Extraits

« — Si tu me disais ce qui ne va pas, trésor ?

Je hochai la tête et me lovai à nouveau dans ses bras.

— Mon loup s’est trouvé un compagnon. Il est tombé amoureux de lui la première fois qu’il l’a vu, et maintenant, nous sommes amoureux tous les deux.

— Je n’aime pas le début de cette histoire, chaton. Si un homme t’a fait du mal, il va entendre parler de moi.

— C’est Javid, lui appris-je.

— Javid ? Vampire, grand, baraqué, capable d’arracher des têtes avec ses mains ? Ce Javid ?

— Oui, souris-je face à ses pitreries.

— Je vais lui envoyer Graham, finalement. Et Masha, ajouta-t-il après un silence. Tu crois que Yohei accepterait d’aider ?

Je ris à nouveau avant de nicher mon nez dans sa clavicule. C’était bon de l’avoir près de moi. »

« Puis il se pencha sur moi et je posai enfin les yeux sur lui. De là où je me tenais, il me parut immense. Il portait un costume sombre et, avec sa peau noire, il se fondait pratiquement dans la nuit et pourtant, on ne voyait que lui. Son aura était sombre et terrifiante., mais il y avait quelque chose derrière, une sorte de lueur chaude qui me réconforta quelque peu. Il posa sur moi un regard bienveillant couleur chocolat, et je sentis quelque chose claquer en moi, comme une barrière dont je n’avais pas conscience jusqu’à maintenant. »

Mon loup poussa un gémissement et se recroquevilla à l’intérieur de moi.

- Tout ce que tu as à faire, c’est trouver qui va foutre la merde et le signaler discrètement à Vlad, mais, visiblement, c’est trop te demander.

- Doucement, mec, intervint gentiment Vlad.

- Tu m’évites.

C’était plus une accusation qu’une question, mais, puisqu’il attendait visiblement que je dise quelque chose, je carrai les épaules (de toutes petites épaules comparées à sa carrure impressionnante) et le regardai droit dans les yeux avec détermination.

- Oui.

- Pourquoi ?

- Tu sais pourquoi.

Existait-il quelque chose de plus sublime au monde que le cœur de cet homme ? J'étais reconnaissant de pouvoir contempler une telle beauté avant de mourir, reconnaissant également qu'il ait pris la peine de me recouvrir. Une larme de gratitude dévala ma joue.

— Je t’ai demandé d’arriver avant la tombée de la nuit. Ça me paraissait une instruction simple, facile à comprendre : « Viens avant la tombée de la nuit pour ne pas te mettre en danger ». Nos invités devaient partir cette nuit, bordel ! Tout ce que tu avais à faire, c’était de te pointer avant que ce putain de soleil se couche ! Au lieu de ça, tu te trimballes tranquillement au beau milieu de la nuit avec un écriteau « je suis seul et vulnérable » placardé sur le dos.