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Voir de Gaulle quêter un toit le dépasse, le révulse. Un monde vacille. Tout ce qu’il a fondé dans sa vie depuis ce jour de 41 où, au fond du Tibesti, il lui avait offert son lit, et dormi en travers de sa porte pour le protéger des hyènes et des rôdeurs, perd son sens. Depuis trente ans – à l’exception de la brouille algérienne –, Massu était resté ce chien fidèle ; il l’assumait, et se fichait de ceux qui, à Paris et dans les états-majors, se moquaient. Il n’était pas le moins du monde un intime chez lequel il pouvait venir trouver refuge ; s’épancher tel le premier mortel venu. Massu n’était pas son ami. Il n’en avait ni le rang, ni l’ambition. D’ailleurs de Gaulle a-t-il jamais eu d’ami ? Massu obéit, Massu aboie, Massu agit. Il ne pense pas.
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