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Tu sais ce que je crois Flora ? Je crois que tu fais partie de ces femmes dévouées qui se consacrent corps et âme à soutenir une famille, dans le seul but de disposer d'une bonne dose de culpabilité et de reproches dont elles peuvent accabler les autres, jusqu'à ce qu'elles se retrouvent avec leur abnégation et leurs récriminations mais plus personne autour d'elles pour en entendre parler. " Page 188
Afficher en entierElle tenta en vain de concentrer son attention sur le livre qu’elle tenait entre les mains. Épuisée et chagrinée, elle le laissa glisser à terre. Mais elle n’éteignit pas la lumière. Elle demeura absorbée dans la contemplation du plafond, réfléchissant à la journée du lendemain. Les funérailles d’Ainhoa Elizasu. Dans les crimes de ce type, le meurtrier connaît généralement ses victimes, il habite près de chez elles et les voit chaque jour. De tels assassins font preuve d’une audace impressionnante, leur assurance et une pulsion morbide jouissive les conduisent très souvent à collaborer à l’enquête, à la recherche du disparu et à assister à des rassemblements et à l’enterrement, faisant parfois montre de grandes marques de douleur et de consternation. Pour l’instant, ils ne pouvaient avoir aucune certitude, même les proches n’étaient pas écartés de la liste des suspects. Mais, pour un premier contact, ce serait idéal, ça permettrait de prendre la mesure de la situation, d’observer les réactions, d’écouter les commentaires et les avis des gens. Et, bien sûr, de voir ses sœurs et sa tante… cela ne faisait pas si longtemps, depuis la Saint-Sylvestre, et Flora et Ros avaient fini par se disputer.
Afficher en entierDix-huit jours plus tard, Amaia reçut un appel du Dr Takchenko :
- Inspectrice, vous aviez raison : les GPS du service français d'observation ont repéré il y a quinze jours la présence d'une femelle d'environ sept ans qui, s'étant égarée, serait descendue dans la vallée. Nous vous inquiétez pas. Linete est de retour dans les Pyrénées.
Un mois plus tard.
Amaia n'eut pas ses règles. Ni le mois suivant, ni celui d'après...
Afficher en entierAinhoa Elizasu fut la deuxième victime de celui que la presse n'avait pas encore surnommé le basajaun. Cela vint un peu plus tard, au moment où le bruit courut qu'on avait retrouvé à proximité des cadavres des poils d'animaux, des lambeaux de peau et des empreintes qui n'étaient peut-être pas humaines, le tout accompagné d'une sorte de cérémonie funèbre de purification. Une force maligne, tellurique et ancestrale semblait avoir marqué les corps de ces jeunes filles - presque encore des enfants - aux vêtements déchirés, à la toison pubienne rasée et aux mains disposées dans une attitude virginale.
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