits et gris. Certains s'acceptent d'autres non et cela les fait réagir de façon totalement contradictoire. Et j'ai vraiment apprécié la subtilité avec laquelle l'auteur pose le doigt sur cette réalité.

Une belle lecture et une belle découverte. Il me tarde maintenant de découvrir les autres romans de David Bry.

De la fantasy de qualité, une histoire prenante menée par des personnages attachants. Tout est là pour passer un excellent moment !

Dans un Paris transformé par les lois de la Norme, Romain fils du préfet de Police se sent différent, il n’arrive pas à contenter les apparences maintenues par sa mère. Chaque nuit, il se rend sur l’île des parias, là où se retrouvent tous ceux dénoncés par les lois de la Norme, les boiteux, handicapés de toute sorte, marqués sur leur chair, trop gros, trop grands, trop petits, les amoureux choquant la bienséance, en bref ceux qui ne répondent pas au critère de « normalité ». Seulement l’île est en danger et Romain ne supporte pas l’idée de la disparition de ses habitants.

David Bry a écrit une ode à la liberté déguisée en livre d’aventures pour adolescent. On se plonge avec plaisir dans les péripéties de Romain et de ses amis. Romain est un adolescent doux, en recherche de lui-même, n’osant avouer son secret mais rêvant de liberté. Il va se révéler fort, fonceur, défenseur des opprimés, le prix à payer sera lourd et la récompense pourrait être salutaire.

Les personnages sont à la fois forts et naïfs, David Bry nous décrit une société basée sur les apparences et les préceptes religieux, oublieuse des qualités de chacun, prête à sacrifier l’innocence sur l’hôtel des bien-pensants. Lion, Akou, Joséphine, et surtout Zacharie, à la recherche de sa maman, sont toutes et tous attachants, même les traitres trouvent grâce aux yeux de l'auteur.

Celui-ci nous dessine un Paris du début du 19eme assez peu reluisant, on y retrouve une certaine île sur laquelle une cathédrale est en ruine (alors M Bry une prédiction ?) abrite ces personnages rendus invisibles, un peu comme si le vrai cœur de la ville avait voulu les protéger. Il a également pris des cours d’argot pour illustrer les dialogues et c’est sympa de découvrir ces expressions oubliées (pour certaines j’ai cru entendre mon père et son langage de titi parisien).

Il y a aussi cette impression de s’entendre chuchoter à l’oreille : « soyez qui vous voulez être et surtout soyez en fiers », message de tolérance, distillé doucement avec cette écriture presque tendre. On a parlé de la mélancolie de David Bry, dans cet ouvrage je lis de la gentillesse face à la violence de la réalité, je vois de l'espoir devant l'intolérance et ces oppositions me poussent à tourner encore et encore les pages pour savoir qui gagnera. Il joue également très bien avec nos peurs profondes comme celle du rejet, de l'exclusion…

Décidément je suis enchantée par l’écriture de David Bry et étonnée par le changement de registre entre ma précédente lecture (Le chant des géants) et celle-ci. Il y a quelque chose de magique dans ses livres et la magie ça ne s’explique pas cela se ressent, se savoure et s’apprécie, avec un joli coup de cœur pour moi.

Comme un David Bry. Je savais que je ne serais pas déçu et je ne l'ai pas été ! Ce roman touche a des thèmes de société très actuels, abordés de façon que j'ai trouvé intelligente et avec une cohérence que j'ai beaucoup apprécié.

On suit donc Romain, qui est un fils de bonne famille mais qui est, "hélas", pas tout à fait "normal" pour les mœurs d'un Paris de 1858 : il est gay. Romain qui se rend en secret sur l'île de la Cour des Miracles pour observer celui pour qui son cœur bat. Jusqu'à ce qu'il apprenne qu'un complot se trame pour faire disparaitre les anormaux de l'île. C'est son choix de sauver les anormaux, sa lutte contre une société viciée et manipulée, tout en ne sachant pas à quel monde il appartient, que nous suivons. Romain qui aime sa famille mais qui a peur de les décevoir. Romain qui aime les anormaux mais qui a peur de tout détruire en partant avec eux.

On suit ses folles nuits d'escapades, ses luttes contre les deux fronts, les mystères qui entourent les Lames Noires, le Chasseur, mais aussi le regard hypnotique de Lion.

C'est un roman d'amitié, de bravoure, de dénonciation, de chagrin bien que je m'attendais à plus de morts, de choix cornéliens, de peur, d'échec, et de maigres réussites. C'est un roman qui m'a tenu en haleine par son suspens, son pageturner efficace, son travail de recherche époustouflant. Je voulais savoir ce qui allait arriver à Romain, à ses amis, qui étaient les traitres, qui ne l'était pas. J'ai vu venir certaines choses, d'autres pas du tout ! J'ai adoré avoir la boule au ventre quand certaines situations étaient désespérées ! J'ai plus qu'aimer le fait que tout ne soit pas facile pour Romain, qu'au contraire, il a vécu nombre de désillusions, d'obstacle, de malheurs et de larmes. J'ai trouvé ça puissant, poignant, et vraiment intéressant à lire.

Je n'ai pas noté d'incohérence. Tout semble si bien ficelé. Jusqu'à la fin je me suis mordue les doigts pour Romain, Ambroise ou encore Lion. C'est une ode à l'acceptation et au courage qu'il faut avoir pour affirmer que non, il n'y a pas de case "normalité" ou de case "anormalité". La richesse de la société est basée sur la différence qui rend chaque individu unique. La peur de cette différence vient de l'ignorance.

J'ai adoré le message de ce roman. C'est un sujet qui me tient à cœur et le voir abordé par cet auteur me fait un plaisir immense !

Les personnages sont attachants. Romain a ses qualités et ses défauts comme à peu près tous les personnages, ce qui rend l'histoire très nuancée. J'ai adoré le personnage de Lion, bien que j'aurais apprécié avoir un quelconque rapprochement de lui et Romain un peu plus explicite. Ambroise est, je crois, mon personnage préféré. Fils du préfet, il n'en reste pas moins ouvert d'esprit et courageux pour un garçon élevé dans une tour en or. Le Cour des Miracles est hétérogène et vibrante d'humanité.

J'ai aimé la dualité qu'il y avait autour de la Seine : un côte riche où tout est lisse, beau, parfait !, et un autre où tout est sale, misérable, imparfait et pourtant bien plus vivant que l'autre rive.

Quant à la plume de David Bry, elle est fluide, riche et facile à lire. L'argot utilisé dans ce livre pour faire parler les gens de la Cour des Miracles m'a déstabilisé mais aussi charmé ! Ce travail a dû être long mais cela rend si bien, si réaliste la barrière que la société, de ce roman, a mis en place entre la bourgeoisie et les anormaux rejetés.

En outre, je conseille ce roman à ceux qui aiment David Bry, ceux qui cherchent une histoire mêlant complot et traitrise, ou encore à ceux qui veulent un message fort dans un roman fort avec un personnage attachant.

Le garçon et la ville qui ne souriait plus, de David Bry. Si je devais résumer le livre en un mot : gentillet.

À Paris, dans un 19ème siècle uchronique, les Lois de la Norme, inspirée par l’Eglise, interdisent les « anormalités », c’est-à-dire les différences physiques ou mentales, au motif qu’il faut être semblables pour faire société. Tous les anormaux sont rejetés sur une île sur la Seine, et y forment la Cour des Miracles. Romain, fils du chef de la police et d’une aristocrate, secrètement gay, étouffe dans le carcan de sa bonne famille et va en secret la nuit épier les anormaux qui font la fête sur leur île miséreuse. Je ne vous raconte pas la suite, d’une part car c’est le livre et que ce serait du spoil, d’autre part car vous l’avez probablement immédiatement imaginée et que vous avez probablement raison, au moins dans les grandes lignes. Clairement, on n’est pas sur un scénario surprenant ; il y a un message dans le livre, et ce message n’est pas caché x) Ce n’est pas forcément dérangeant, d’autant plus que le livre est assez court et se lit vite, on suit les péripéties de Romain et ses ami-e-s sans jamais vraiment s’inquiéter mais sans déplaisir. Le tout laisse quand même une impression très « jeunesse » – y compris dans le style. On est quand même bien lui de la poésie et de la mélancolie de Quand passe l’hiver – et j’ai été assez surpris de voir que ce dernier avait été écrit avant, j’aurais pensé l’inverse après ma lecture…

Bref, comme je le disais : gentillet :p